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Pourquoi les hommes ont-ils besoin du droit ?

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« Définition des termes du sujet: POURQUOI: pour quelle raison, quel motif: raison intellectuelle de parler ou d'agir OU pour quel mobile, force irrationnelle qui pousse à parler ou à agir. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. BESOIN: Ce qui est nécessaire à l'existence, à la conservation ou au développement d'un être vivant. En dehors des besoins strictement vitaux (boire, manger, dormir), on peut identifier chez l'homme des besoins spirituels et moraux (aimer, être aimé, être reconnu, etc.) dont semble dépendre son épanouissement. DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). Le droit désigne l'ensemble des règles et des lois qui régissent la vie des hommes en société.

Poser la question d'un éventuel besoin du droit chez les hommes, c'est donc se demander en quoi il leur est vital de s'associer et de codifier cette association.

Pourquoi les hommes ne sont-ils pas restés à l'état de nature, c'est-à-dire dans une condition indépendante de toute forme de règle civile, alors qu'ils semblaient y jouir d'une liberté sans entraves? C'est la légitimité même du droit qui est en jeu. 1.

Le droit comme sortie de l'état de nature. • Il suffit d'observer quelques instants une cour d'école maternelle pour conclure que les individus, pris à l'état quasi-natif, ont des tendances contradictoires : naturellement, chacun veut faire plier l'autre à son désir (on se dispute un objet, par exemple), et, en même temps, chaque enfant éprouve le besoin de s'identifier aux autres pour ne pas souffrir d'isolement. • Dans le Citoyen, Hobbes explique ainsi que les hommes à l'état de nature sont des êtres égaux dans leurs désirs. Or, leurs désirs portent sur des objets identiques.

Ils enclenchent un processus de violence sans fin dans lequel le plus fort l'emporte.

C'est « la guerre de chacun contre chacun » et le « droit de chacun sur tous et toute chose ». Hobbes est considéré, avec Machiavel, comme le fondateur de la politique moderne.

Contemporain de la Révolution anglaise du XVII ième siècle, Hobbes sera frappé de la violence de la guerre civile et des conséquences désastreuses de la vacance du pouvoir.

Au chapitre XII du « Léviathan », il écrit : « Il apparaît clairement par là, qu'aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition que l'on nomme guerre, et que cette guerre est guerre de chacun contre chacun.

» L'expérience inédite qu'est la Révolution va amener Hobbes à se faire le théoricien d'un pouvoir fort, de l'absolutisme. Hobbes appartient au courant dit du « droit naturel » qui rompt avec les conceptions politiques traditionnelles.

L ‘héritage antique affirmait avec Aristote que « l'homme est un animal politique » et assurait la prééminence de la communauté sur l'individu.

L'héritage chrétien, le droit divin, interdisaient toute contestation de l'autorité politique, laquelle était censée venir de Dieu. La Réforme religieuse de Martin Luther au XVI ième ébranle la tradition catholique et rejette le pouvoir qu'exerçait le pape non seulement sur les Eglises, mais aussi sur les Etats.

La philosophie de Descartes fait du passé table rase et place la conscience, l'homme conçu comme volonté autonome, au centre de l'univers. Hobbes est en un sens l'héritier politique de cette double fracture religieuse et métaphysique.

La Révolution anglaise, qui l'obligera à se réfugier à la cour de Louis XIV, l'assure que les fondements traditionnels de la politique sont vermoulus, et qu'il faut accomplir en politique ce que Descartes a accompli en métaphysique : une contestation radicale de la tradition et de l'histoire, et une nouvelle fondation, rationnelle, cette fois, de l'Etat : «De. »

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