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Puis-je attendre d'autrui qu'il m'apporte une vérité sur moi-même ?

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« Parties du programme abordées : La conscience. Autrui. La personne. La société. Analyse du sujet : Un sujet très classique évoquant la thés.

célèbre de l'existentialisme sartrien : le regard d'autrui me constitue dans la mesure où il ne nie perçoit pas comme conscience (comme je le fais moi-même), mais comme objet. Conseils pratiques : Demandez-vous quel type de vérité sur moi-même autrui peut m'apporter.

Y a-t-il d'autres aspects qui lui sont radicalement étrangers ? Bibliographie : SARTRE, l'Être et le Néant, Gallimard. SARTRE, Huis-clos, Gallimard. Difficulté du sujet : ** Autrui désigne une autre personne, et semble ainsi témoigner d'une certaine ambiguïté dans sa relation avec moi : en effet, autrui est un autre, la confrontation avec lui est une expérience de l'altérité.

Mais dans le même temps, en tant qu'autre personne, autrui est mon semblable, et je me situe également par rapport à lui dans une relation d'identité, où il m'apparaît comme un autre moi-même.

Ce caractère d'autrui semble fondamental lorsque l'on s'interroge sur sa capacité à m'apporter une connaissance, une vérité sur moi-même : en effet, si autrui m'était radicalement étranger, on verrait mal comment une telle connaissance pourrait avoir lieu.

A l'inverse, si autrui était un double, il ne m'apprendrait pas plus que je ne peux en apprendre seul sur moi-même.

Autrui peut-il alors m'aider à me connaître, et, si oui, sur quoi une telle possibilité est-elle fondée ? Repose-t-elle sur la personne d'autrui ellemême, ou bien sur la relation que j'entretiens avec lui ? Peut-on affirmer qu'autrui ne peut m'apporter aucune vérité sur moi-même, soit parce qu'il est trop semblable à moi, ou trop éloigné, ou bien parce qu'il ne peut y avoir de vérité apprise sur moi-même qu'à partir de ma propre conscience réflexive, qui n'a pas besoin de passer par une relation d'altérité ? Nous verrons tout d'abord que la première connaissance de moi-même est une connaissance immédiate de la conscience réflexive, antérieure à ma relation avec autrui, avant de voir que la relation avec autrui peut être considérée, à l'inverse, comme constitutive de moi-même comme sujet.

Nous verrons alors que c'est la reconnaissance de l'autre comme tel, et non seulement ma relation avec lui, qui m'apporte une vérité éthique. 1° La connaissance de soi est le fruit de la conscience réflexive qui ne passe pas par la médiation d'autrui. La perspective de Descartes, dans les Méditations Métaphysiques, consiste à révoquer en doute, par un doute méthodologique, toutes les connaissances afin de les fonder sur une base certaine.

Il apparaît alors que lorsque je doute, il n'y a qu'une chose dont je ne puisse douter, qui est, précisément, le fait que je doute : si je doute, c'est que je pense, et donc que je suis.

La vérité première et essentielle sur moi-même est donc une connaissance immédiate et directe de mon existence comme substance pensante, c'est-à-dire comme âme qui produit des pensées.

Or, autrui ne m'apparaît que comme un corps, qui, comme mon propre corps, peut être objet de doute, car rien ne me prouve qu'il existe et n'est pas une hallucination ou le produit d'un rêve.

Pour m'assurer qu'autrui existe, il faut déjà prouver que Dieu existe, car c'est Dieu qui, ne voulant pas me tromper, garantit que je ne me trompe pas en pensant qu'autrui est bien une autre personne.

Contrairement à la vérité sur moimême, ma relation à autrui n'est donc pas immédiate et directe, elle passe par la garantie divine.

Dans ce parcours des Méditations Métaphysiques, comme la découverte de ma propre conscience et de la vérité sur moi-même qui affirme que j'existe comme âme pensante est antérieure à la découverte d'autrui, autrui ne peut donc participer à me donner une vérité sur moi-même. 2° Ma relation avec autrui est constitutive de ma conscience et de mon humanité Cependant, la perspective des Méditations Métaphysiques est une perspective solipsiste, c'est-à-dire qu'elle envisage la conscience et la connaissance de soi-même comme solitaires.

Ne peut-on au contraire penser que. »

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