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Qu'est-ce qu'un abus de pouvoir ?

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« Termes du sujet: POUVOIR: Du latin populaire potere, réfection du latin classique posse, «être capable de ». 1° Verbe : avoir la possibilité, la faculté de.

2° Avoir le droit, l'autorisation de.

3° Nom : puissance, aptitude à agir. 4° En politique, ressource qui permet à quelqu'un d'imposer sa volonté à un autre, autorité.

5° Employé seul (le pouvoir), les institutions exerçant l'autorité politique, le gouvernement de l'État. Éléments pour une problématique 7.

Toute manifestation d'un pouvoir peut-elle être considérée comme un abus de pouvoir? Y a-t-il quelque chose d'abusif dans le pouvoir en lui-même, indépendamment de sa forme particulière? 8.

Comment doit-on véritablement définir l'abus de pouvoir? Répondez en dégageant ses caractéristiques fondamentales et en justifiant ce que vous avancez. 9.

Pour mieux cerner la notion d'abus de pouvoir, on peut s'intéresser à ses causes.

Quels sont les moyens qui ont été développés pour prévenir les abus de pouvoir et pour être en mesure de les sanctionner? 10.

Qu'est-ce qui détermine la gravité d'un abus de pouvoir, et qu'est-ce qui rend l'abus de pouvoir odieux indépendamment de sa gravité, en tant qu'abus de pouvoir? Les termes du sujet 1.

Comment doit-on caractériser la notion de pouvoir dans cet énoncé: comme une action sur les choses ou une action sur les personnes? 2.

Distinguez le pouvoir de la force, de la puissance, de l'autorité.

Illustrez chaque notion par des exemples. 3.

Définissez ce qu'est un abus.

Quelle différence y a-t-il entre «user» et «abuser»? Dégagez ce que la distinction entre ces deux verbes implique en vous appuyant sur des exemples précis. Les présupposés du sujet 4.

Le pouvoir peut prendre des formes multiples.

Y a-t-il des domaines dans lesquels il est particulièrement question d'abus de pouvoir? Appuyez votre réponse sur des exemples. 5.

Que doit-on prendre en considération pour montrer que le simple exercice du pouvoir s'est transformé en abus de pouvoir? (La violence et plus généralement les moyens employés? Le but poursuivi? Autre chose encore, qui tiendrait à la nature du pouvoir qui est en cause?) 6.

Peut-on concevoir un pouvoir qui ne pourrait pas exercer d'abus? Et un pouvoir qui serait un abus, quelle que soit la manière d'en user? Introduction Lorsqu'un individu investi d'un pouvoir en abuse, soit en dépassant les limites légitimes, soit en le détournant de sa vocation initiale, on hésite souvent entre protestation et fatalisme : l'abus de pouvoir n'est-il pas inévitable, l'homme le plus sage et le plus vertueux, une fois détenteur d'un pouvoir quelconque, ne cède-t-il pas nécessairement à la tentation d'en abuser ? Nous étudierons tout d'abord cette hésitation entre protestation et fatalisme en montrant à quelles conditions l'abus peut être reconnu et dénoncé comme tel.

Nous réfléchirons ensuite aux raisons pour lesquelles on peut affirmer que l'abus est inévitable, puis nous envisagerons les moyens possibles pour éviter ou en tout cas limiter ce phénomène. I.

Protestation et fatalisme. Face aux abus de pouvoir, la protestation spontanée cède vite le pas au fatalisme, surtout lorsqu'on voit tomber dans ce travers des individus que l'on croyait vertueux.

Mais analysons d'abord les conditions qui rendent possible une interrogation sur l'abus de pouvoir. Les conditions de la protestation. Il faut avant tout noter que la question du caractère fatal ou non de l'abus de pouvoir est seconde par rapport au repérage et à la dénonciation de l'abus lui-même.

Pour pouvoir protester contre l'abus, il faut donc supposer que tout pouvoir n'est pas censé devenir absolu, qu'un pouvoir n'est légitime que pourvu d'une limite.

Des esclaves ontils un degré de conscience suffisant pour penser la notion d'abus de pouvoir ? Marx et Lénine avaient vu que le premier pas vers la révolution, et peut-être le plus difficile, consiste à permettre aux prolétaires de prendre conscience de leur condition.

Pour penser l'abus de pouvoir, il faut déjà être en mesure de protester. Les modalités de l'abus. Un pouvoir, c'est un ensemble de moyens confiés à un individu en vue d'une fin déterminée.

En abuser, c'est soit en étendre l'application au-delà du cadre initialement prévu, soit la détourner voire la retourner contre la finalité initiale : c'est ainsi qu'un responsable politique peut se servir de son pouvoir pour ses intérêts privés, qu'un supérieur hiérarchique peut utiliser son autorité pour humilier ses subordonnés, etc..

On abuse du pouvoir lorsque l'on détache. »

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