Aide en Philo

Qu'est-ce que l'irrationnel dans un monde régi par la raison ?

Extrait du document

« Termes du sujet: MONDE: ensemble des réalités matérielles qui constitue l'univers, mais aussi le monde humain, les relations entre les hommes. IRRATIONNEL (adj.) 1.

— (Lato) Contraire à la raison et à ses normes ; par ext., souvent SYN.

de contraire à la science.

2.

— Sans raison, soit absolument, soit relativement à un certain point de vue ; SYN.

absurde.

3.

— Qui dépasse la raison, qui ne peut être expliqué par la science.

4.

— Qui n'est pas le produit d'une activité consciente et guidée par la raison : le rêve, les mythes, sont irrationnels. RAISON: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire d e combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). A.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? • Cette question est le premier irrationnel auquel nous sommes confrontés.

Le fait que le monde soit rationnel, que l'on puisse l'expliquer par des lois mathématiques, est en quelque sorte une donnée irrationnelle.

Ludwig Wittgenstein (1889-1951) le soulignait : « Ce qui est mystique, ce n'est pas comment est le monde, mais le fait qu'il est ».

L'enchaînement des phénomènes dans le monde peut bien être soumis à des lois physico-mathématiques rationnelles, le simple fait que le monde soit n'est pas déductible de la raison. • Seul un discours cohérent peut être reconnu comme scientifique, mais Wittgenstein ajoute qu'il existe une pensée tout autre dont on ne peut parler dans le discours sensé, et qui échappe ainsi à la sphère logique : « Même si toutes les questions scientifiques possibles ont trouvé leur réponse, nos problèmes de vie n'ont pas même été effleurés [...] ; ce dont on ne peut parler, il faut le taire » (Wittgenstein, Tractatus logicophilosophicus). Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. (Tractatus logicophilosophicus) Cette phrase clôt le Tractatus.

Pour Wittgenstein, tout ce qui est en réalité le plus important ne peut être dit (c'est-à-dire énoncé d'une façon qui fasse sens).

Wittgenstein souligne donc l'importance d e l'indicible. Mais la philosophie essaie de dire ce que le langage ne peut dire et, en voulant montrer l'indicible, se condamne au silence. B.

Il faut savoir renoncer au discours • Ainsi, le monde n'est pas entièrement embrassé par le langage dont les limites sont logiquement énonçables.

Il existe de l'indicible, que Wittgenstein appelle le « secret », et cet indicible ne peut qu'être montré, mais jamais démontré, par la raison. • La vie est cet indicible ; c'est pourquoi la philosophie est une activité, non une doctrine figée.

La philosophie est une aide, un moyen, pour élucider la position de chacun. Ludwig WITTGENSTEIN - Par Jean Laberge Vie de Wittgenstein Ludwig Wittgenstein est considéré comme l'un des plus grands philosophes de notre siècle.

Dans l'imagination populaire, Wittgenstein est un Socrate moderne.

C'est un personnage étrange, un logicien rigoureux qui tint la musique et la littérature en plus haute estime que la philosophie. Wittgenstein est né à Vienne le 26 avril 1889 dans une famille milliardaire; son père, Karl, ayant fait fortune dans la sidérurgie.

Lugwig fut élevé dans une maison, connue à Vienne, sous le nom de " Palais Wittgenstein ”.

L'art y tenait une place de choix. Le jeune Ludwig fut éduqué à la maison par des précepteurs.

Adolescent, il choisit la profession d'ingénieur.

Il fit ses études à Berlin dans une école célèbre et, à 20 ans, il partit pour Manchester, en Angleterre, afin d'effectuer des recherches en aéronautique.

C o m m e ses recherches aéronautiques exigeaient beaucoup de mathématiques, il fut intrigué et fasciné par la puissance et l'élégance des mathématiques, si bien qu'il se désintéressa bientôt de ses études d'ingénieur pour se consacrer à la recherche sur les fondements des mathématiques.

Sa carrière de philosophe était lancée. Un logicien-philosophe allemand du nom de Gottlob Frege (1848-1925) - qu'on considère aujourd'hui comme le plus grand logicien depuis Aristote (384-322 av.

J.-C.) lui conseilla d'aller étudier avec Bertrand Russell (1872-1970) à l'Université de Cambridge (Trinity College). Russell, alors âgé d e quarante ans, était le spécialiste d e logique mathématique.

Wittgenstein s e lia rapidement d'amitié avec son professeur.

Après avoir lu un texte rédigé par Wittgenstein sur un thème philosophique, Russell lui répondit qu'il ne devait en aucun cas devenir un aéronaute, comme il l'avait envisagé dans le cas où "il serait idiot”! Les progrès de Wittgenstein sur des sujets ardus d e logique furent tels que l'élève en vint à dépasser le professeur. Lorsque la première guère mondiale éclata en 1914, Wittgenstein s'enrôla dans l'armée autrichienne.

C'est en partie dans les tranchées qu'il rédigea son premier ouvrage, le fameux Tractatus logico-philosophicus traitant de questions fondamentales de logique et de morale. Le Tractatus paru en 1922 et obtint rapidement un grand succès.

Wittgenstein avait alors 33 ans.

Lorsque son ouvrage paru, il était prisonnier de guerre en Italie.

Il fut libéré et retourna à Vienne où il devint l'héritier d'une partie de la fortune colossale de son père.

Mais Ludwig remis sa part d'héritage à ses frères et ses soeurs, préférant gagner sa vie par ses propres moyens... Il exerça par la suite divers métiers, dont celui de professeur à l'école primaire et celui d'architecte.

Au début des années ‘30, Wittgenstein s'intéressa d e nouveau à la philosophie.

L'enseignement de Wittgenstein à Cambridge était unique en son genre.

Il ne faisait pas d'exposés magistraux, mais réfléchissait tout haut, souvent en suscitant la discussion avec les étudiants qui se réunissaient dans son appartement à Trinity College; ils devaient apporter eux-mêmes des chaises ou s'asseoir sur le plancher.

La mise de Wittgenstein était également originale: il ne portait jamais d'habit, avec cravate et chapeau, comme tout le monde.

Après son cours, Wittgenstein filait au cinéma voir des films westerns - ils lui faisaient l'impression d'une bonne douche. Wittgenstein conseillait vivement à ceux qui voulaient devenir professeur de philosophie d'y renoncer.

En 1947, il mit fin à sa carrière de professeur parce qu'il croyait que son enseignement n'apportait rien à ses étudiants.

Il se retira en Irlande pour écrire.

Il voyagea ensuite aux États-Unis.

Atteint du cancer, il mourut en 1949 à Cambridge, le lendemain de son 62e anniversaire.

Avant de mourir, il a dit : " Dites leur que cette vie a été pour moi merveilleuse.

” La philosophie du Tractatus : la clarification logique de la langue et l'abolition de la philosophie. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles