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Serait-on libre si l'on était affranchi de toute responsabilité ?

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« Partie du programme abordée : La liberté. Analyse du sujet : Un sujet très classique, à la limite de la question de cours, sur la notion de liberté.

Au-delà d'une simple liberté défait (puissance de faire ce que l'on veut), la liberté de droit suppose l'autorisation d'accomplir certains actes.

Au nom de quoi, ou de qui ? Conseils pratiques : Le type même de sujet où une bonne connaissance du cours est indispensable pour faire une copie solide.

Essayez de donner un contenu concret à votre réflexion ; par exemple en vous appuyant sur des cas historiques. Analyse du sujet : Liberté : Il y a deux grandes façons de conceptualiser la liberté : la première c'est la liberté absolue ou spontanéité, elle s'identifie à la toute puissance de la volonté, c'est la liberté de « faire ce que l'on veut partout et toujours », elle est « soumise » aux fluctuations des désirs. La liberté est en un second sens la liberté de l'esprit ou responsabilité, liberté de se déterminer soi-même à agir et à poursuivre un but, choisi par soi seul, elle est soumise à l'exercice de la raison. Affranchi : Être affranchi c'est être libéré d'une contrainte passée.

Dans l'antiquité, l'affranchi est l'esclave que son maître a libéré de sa servitude.

Il devient ainsi un « liber », c'est à dire un homme libre par opposition à l'esclave.

Il devient digne de se donner lui-même sa propre loi, il devient autonome, un citoyen de la cité à part entière.

Il devient majeur devant la loi.

S'affranchir c'est donc accéder à la liberté contre une contrainte passée. Responsabilité : La responsabilité est la capacité à répondre de ses actes.

Elles présuppose la conscience de soi et la raison.

L'homme responsable est celui qui peut répondre de ses actes devant la loi et devant la loi morale en particulier.

Il doit pouvoir se reconnaître comme leur auteur et en assumer les conséquences.

Il doit enfin, pouvoir rendre compte de ses choix (de l'utilisation de sa liberté) et en donner les raisons.

Elle se distingue de l'imputabilité qui ne prend en compte que les causes des conséquences et pas leurs motifs.

Se voir ainsi exhorter à la responsabilité est bien souvent vécu comme une contrainte, une réduction de liberté. Problématisation : Nous nous interrogeons sur la liberté et son rapport à la responsabilité.

Serait-on libre si l'on était affranchi de toute responsabilité ? À première vue il pourrait sembler que oui.

Dans la mesure ou la responsabilité nous contraint à rendre compte de nos actes, la responsabilité n'est-elle pas un obstacle à la spontanéité ? Savoir pourquoi l'on agit, n'est-ce pas justement cela le contraire de la liberté comprise comme spontanéité ? Pour autant, lorsque l'on « ne sait pas ce que l'on fait », n'y a-t-il pas un problème à dire que l'on est libre ? L'imbécile, le fous, peut-on dire qu'ils sont authentiquement libre dès lors qu'ils n'ont pas conscience de ce qu'il font ? Certainement pas.

Mais alors serait-ce que la responsabilité est la condition de la liberté comprise alors comme liberté de notre être intime, liberté d'agir selon nos propres lois, selon les lois de la raison, de notre raison d'homme ? Comment alors comprendre cette antinomie entre la liberté de faire ce que nous voulons et la liberté d'agir selon les lois que notre raison nous prescrit ? C'est ce qu'il nous faudra comprendre pour finir. Proposition de plan : 1) La responsabilité semble en première analyse un obstacle à la liberté comprise comme spontanéité.

En être affranchi dans ce sens serait être libre. a) Faire ce que l'on veut, n'est ce pas justement cela la liberté ? Pouvoir, au gré de sa volonté, convoiter tel objet, le poursuivre, en jouir finalement, puis une fois ce désir assouvis, se mettre en quête de la satisfaction. »

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