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Qu'est-ce qu'un citoyen libre ?

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« Vocabulaire: Citoyen: Membre du corps politique et, à ce titre, peut participer au vote des lois et à l'exercice du pouvoir. Ce sujet invite le candidat à réfléchir sur la liberté au sens politique.

Il y a apparemment un paradoxe à affirmer que le citoyen est libre, dans la mesure où il obéit à des lois.

On veillera à ne pas confondre « citoyen » et « sujet ».

Un régime despotique exclut l'idée de citoyenneté.

On montrera que le citoyen peut être libre, tout en obéissant à des lois.

Obéir ne signifie pas être passif.

Le citoyen doit participer à l'élaboration des lois, veiller à ce qu'elles soient justes et respectées par tous. Introduction: Quelle est la nature du lien qui nous relie à l'État ? Dans la plupart des cas, nous n'avons pas choisi l'État dont nous sommes membres.

Pourtant, la relation qui relie le citoyen à l'Etat est une des plus fortes qui soient: l'État est censé assurer le respect de ma vie, de ma sécurité, de mon éducation et de mes biens, mais il peut aussi légitimement me demander de mettre en péril ma vie pour le défendre. Première partie: Qu'est-ce que la citoyenneté ? (plan détaillé) A) L'homme comme "animal politique" (Aristote). 1) Double nature de l'homme: à la fois voué à la satisfaction de ses besoins (survie) et tourné vers les autres hommes pour rechercher ensemble la "vie bonne": dimension politique de l'existence. 2) L'homme tire son humanité de son rapport "politique" aux autres hommes: être citoyen, c'est avant tout participer à la vie publique et pouvoir participer à l'exercice du pouvoir.

(Aristote) 3) C'est la Cité ou l'État qui donne la mesure de l'humain.

Vivre hors de tout rapport politique aux autres hommes, ce serait confiner à l'autarcie divine ou retomber au niveau de la bestialité. C'est au second chapitre du premier livre de la « Politique » que l'on retrouve en substance la formule d'Aristote.

On traduit souvent mal en disant : l'homme est un « animal social », se méprenant sur le sens du mot « politique », qui désigne l'appartenance de l'individu à la « polis », la cité, qui est une forme spécifique de la vie politique, particulière au monde grec. En disant de l'homme qu'il est l'animal politique au suprême degré, et en justifiant sa position, Aristote, à la fois se fait l'écho de la tradition grecque, reprend la conception classique de la « cité » et se démarque des thèses de son maître Platon. Aristote veut montrer que la cité, la « polis », est le lieu spécifiquement humain, celui où seul peut s'accomplir la véritable nature de l'homme : la « polis » permet non seulement de vivre mais de « bien vivre ».

Il affirme de même que la cité est une réalité naturelle antérieure à l'individu : thèse extrêmement surprenante pour un moderne, et que Hobbes & Rousseau voudront réfuter, puisqu'elle signifie que l'individu n'a pas d'existence autonome et indépendante, mais appartient naturellement à une communauté politique qui lui est « supérieure ».

Enfin Aristote tente de différencier les rapports d'autorité qui se font jour dans la famille, le village, l'Etat, et enfin la cité proprement dite. La cité est la communauté politique au suprême degré et comme elle est spécifiquement humaine, « L'homme est animal politique au suprême degré ». En effet la communauté originaire est la famille : c'est l'association minimale qui permet la simple survie, la reproduction « biologique » de l'individu et de l'espèce.

Composée du père, de la mère, des enfants et des esclaves, elle répond à des impératifs vitaux minimaux, à une sphère « économique » comme disent les Grecs.

« D'autre part, la première communauté formée en vue de la satisfaction de besoins qui ne sont pas purement quotidiens est le village.

» Il faut comprendre que famille et village sont régis par le besoin, par la nécessité naturelle de la vie, et ne sont pas propres à l'humanité. Le cas de la « polis » est différent.

« Ainsi, formée au début pour satisfaire les besoins vitaux, elle existe pour permettre de bien vivre.

» Dans la « polis » se réalise tout autre chose que la simple satisfaction des besoins : sa fonction initiale (satisfaire les besoins vitaux) découvre autre chose de beaucoup plus important : non plus le vivre mais le bien vivre.

Non plus la simple vie biologique mais l'accès à la vie proprement humaine, qui dépasse la sphère économique pour atteindre la sphère morale. « Car c'est le caractère propre de l'homme par rapport aux autres animaux d'être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l'injuste, et des autres notions morales, et c'est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité.

» Seule la cité, la « polis », transcende les simples nécessités vitales et animales et permet à l'homme d'accéder à sa pleine humanité.

Elle naît de la mise en commun de ce qui est spécifiquement humain : la raison et les sentiments moraux.

Ainsi les modernes ont-ils tort de parler « d'animal social » : ce qu'Aristote désigne est moins l'appartenance. »

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