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Psychologie et éducation (Platon, Rousseau, Kant)

Publié le 20/03/2022

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2.2. Rousseau et l,éducation Rappeler 2 ouvrages clés : Le Contrat Social, et L/Emile ou de l"Education, en montrant que chez Rousseau les questions de l/homme et du citoyen, celles de l/éthique et du politique sont inséparables. Rappeler le point de départ philosophique : être homme, c/est-à-dire être libre. Mais si être libre, est d/abord une pétition de principe (principe philosophique par excellence), se pose également la question, essentielle, de l/exercice de cette liberté dans son existence quotidienne d/homme et de citoyen. Devenir homme c/est passer d/une liberté naturelle où tout est permis (dans la limite de ses forces, au sens où : ma liberté va jusqu/où mes forces peuvent la porter) à une liberté civile sociale, citoyenne où la liberté se définit par rapport à la loi. C/est dans le respect des lois que l/humain se définit : être libre c/est obéir aux lois et pas aux hommes. L/éducation est ce par quoi l/homme advient comme individu et comme citoyen. Texte de Rousseau sur liberté et lois « Il n/y a point de liberté sans lois ni où quelqu/un est au-dessus des loisi Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n/obéit qu/aux lois et c/est par la force des lois qu/il n/obéit pas aux hommes. Toutes les barrières qu/on donne dans les Républiques au pouvoir des magistrats ne sont établies que pour garantir de leurs atteintes l/enceinte sacrée des lois ; ils en sont les ministres non les arbitres, ils doivent les garder non les enfreindre. Un peuple est libre, quelque forme qu/ait son gouvernement, quand dans celui qui gouverne il ne voit point l/homme mais l/organe de la loi. En un mot, la liberté suit toujours le sort des lois, elle règne ou périt avec elles. » Rousseau (1764). Lettres écrites de la montagne, lettre 8. 2.2.1. Faculté de se perfectionner - # homme animal : # intelligence et instinct, # éducation et dressage ; - inachèvement de l/homme à la naissance : faculté de se perfectionner comme faculté entraînant le développement des autres facultés ; 12 - nécessité et primauté de l/éducation car ce qui se joue à travers elle c/est l/humanisation de l/homme : se perfectionner ou au contraire régresser, dévieri - Idée qu/on naît humain à travers une hérédité biologique et qu/on va le devenir à travers un héritage social, culturel, et une dimension éthique. a. à la fois on naît humain (mais par principe, un peu à l/image du 1er point de la déclaration universelle des droits de l/homme et du citoyen : « tous les hommes naissent libres et égaux en droits et en devoirs »), b. mais en même temps tout être humain qui naît doit devenir humain, et le processus qui le fait devenir humain, accéder à l/humanité est l/éducation. - L/éducation est essentielle, incontournable : sans elle l/homme ne serait pas humain. Texte de Rousseau sur la faculté de se perfectionner « Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation : c'est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu ; au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans.» 2.2.2. Reconnaissance de l4enfant - reconnaître l/enfance en tant que telle. Parlant d/Emile, Rousseau dit qu/ « il ne doit être ni bête, ni homme, mais enfant ». On a chez Rousseau une reconnaissance de la spécificité de l/enfance à une époque où l/on voit encore l/enfant comme un adulte en miniature, un petit homme et non un petit d/homme. - Laisser mûrir l/enfance. Voir l/enfance comme le sommeil de la raison, laisser du temps à l/enfance, voir les activités des enfants, non comme des formes d/oisiveté, mais comme autant de mises progressives en éveil. Laisser peu à peu s/éveiller la raison en l/enfant, et aider à cet éveil, l/accompagner. Idée de l/art d/éduquer comme savoir perdre son temps. Laisser du temps à l/enfant pour qu/il réalise ses expériences, construise des connaissances. Texte de Rousseau sur la connaissance de l/enfant « On ne connaît point l/enfance : sur les fausses idées qu/on en a, plus on va, plus on s/égare. Les plus sages s/attachent à ce qu/il importe aux hommes de savoir, sans considérer ce que les enfants sont en état d/apprendre. Ils cherchent toujours l/homme dans l/enfant, sans penser à ce qu/il est avant que d/être homme. Voilà l/étude à laquelle je me suis le plus appliqué, afin que, quand toute ma méthode serait chimérique et fausse, on pût toujours profiter de mes observations. Je puis avoir très mal vu ce qu/il faut faire ; mais je crois avoir bien vu le sujet sur lequel on doit opérer. Commencez donc par mieux étudier vos élèves ; car très assurément vous ne les connaissez point. » Rousseau (1762). Emile ou de l"éducation 13 2.2.3. Education négative et éducation positive Trois formes complémentaires d/éducation : de la nature (développement interne des organes et facultés), des hommes : apprendre l/usage des organes et des facultés), des choses (acquérir par expérience). Education négative La première éducation doit être négative pour 2 raisons au moins : 1. préserver l/enfant { être malléable et fragile { des influences néfastes, de tout ce qui risque de le pervertir, de le déformer ; 2. donner du temps au développement naturel : « laisser mûrir l"enfance dans les enfants ». Cette première éducation doit également être active : elle n/est pas absence ou refus d/éducation, mais aménagement d/espaces de découverte, occasion d/exercer le corps, les forces, les sens. Montessori, notamment, s/inspirera de ces considérations pour l/éducation enfantine. Education positive Pour Rousseau, ce serait mettre en quelque sorte la charrue avant les bpufs que de vouloir développer trop tôt une éducation positive (c/est-à-dire instruire, socialiser, former le citoyen). Vouloir aller trop vite (c/est-à-dire intervenir avant que l/intelligence enfantine, le raisonnement, le jugement soient possibles) aurait notamment pour effets néfastes : - de former l/esprit avant l/âge : - de leur donner des devoirs d/homme : dresser à obéir avant de comprendre la nécessité . Pour Rousseau il faudrait faire en sorte que cette éducation place l/enfant : - dans la dépendance à l/égard des choses (une chose n/a aucune moralité, ne nuit pas à la liberté, n/engendre pas de vices) ; dans le rapport à la loi par rapport aux choses, à l/expérience (esprit de l/encyclopédie) ; - mais pas dans la dépendance à l/égard des hommes (risques de rapports de force, de formes d/assujettissements, au détriment de rapports de droit, de rapports à la loi). En outre, la liberté étant la finalité de l/éducation, l/enfant ne doit rien faire par obéissance, et on ne doit pas lui accorder ce qu/il demande, sauf s/il en a besoin. Tout doit être fait par nécessité. Donc, apprendre le rapport à la loi dans la relation à la nature avant que d/apprendre le rapport à la loi dans le rapport aux hommes, la dimension sociale. 

« Philosophie de l’’éducation Grands courants pédagogiques Par Gérard Barnier 1.

Introduction 1.1.

Image traditionnelle de la philosophie 1.1.1.

Les 3 dominantes d’’une histoire de la pensée éducative 1.1.2.

L’’enseignant : héritier et passeur 1.2.

Actualité de la philosophie sur et de l’’éducation 1.2.1.

Crise et réflexion philosophique sur l’’éducation 1.2.2.

Nécessité actuelle d’’une philosophie de l’’éducation 1.3.

Qu’’entend-on par philosophie de l’’éducation ? 1.3.1.

Olivier Reboul 1.3.2.

Hansen-Love 1.3.3 Pour Bouvier, Fort, Gélas, Meirieu & Obin 1.3.4.

Selon Wunenburger 1.3.5.

Pour G.

Mialaret 2.

La philosophie de l’’éducation comme héritage 2.1.

Chez Platon et Socrate 2.1.1.

Distinction entre deux rapports au savoir 2.1.2.

Dialogue et maïeutique socratique 2.2.

Rousseau et l’’éducation 2.2.1.

Faculté de se perfectionner 2.2.2.

Reconnaissance de l’’enfant 2.2.3.

Education négative et positive 2.2.4.

Liberté et rapport à la loi 2.3 Kant et l’’éducation 2.3.1.

Devenir homme par l’’éducation 2.3.2.

Education, instruction et discipline 2.3.3.

L’’éducation entre contrainte et liberté 3.

L’’âge d’’or du pédagogique 3.1.

L'utopie socialiste et la pensée libertaire du XIXe siècle 3.1.1 L'instruction intégrale selon Robin (1837-1912) 3.1.2.

Ferrer (1859-1909), militant de l'éducation populaire 3.1.3.

Makarenko (1888-1939) et l'éducation communiste 3.2.

Pratiques de pédagogie nouvelle 3.2.1.

Démocratie et coopération avec Dewey (1859-1952) 3.2.2.

L'éducation fonctionnelle de Claparède (1873-1940) 3.2.3.

Montessori (1870-1952) : aider l'enfant à faire seul 3.2.4.

L'école nouvelle et active selon Ferrière (1879-1960) 3.2.5.

Cousinet (1881-1973) : la coopération dans le travail de groupe 3.3.

Pédagogie coopérative 3.3.1.

Freinet (1896-1966) 3.3.2.

Pédagogie institutionnelle 3.4.

Principales caractéristiques de ces courants de pédagogie active 1. »

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