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Rousseau: La nature

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« Thème 464 Rousseau: La nature 1.

La perfectibilité Rousseau découvre dans la nature de l'homme la liberté de vouloir, de choisir, et la perfectibilité (Discours sur l'origine de l'inégalité).

Être perfectible, c'est pouvoir s'améliorer mais aussi se dégrader.

C'est pourquoi ce principe est ambivalent : le développement de l'homme est historique, et son issue indéterminée.

C'est à la fois la source du bonheur et du malheur, du vice et de la vertu. 2.

De l'ambivalence à la contradiction Dans l'état de nature, dont Rousseau assume le caractère hypothétique, l'homme est isolé et bon.

Il ne doit sa férocité qu'à la crainte.

Il faut attribuer à la société l'apparition de la contradiction de l'homme avec lui-même : il est bon et méchant.

D'un côté, éveillé à la moralité par les sentiments qui le lient à d'autres (la pitié naturelle), l'homme est poussé par ses besoins moraux à inventer une langue pour les exprimer (Essai sur l'origine des langues).

De l'autre, il est inspiré par la méchanceté, la haine, le désir de dominer et d'être préféré, que Rousseau appelle l'amour-propre.

Si l'homme n'est pas mauvais en lui-même, tout le mal vient de ce qu'il est mal gouverné. « Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l’homme et de l’animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation ; c’est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l’aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l’espèce que dans l’individu ; au lieu qu’un animal est au bout de quelques mois ce qu’il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu’elle était la première année de ces mille ans.

Pourquoi l’homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? N’est-ce point qu’il retombe ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n’a rien acquis et qui n’a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l’homme, reperdant par la vieillesse ou d’autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même ? » ROUSSEAU. ROUSSEAU (Jean-Jacques).

Né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Il n'est pas dans notre propos de résumer la vie de Rousseau, sou séjour aux Charmettes chez Mme de Warens, à Montmorency chez Mme d'Épinay, ses travaux de musique, sa persécution par les catholiques comme par les protestants, son voyage en Angleterre après sa fuite de Suisse ou l'hospitalité du marquis de Girardin à Ermenonville. Non plus que la mise à l'Assistance Publique des cinq enfants qu'il eut de Thérèse Levasseur, ou sa brouille avec Grimm et Diderot.

Jean-Jacques Rousseau fut seul, chassé de partout, et c'est en méditant sur son existence malheureuse, qu'il a pu énoncer sa doctrine de philosophe.

Sa philosophie n'est pas un système, mais une vision de la condition humaine.

— Contrairement aux Encyclopédistes, l'homme, pour Rousseau, est naturellement bon et juste.

Il fut heureux lorsqu'il vivait sans réfléchir, au milieu de la nature, uniquement préoccupé des soins matériels de la vie quotidienne. Puis, il a cherché à paraître, à dominer.

Il a inventé la propriété.

Sont venus l'inquiétude d'esprit, le goût du luxe, l'ambition, l'inégalité, les vices, la philosophie.

La société a corrompu l'homme, en l'élevant à la moralité.

La vie idéale n'est pas le retour à l'état de nature ; mais elle doit se rapprocher le plus possible de la vie naturelle.

C'est le coeur qui fournit à l'homme la preuve des vérités morales et religieuses, qui lui permet de goûter aux plaisirs de la générosité, de la bienfaisance, de l'amitié.

L'enfant, naturellement bon, doit être éduqué de façon« négative».

Il faut laisser libre cours à son propre développement.

Rousseau prône les vertus de l'intuition et de l'émotion.

— Le fondement de toute société, c'est le contrat social, par lequel chaque contractant renonce à sa propre liberté au profit de la communauté, et se soumet à la volonté générale.

Rousseau pose ainsi le principe de la souveraineté populaire.

Tant en littérature qu'en philosophie ou en politique (la Révolution française le revendiqua), l'influence de Rousseau fut considérable.

Il a véritablement transformé la sensibilité humaine.. »

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