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qu'ai-je le droit d'exiger d'autrui ?

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« Analyse du sujet : Avoir le droit : être en mesure d'exiger quelque chose d'autrui, protégé et soutenu par la loi, en vertu de certaines règles reconnues, individuelles ou collectives Exiger : revêt un caractère nécessaire, obligatoire, impératif.

Réclamer quelque chose de quelqu'un, attendre de quelqu'un un comportement particulier, précis, quelque chose qui es perçu comme un dû. Autrui : Avant tout autrui c'est l'autre, le différent, celui qui n'est pas moi.

Cependant cette altérité ne suffit pas à définir autrui.

S'il n'est pas moi, il est aussi mon semblable, mon alter ego, c'est-à-dire un autre moi et un autre que moi.

S'interroger sur autrui c'est s'interroger sur la double structure du sujet et de l'objet. Descartes ne tient pas compte de cette dimension à travers son cogito ergo sum, et pour lui, la conscience de soi ne passe par autrui.

Pour Hegel, autrui apparaît comme essentiel à la constitution de la conscience de soi. Problématique : Cette question est une question morale qui interroge les relations interindividuelles entre autrui et moi même.

Ce que j'ai le droit d'exiger d'autrui prend la forme d'un devoir pour autrui, un devoir à accomplir conformément à la légitimité de mes attentes envers lui, une légitimité qui s'appuie sur des règles individuelles ou collectives, qui sont reconnues et acceptées par tous.

La question porte justement sur la nature de ses devoirs.

Que puis-je attendre d'autrui –à juste titre et sans remise en question possible, que cela concerne les relations dans le domaine de la vie sociale et publique ou encore que cela relève de la sphère personnelle et privée ? Quels comportement autrui ce doit-il d'adopter par rapport à ma personne et aux droits que ce statut me confère ? Qu'à-il le droit de faire ou de ne pas faire, et surtout, qu'est-il dans l'obligation d'accomplir par rapport à moi ? Enfin, par extension, puisque ce type de relation entre autrui et moi n'est pas unilatérale, quels sont aussi mes devoirs envers autrui ? Proposition de plan : 1- Un devoir sacré : le respect de ma vie : Je peux exiger qu'autrui respecte ma vie et qu'il n'attente pas à mes jours. Cette exigence, ce droit fondamental à la vie est un devoir moral, qui prend la forme d'un commandement sacré, qu'il ne faut pas enfreindre « tu ne tueras point ». En effet, les devoirs moraux dérivent des devoirs religieux et du respect envers la divinité.

La vie est une valeur sacrée parce qu'elle nous est offerte par Dieu. Locke, Second traité du gouvernement civil (1690) : « Cependant quoique l'état de nature soit un état de liberté, ce n'est nullement un état de licence. Certainement, un homme, en cet état, a une liberté incontestable, par laquelle il peut disposer comme il veut, de sa personne ou de ce qu'il possède : mais il n'a pas la liberté et le droit de se détruire lui-même, non plus que de faire tort à aucune autre personne, ou de la troubler dans ce dont elle jouit […] L'état de nature a la loi de la nature, qui doit le régler, et à laquelle chacun est obligé de se soumettre et d'obéir : la raison, qui est cette loi, enseigne à tous les hommes […] qu'étant tous égaux et indépendants, nul ne doit nuire à un autre, par rapport à sa vie, à sa santé, à sa liberté, à son bien : car, les hommes étant tous l'ouvrage d'un ouvrier tout-puissant et infiniment sage, les serviteurs d'un souverain maître, placés dans le monde par lui et pour ses intérêts, ils lui appartiennent en propre, et son ouvrage doit durer autant qu'il lui plait, non autant qu'il plait à un autre ». Ainsi, au nom de ce devoir moral sacré, je peux exiger d'autrui qu'il respecte mon droit à la vie. Du droit à la vie découle celui de la liberté.

J'ai le droit d'exiger d'autrui le respect de ma liberté: « cette liberté par laquelle l'on n'est point assujetti à un pouvoir arbitraire et absolu est si nécessaire, et est unie si étroitement avec la conservation de l'homme, qu'elle n'en peut être séparée que par ce qui détruit en même temps sa conservation et sa vie » (Locke, Ibid.

). Ce droit à la liberté peut être réclamé à autrui comme un devoir moral car la limitation de ma liberté prive ma vie de toute évolution, de tout développement. Tout ceci se combine et se légalise officiellement sous la forme du droit dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». 2- L'exigence morale érigée en loi et le respect de la dignité de la personne:. »

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