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Qu'est ce que respecter autrui?

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« Analyse du sujet : Respecter : avoir du respect pour quelqu'un c'est le traiter avec égards et estime afin de ne pas lui porter atteinte ou préjudice.

Le mot « respect » vient du latin respectus, « égard », « considération ».

Le respect peut être simplement une marque de politesse, une formule convenue, mais par ailleurs, le respect d'autrui s'impose par le sentiment et la reconnaissance que l'on a de sa valeur en tant que personne.

Chez Kant, ce terme prend un sens particulier.

Le respect ne relève pas du sentiment et de la sensibilité, mais de la loi morale érigée par la raison pratique.

Le respect devient donc une obligation morale. Autrui : Avant tout autrui c'est l'autre, le différent, celui qui n'est pas moi.

Cependant cette altérité ne suffit pas à définir autrui.

S'il n'est pas moi, il est aussi mon semblable, mon alter ego, c'est-à-dire un autre moi et un autre que moi.

S'interroger sur autrui c'est s'interroger sur la double structure du sujet et de l'objet. Descartes ne tient pas compte de cette dimension à travers son cogito ergo sum, et pour lui, la conscience de soi ne passe par autrui.

Pour Hegel, autrui apparaît comme essentiel à la constitution de la conscience de soi. Problématique : Il s'agit ici de s'interroger sur les relations avec autrui.

En effet, le respect de l'autre semble aller de soi. Spontanément je sais que je ne peux pas faire tout et n'importe quoi par rapport à autrui, je sais que je dois « respecter »l'humanité en lui.

Cependant Qu'y a t-il en l'autre de respectable ? Sur quoi ce fonde ce respect et qu'est ce qui fait l'humanité de chacun? Est-ce un sentiment naturel que m'inspire autrui ? Mais alors, que dire du cas où l'autre a accompli quelque chose d'abject ou de dégradant, que dire du cas où je méprise autrui ? Si mon respect est simplement une inclination de mon cœur et de mon sentiment, m'est-il encore possible de respecter autrui ? Qu'est-ce qui justement m'empêche de ne pas le respecter dans une certaine mesure ? Ainsi, on peut donc aussi s'interroger sur la limite de notre respect envers autrui, sur ce qui défini précisément le respect.

Jusqu'où respecte t-on l'autre ? Comment ces limites se déterminent-elles ? Où est ce que je me situe par rapport au respect d'autrui ? En effet, respecter quelqu'un, c'est lui reconnaître une certaine valeur.

Est-ce que je respecte autrui parce qu'il m'est supérieur ou bien au contraire le respect doit-il se construire sur une relation d'égalité, sur une reconnaissance de chacun par l'autre, un respect mutuel et aussi un respect envers soi-même ? Par ailleurs est ce que je respecte autrui parce qu'il est mon semblable ou bien mon respect se porte t-il aussi sur sa différence en tant qu'autre ? Au-delà du sentiment de respect que nous inspire autrui n'y a t-il pas une forme de respect qui se fonde en droit ? Une forme de respect protégée par la loi qui considère chaque homme comme un sujet de droit, comme une personne dont il faut protéger la dignité, les droits, la vie et la liberté ?Le respect d'autrui est-il seulement une apparence, une inclination extérieure ( je respecte celui que je reconnais comme supérieur) ou peut-il enfin être une obligation morale que le sujet a envers les autres ? Proposition de plan : 1-Le respect de l'autre comme personne : une exigence morale. Le respect d'autrui passe avant tout dans la reconnaissance que j'ai de sa valeur humaine, c'est-à-dire de sa dignité d'homme et de sujet moral.

Or, reconnaître à quelqu'un une valeur, c'est lui reconnaître des qualités.

De ce point de vue, le respect n'est pas quelque chose d'obligatoire.

Or, même un tortionnaire à droit au respect en tant que personne, en tant qu'il est mon semblable. La notion de personne incarne les valeurs de respect et d'humanité et renvoie à la singularité de chacun.

Elle contient un aspect juridique : chaque personne est un sujet de droit et un aspect moral : chaque personne a une dignité. Kant définit la personne par la rationalité dans Fondements de la métaphysique des mœurs.

Pour lui le respect est une exigence de la raison pratique, c'est le seul sentiment qui soit moral.

Selon lui, il existe un impératif de la moralité se présentant sous la forme d'un impératif catégorique qui régule nos relations avec autrui. En effet, la loi morale fait sur nous figure d'autorité.

Elle est la transcription des obligations et des exigences sociales.

Ici, il est nécessaire d'établir la distinction entre « agir par devoir » et « agir conformément au devoir ».

« Agir par devoir », c'est agir par pur respect de la loi morale.

« Agir conformément au devoir », c'est être extérieurement en accord avec la moralité, mais dans un but précis.

Or, c'est parce que nous sommes des êtres sensibles que la loi morale se manifeste sous la forme d'un impératif catégorique qui nous commande d'agir de telle sorte que la maxime de notre action puisse être érigée en règle universelle.

C'est une moralité qui s'appuie sur la raison.. »

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