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Sénèque dissertation

Publié le 16/11/2025

Extrait du document

« Philosophie Sénèque, célèbre philosophe appartenant au courant du stoïcisme, s’intéresse dans ce texte extrait des Bienfaits a la question du don et de la générosité en assumant que la bienfaisance et le don sont des pratiques désirable en soi et que même si on en tire une satisfaction à faire le bien elle est minime par rapport aux « vils calculs ».

Le don est le fait d'agir de manière gratuite et désintéressée en attendant rien en retour, il faut qu’il n’y ait pas de réciprocité, de retour, d’échange, de contre-don ni de dette il est donc unilatéral et se distingue donc de l’échange intéressé.

Le texte nous incite donc a nous demander si l'Homme est t-il capable de prodigué de tel bienfaits.L'Homme doit-il être considéré comme un être bienfaisant ou malfaisant ? Ce texte nous interroge sur la capacité des Hommes à la vertu et a la faculté d'agir de manière désintéressé.

Dans un premier temps, l'auteur condamne la morale utilitariste (l1-5) puis il montre que même si l'on peut éprouver du plaisir a être généreux et a donner celui ci n'est pas toujours intéressé.(l6-12)enfin il conclut sa thèse sur l'exemple du mourant qui ne peut pas attendre quelque chose en retour. Dans un premier temps seneque condamne la morale utilitariste.(l1-5)La morale utilitariste est le fait de n'agir que si l'action est associé à un avantage personnel.

« Si c'est l’intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux »(l1) L'auteur commence cet extrait avec sa thèse sous forme de condition, il se met a la place d'un vil calculateur.

« vil calcul » se réfère au vil, c'est a dire le vice, ce qui pousse l'homme à agir d'une manière immoral et dans un second temps au calcul, donc ce qui demande une réflexion planifié.

En somme un « vil calcul » est une préméditation de nos intérêts perceptible une fois le service rendue et donc d’être généreux seulement pour les percevoir.

Ce qui dénaturalise complètement la générosité qui lui signifie le don de soi, est généreux celui qui a le souci de l'autre et agit pour son bienfait.

»si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service » la qualité de quelqu'un de serviable est d’être toujours prêt a rendre un service, être a disposition de l'autre de manière habituel et il montre le caractère absurde d’être serviable seulement pour obtenir une contrepartie et comment cela brise le propre même d’être serviable, de coopérer sans attendre rien en retour. Ensuite, Sénèque procède à une démonstration par l'absurde: si l’homme n’était mû que par un calcul d’intérêt, certaines formes de bienfaisance seraient impossibles. Il invoque d’abord l’exemple du voyageur qui s’éloigne pour toujours : « je ne ferai pas de bien à celui qui part […] qui s’absente pour toujours »(l2-3).

Or, dans la vie courante, nous aidons pourtant l’étranger de passage, celui qui ne peut en aucune manière nous rendre le service que nous lui offrons.

À travers cette figure, Sénèque montre que la générosité gratuite existe bel et bien : car comment exiger une contrepartie d’un homme que nous ne reverrons jamais, si ce n’est une forme de reconnaissance spirituelle qui ne nous profite en rien matériellement ?Il insiste en donnant l'exemple du mourant qu'il ne pourrait pas revoir non plus.

Le cas du malade en fin de vie illustre que certaines formes de don échappent nécessairement à la logique de l’échange.Si le dons n'existait pas toutes ces situations n'existeraient pas non plus puisque le temps est compté il n'est pas possible qu'elles fassent l'objet d'un vil calcul.

Il évoque des cas de dons qui par leurs natures ne pourraient jamais être un échange, c'est a dire qu'on ne pourrait jamais exiger une contrepartie de celle ci. Puis l'auteur se met a la place du mourant, «je ne donnerais pas, si moi même je sens décliner mes forces, car je n'ai plus le temps de rentrer dans mes avances »(45) il fait allusion au sacrifice.

Cette remarque met en évidence une limite décisive au calcul intéressé.

« je n'ai plus le temps de rentrer dans mes avances »(l5)Si le don n'existait pas alors il n'aurait aucune raison de donner alors qu'il se sent proche de la mort si il ne pourrait pas avoir un service égal.

L’image choisie par Sénèque illustre donc la dimension de sacrifice attachée à certains dons : donner alors que l’on ne pourra rien recevoir en retour, ni dans le présent ni dans l’avenir, prouve que l’acte ne peut être réduit à un simple calcul d’intérêt.

Sénèque souligne donc l’existence de dons qui, par leur nature, ne pourraient jamais être un échange.

Comment exiger une contrepartie d’un mourant ? Comment espérer une récompense d’un voyageur qui s’en va pour toujours ? Ces situations mettent en lumière la gratuité pure de certains gestes humains.

En d’autres termes, il existe des actes qui ne trouvent pas leur sens dans ce qu’ils rapportent, mais uniquement dans ce qu’ils signifient.

Avec ces exemples l'auteur romain s'oppose à une vision très cynique ; celle où l'homme ne ferait des dons seulement pour avoir quelque chose en retour. Dans un second temps Sénèque montre que le plaisir de donné ne fait pas du don quelque chose de systématiquement intéressé.(l6-12) « (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) » (l6).

Prouver c'est établir la vérité d'une proposition, la preuve met a l’épreuve une proposition.... »

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