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Quels problèmes philosophiques la notions de choix soulève-t-elle ?

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« VOCABULAIRE: CHOIX: Action consistant à se déterminer en arrêtant une conduite à tenir, retenue entre plusieurs possibles.

La capacité de choisir est considérée traditionnellement comme caractéristique du libre arbitre. PROBLÈME: Toute difficulté théorique ou pratique dont la solution est incertaine.

Dans les sciences, question à résoudre à l'aide de la méthode appropriée et des connaissances déjà acquises. PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. Si le destin est maître de tout, la notion de choix n'a pas de sens Le héros tragique est coupable aux yeux des dieux, mais il n'est pas, en réalité, responsable de ses actions (cf. Racine, La Thébaïde, acte III, scène 3 : «Voilà de ces grands Dieux la suprême justice, / Jusques au bord du crime ils conduisent nos pas, / Ils nous le font commettre, et ne l'excusent pas»). Impuissance de l'homme selon le fatalisme stoïcien : «Quoi qu'il t'arrive, cela t'était préparé de toute éternité» (Marc-Aurèle, Pensées, V, 5). Ou plutôt : le seul choix rationnel consisterait alors à «aimer ce qui arrive» (amor fati), c'est-à-dire à supporter notre lot. LE STOÏCISME OU L'AMOUR DU DESTIN. Nous pouvons reprendre l'analyse en partant, à l'instar des stoïciens, de trois affirmations de base peu contestables : le bonheur serait d'avoir tout ce que je désire ; la liberté, de faire tout ce que je veux ; l'homme, esclave de ses désirs, n'a ni bonheur, ni liberté. La folie des désirs. Mais pourquoi en va-t-il ainsi ? C'est qu'avoir tout ce que je désire et faire tout ce que je veux ne sont pas en mon pouvoir.

Obtenir tout cela ne dépend pas de moi, mais de circonstances extérieures, de la coopération d'autrui, de la chance, bref de l'ensemble de la nature.

Par exemple, être aimé ne se commande pas.

Cela dépend des sentiments d'autrui.

Je peux me mettre en frais pour séduire, mais je ne suis jamais assuré du résultat, ni de la naissance, ni de la durée d'un amour.

Gagner un combat ne dépend pas davantage de ma seule décision : je peux m'entraîner le plus possible, mais la victoire dépendra de la force relative de l'adversaire.

Faire fortune ne découle pas de mon simple désir.

Je peux acheter un billet de loterie, mais je n'ai pas le pouvoir de faire en sorte qu'il soit gagnant.

C'est le hasard qui en décidera.

Je peux ouvrir un commerce, créer une entreprise, mais je me livre alors à tous les aléas de l ‘économie.

En poursuivant tout cela, l'amour, la gloire, la richesse, le pouvoir, je désire des choses que ma volonté et mon pouvoir ne suffisent pas à m'octroyer, mais qui dépendent de l'ordre général de l'univers.

C'est donc, semble-t-il, pure folie que d'y faire tenir mon bonheur.

Sauf à être particulièrement favorisé par le sort, j'ai de forces chances de ne pas tout obtenir, d'être dès lors frustré et malheureux.

La sagesse serait donc de limiter mes désirs à ce qui dépend de moi, à ce que je suis certain de pouvoir posséder et conserver.

C'est précisément ce que disent les penseurs stoïciens.

Mais qu'est-ce qui dépend de moi ? Qu'est-ce qui est en mon pouvoir ? Ce qui dépend de moi. Mon pouvoir d'accomplir des actes est très limité, par les lois de la nature ou les lois juridiques.

Quant à mon pouvoir de faire réussir mes actions, il est quasiment nul, puisque cela dépend du concours du reste du monde, ou encore de la chance.

En y réfléchissant bien, je ne suis pas absolument certain d'être encore vivant demain ou tout à l'heure.

Tant de choses peuvent arriver... En revanche, il est une chose qui ne dépend que de moi, sur laquelle j'ai un pouvoir absolu : c'est ma volonté.

Moi seul décide de ce que je veux.

Par exemple, si je ne veux pas aller à un endroit, on peut m'y contraindre par la force, mais on n'aura pas pu changer ma volonté.

Je découvre, par cette réflexion, que je possède, comme chaque homme, une volonté absolument libre, ou encore un libre-arbitre, comme disent les philosophes.

Je dispose donc d'un domaine de pouvoir et de liberté, qui est tout intérieur à moi-même. Le secret du bonheur. A partir de ce constat, je peux raisonner de la façon suivante :. »

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