Aide en Philo

Quelle peut être l'utilité de la connaissance du passé ?

Extrait du document

« Termes du sujet: UTILE / UTILITÉ (adj.) 1.

— (Sens objectif) Tout ce qui peut servir valablement de moyen en vue d'une fin quelconque.

2.

— (Sens subjectif) Tout ce qui est apte à satisfaire un besoin, ou à contribuer à un résultat désirable.

3.

— (Sens vulg.) Tout ce qui peut servir au développement écon.

d'une société, au progrès*, à la vie.

4.

— Utilitaire : a) Qui concerne l'utile ; par ext., qui concerne ou considère seulement la vie pratique*.

b) Qui concerne l'utilitarisme.

5.

— Utilitarisme.

: a) Sens propre, doctrine de BENTHAM et de son école, qui prend pour principe moral, socio.

et pol.

l'utile au sens 1.

b) Par ext., toute doctrine qui accorde à l'utile une valeur de principe, en part.

en morale.

6.

— Utilité : a) Caractère de ce qui est utile.

b) (Écon.) Importance que le sujet attribue à un bien disponible en quantité limitée ; cette utilité est supposée diminuer à proportion de l'augmentation des unités du bien qui sont consommées ; par définition, on appelle utilité marginale* l'utilité de la dernière unité de bien disponible ; si le bien satisfait plusieurs besoins, cette utilité est égale à l'utilité de l'unité de bien affectée à la satisfaction du besoin le moins intense.

Rem.

: le néomarginalisme reconnaît que le sujet, s'il peut apprécier les différences d'utilité, ne peut, de façon homogène, les exprimer par une quantité ; d'où le remplacement de la notion par celle de préférence, qui suppose simplement la possibilité d'un ordre. PASSÉ: Dimension du temps écoulé dans son irréductible irréversibilité.

D'ordre biologique, pulsionnel, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l'homme dans le sens du déterminisme, mais, il structure aussi activement la personnalité sans laquelle la liberté serait impossible ou illusoire.

La liberté qui peut d'ailleurs s'exercer à l'égard du passé lui-même, dans la mesure où le sens accordé au passé reste du choix de l'individu (cf.

Sartre).

Par sa nature même, la connaissance du passé humain reste, selon les cas, occultée, aléatoire, partielle, subjective, soumise au moment social; elle laisse ainsi souvent une marge d'indétermination propice aux illusions et à l'action de l'imaginaire. CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.

— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.

2.

— Discerner, distinguer quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.

— Posséder une représentation de quelque chose, en part.

une représentation exacte.

4.

— Connaissance: a) Acte par lequel un sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.

b) Résultat de cet acte. L'homme est un « être des lointains » (Heidegger).

À la différence de l'animal, il ne vit pas rivé à l'instant présent, mais se projette dans le passé (souvenirs) et dans le futur (projets).

Lui seul a une histoire.

A quoi la connaissance du passé peut-elle servir ? I.

L'expérience 1) Être, c'est avoir été.

L'être humain bénéficie du travail accumulé par les générations antérieures. 2) Aucun acte, aucune pensée ne naît de rien.

A la manière de la marée montante, où l'on voit chaque vague repasser par le chemin de la précédente pour aller un peu plus loin, l'idée nouvelle (en science particulièrement) émerge des idées anciennes. 3) Le passé est un répertoire infini d'échecs et de réussites.

Des leçons peuvent en être tirées : ainsi le souvenir du nazisme rend-il méfiant à l'égard du racisme, même banalisé, et du totalitarisme, même lointain. III.

Synthèse « L'homme fait l'histoire qui le fait.

» (K.

Marx) Dans L'idéologie allemande, K.

Marx affirme que le communisme n'est ni « un état qui doit être créé », ni « un idéal sur lequel la réalité devra se régler », mais tout simplement « le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

C'est dire que le capitalisme porte en lui des contradictions qui, si elles doivent être résolues, le seront par le communisme.

Mais si la révolution communiste répond à une certaine nécessité interne, elle n'est cependant pas inéluctable. Tout dépend en fait du prolétariat, de la classe qui « n'a rien à perdre sinon ses chaînes ». Contrairement à Hegel pour lequel l'histoire s'explique sans l'homme réel, en tant que mouvement autonome de l'Esprit, Marx affirme que « l'histoire ne fait rien », que « ce sont les hommes réels qui font l'histoire ».

Mais les hommes qui font l'histoire sont eux-mêmes, dit Marx, des produits de l'histoire.

Autrement dit, les hommes font eux-mêmes l'histoire, mais avec des prémisses et dans des conditions historiques et sociales très déterminées.

Ainsi, si les hommes prennent l'initiative de changer les rapports sociaux, ce n'est pas en vertu d'une volonté créatrice ou d'une liberté transcendante mais parce qu'ils sont contraints à le faire précisément par les contradictions de ces rapports sociaux. En affirmant le primat de l'avenir et en montrant la possibilité, voire la nécessité, d'un dépassement du réel, la conception historique du marxisme s'oppose aussi bien au fatalisme qu'à un déterminisme mécaniste qui ne laisserait à l'homme que la passivité ou la soumission.

Le marxisme laisse aux hommes une liberté effective dans le temps et dans l'histoire. 1) Une action libre s'inscrit toujours dans une situation qui n'a pas été choisie.

Un chef suit autant qu'il précède, obéit autant qu'il commande. 2) Une action libre est une action qui sait se servir des déterminations objectives (force ou faiblesse d'une armée, d'une économie, etc.) pour éventuellement peser sur elles. Conclusion : F.

Bacon disait — faisant allusion à la science et à la technique : on ne commande à la nature qu'en lui obéissant. On ne commande à la nature qu'en lui obéissant. BACON (Novum Organum) Les lois de la nature sont strictement déterminées.

Il n'est pas possible de les enfreindre.

Nous ne pouvons qu'y obéir.

Cela ne signifie néanmoins pas que nous soyons soumis à la nature.

Le projet technique consiste à utiliser les lois d e la nature pour notre utilité.

Ainsi, en obéissant aux lois de la nature, on peut la commander.

La liberté n'est pas dans l'absence d e contrainte mais dans l'utilisation raisonnée de ces contraintes. C'est, par exemple, en connaissant les lois de la pesanteur qu'on a construit des avions.

De même en histoire : l'homme fait l'histoire, mais à partir de l'histoire elle-même.

L'histoire est une synthèse de liberté et de nécessité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles