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Rousseau: Du passage de l'état de nature à l'état social

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« Thème 101 Rousseau: Du passage de l'état de nature à l'état social La société civile se fonde sur la propriété privée, et sur la reconnaissance et le respect de celle-ci par tous.

Ardent défenseur de l'état naturel, Rousseau déplore que le contrat civil ne soit pas basé sur le principe que la terre n'est à personne et que ses produits sont à tous.

Cependant, le passage de l'état de nature à l'état social engendre un progrès moral : le sens de la justice se substitue à l'instinct.

Droits et devoirs viennent régler les appétits et les impulsions physiques irraisonnées.

Dans l'état de nature, l'homme est un être profondément égoïste qui n'agit qu'en vue de son propre intérêt.

L'homme social prend en compte d'autres principes d'action que son avantage égoïste, et raisonne avant d'écouter ses penchants.

Cette faculté de raisonner est un pur produit social.

S'il perd sa liberté naturelle qui s'étend aussi loin que s'étend sa force, l'homme gagne donc en société de "grands avantages".

Ses facultés mentales et ses idées se développent, ses sentiments prennent de la noblesse et son âme s'élève.

Il faut donc bénir l'instant où l'homme s'arracha de l'état de nature : un animal stupide et borné est devenu un être intelligent, c'est-à-dire un homme.

Par le contrat social l'homme perd sa liberté naturelle et son droit illimité sur toutes choses, il gagne en échange la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède.

Enfin, il gagne dans cet état social ce qu'il ne possédait pas avant : la liberté morale qui lui permet de sortir de l'esclavage des passions. ROUSSEAU (Jean-Jacques).

Né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Il n'est pas dans notre propos de résumer la vie de Rousseau, sou séjour aux Charmettes chez Mme de Warens, à Montmorency chez Mme d'Épinay, ses travaux de musique, sa persécution par les catholiques comme par les protestants, son voyage en Angleterre après sa fuite de Suisse ou l'hospitalité du marquis de Girardin à Ermenonville. Non plus que la mise à l'Assistance Publique des cinq enfants qu'il eut de Thérèse Levasseur, ou sa brouille avec Grimm et Diderot.

Jean-Jacques Rousseau fut seul, chassé de partout, et c'est en méditant sur son existence malheureuse, qu'il a pu énoncer sa doctrine de philosophe.

Sa philosophie n'est pas un système, mais une vision de la condition humaine.

— Contrairement aux Encyclopédistes, l'homme, pour Rousseau, est naturellement bon et juste.

Il fut heureux lorsqu'il vivait sans réfléchir, au milieu de la nature, uniquement préoccupé des soins matériels de la vie quotidienne.

Puis, il a cherché à paraître, à dominer.

Il a inventé la propriété.

Sont venus l'inquiétude d'esprit, le goût du luxe, l'ambition, l'inégalité, les vices, la philosophie.

La société a corrompu l'homme, en l'élevant à la moralité.

La vie idéale n'est pas le retour à l'état de nature ; mais elle doit se rapprocher le plus possible de la vie naturelle.

C'est le coeur qui fournit à l'homme la preuve des vérités morales et religieuses, qui lui permet de goûter aux plaisirs de la générosité, de la bienfaisance, de l'amitié.

L'enfant, naturellement bon, doit être éduqué de façon« négative».

Il faut laisser libre cours à son propre développement.

Rousseau prône les vertus de l'intuition et de l'émotion.

— Le fondement de toute société, c'est le contrat social, par lequel chaque contractant renonce à sa propre liberté au profit de la communauté, et se soumet à la volonté générale.

Rousseau pose ainsi le principe de la souveraineté populaire.

Tant en littérature qu'en philosophie ou en politique (la Révolution française le revendiqua), l'influence de Rousseau fut considérable.

Il a véritablement transformé la sensibilité humaine.. »

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