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Les hommes n'échangent-ils que ce dont ils ont besoin ?

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« Analyse de la question 1.

Repérer les concepts de la question. L'échange / le besoin / l'humanité. La restriction « que ce dont ils ont besoin » nous invite à envisager une autre finalité de l'échange. 2.

Rechercher d'autres concepts associés ou opposés à ceux du sujet. « L'échange » : le lien social, les relations, la parole, le commerce. « Le besoin » : la nécessité vitale, le corps, la nature, l'intérêt, l'utilité, la vie économique Distinct de: le désir, la jouissance, les besoins spirituels, l'amour, la culture. « L'humanité » : les individus, la vie en société, la famille, l'homme et la femme, la mère et l'enfant. 3.

Analyser comment la question est posée. La question porte sur l'objet de l'échange: Qu'est-ce qui est échangé dans les échanges ? À travers cet objet, on s'interroge sur la cause et le but de l'échange. 4.

Reformuler la question. La finalité de l'échange est-elle seulement de satisfaire un besoin ? Les hommes ne cherchent-ils à échanger que des biens utiles ? N'échange-t-on que par nécessité ? L'échange est une action d'offrir ou de recevoir une chose ou une valeur contre une autre considérée comme équivalente : l'échange des services, l'échange des produits.

L'échange se différencie ainsi du don, il suppose en effet, une réciprocité réfléchie et concertée, le don offre sans rien n'attendre en retour. L'échange est pensé, depuis les philosophes grecs, comme une nécessité vitale.

Platon montre qu'aucun homme ne pouvant se suffire, seule la coopération permet d'assurer sa survie.

Il est de l'intérêt de chacun de s'associer aux autres.

Dans l'échange, nous donnes ce que nous avons en trop, ce qui ne nous sert plus contre un objet dont nous avons besoin.

Dans la société moderne, par exemple, nous échangeons l'argent, le fruit de notre travail contre des produits de consommation qui assure notre survie.

Pourtant n'entendre l'échange dans le sens du besoin, n'est-ce pas réduire un phénomène multiforme? L'échange n'est-il pas la base de relations avec autrui? N'échange-t-on pas des mots, des paroles, des caresses? Mais, de toute façon, l'échange n'est-il pas un besoin fondamentalement humain, puisque chaque individu a besoin d'autrui pour vivre et se construire? L'échange est échange de produits utiles Dans le livre I de La politique, Aristote fait un historique des échanges.

Les premiers échanges, dit-il, ont eu lieu de groupe en groupe et semblent correspondre à une division géographique du travail.

Ainsi, par exemple, en Méditerranée, on échangeait du blé des montagnes contre le vin des plaines côtières.

La première forme d'échange est donc le troc d'objets d'utilités contre d'autres. L'échange est donc un phénomène social qui permet la circulation et la répartition des biens dans une société.

C'est en établissant des relations économiques reposant sur les besoins naturels que l'unité politique se construit.

L'interdépendance des citoyens est le garant de l'unité de la cité. Mais pour échanger des biens, il faut disposer d'une mesure reconnue par tous, qui permette de supplanter le troc.

L'argent est ce moyen dans la mesure où la monnaie assure un paiement équitable reposant sur la loi de l'offre et de la demande. Lorsque les groupes humains s'agrandissent, la division du travail s'instaurent dans leur sein et les différents travailleurs sont amenés à échanger entre eux le produit de leur travail.

Ainsi, le producteur de laine échange sa production contre, par exemple, le blé d'un agriculteur.

Mais cela peut se passer ainsi parce que les deux personnes qui participent à l'échange ont besoin de ce que l'autre a.

Je ne vais effectivement pas échanger ce qui m'appartient pour obtenir en retour un objet qui ne me sert absolument pas et qui restera dans un coin, sans aucune utilité. Avec le temps, la monnaie est apparue comme facilitant les échanges; elle permet de résoudre le problème de l'équivalence entre des marchandises de valeur inégale.

Mais, il faut tout de même évaluer la valeur d'une marchandise.

Pour Aristote, ce qui fonde cette valeur est l'usage que l'on peut en faire, c'est-à-dire que les choses n'ont de prix que tant qu'elles sont utiles.

Le philosophe affirme que si l'on n'avait besoin de rien, il n'y aurait nul échange.. »

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