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Que nous apprennent les beautés de la nature sur la nature même de la beauté

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« Parties du programme abordées : — L'art. — Nature et culture. Analyse du sujet : Quel rapport les beautés naturelles entretiennent-elles avec l'idée même de beauté ? En sontelle une manifestation parmi d'autres ? Lesquelles ? Conseils pratiques : Cet énoncé qui joue sur les mots cache un sujet difficile à traiter pour qui ne connaît pas bien les analyses esthétiques de Platon, Kant et Hegel. Efforcez-vous d'analyser avec rigueur ce que l'on peut appeler beauté de la nature et la part de subjectivité que cette expression recèle. Bibliographie : KANT, Critique de la faculté de juger, 1ere partie (en particulier le paragraphe 42, pp.

131-134), Vrin. HEGEL, Esthétique, Textes choisis, PI IF. HEIDEGGER, Chemins qui ne mènent nulle part, I, Gallimard. PLATON, Hippias majeur; Garnier Flammarion. Difficulté du sujet : * * * Nature du sujet : Pointu. N.B. Le sujet implique l'existence de «beautés de la nature — ce qui ne va pas sans problème.

Si l'on commence par établir que l'idée même de beauté de la nature est insoutenable — en s'appuyant sur Hegel — la réponse est (trop) vite trouvée... INTRODUCTION L'admiration des beautés de la nature (beau paysage, beau coucher de soleil...) est apparemment fréquente — et l'on peut entendre en effet les touristes s'extasier — avant de sortir leur appareil photo...

et de ramener des vacances un cliché dont leurs amis jugeront volontiers que «c'est beau...

on dirait un tableau », comme si la beauté de la nature renvoyait à (ne pouvait être appréciée qu'en référence à) la beauté de l'art. I.

DANS QUELLES CONDITIONS LA NATURE PEUT-ELLE APPARAITRE BELLE ? — L'impression de beauté naturelle ne peut survenir que lorsque l'être humain a réglé ses problèmes de survie: la nature, pour l'homme premier, est d'abord un espace à parcourir — éventuellement un espace sacré » où est inscrite une mémoire mythologique (notamment chez les aborigènes australiens) — ou un espace dans lequel sont « offertes » des proies.

L'espace et les paysages de la nature sont pratiques (au sens où ils déterminent des actes, des comportements) et non esthétiques. — Il en va de même du corps humain — dont les marques et le façonnage (tatouages, scarifications...) sont des indices d'appartenance à un groupe et à sa culture, et non d'une recherche esthétique.

Ultérieurement, on constate que les canon de la beauté physique restent particuliers à chaque culture (même la célèbre «beauté grecque nous paraîtrait sans doute peu séduisante aujourd'hui). — Quant à la «beauté» des animaux familiers, tout en étant perçue de façon sans doute également tardive dans l'histoire, elle semble relever de la conformité de l'animal aux tâches que l'on attend de lui. Conclusion partielle : les beautés de la nature sont conçues et perçues tardivement — après qu'ont été réglés les problèmes fonctionnels. II.

LA BEAUTÉ DE LA NATURE COMME SIMPLE ESQUISSE — Rappel: pour Platon, la beauté physique individuelle n'est que la première étape de la beauté, qu'il faut dépasser pour accéder à la notion de beauté du corps en général (puis de beauté de l'âme...).

Ainsi, dès son origine, la philosophie conçoit la beauté de la nature comme inférieure à la beauté complète.. »

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