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Pour bien penser, faut-il ne rien aimer ? ?

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« Définition des termes du sujet: AMOUR: 1.

Sens courant : sentiment d'affection passionnée d'un être humain pour un autre.

2.

Sentiment de profond attachement (à un idéal moral, philosophique, religieux) impliquant don de soi et renoncement à son propre intérêt (exemple : l'amour de la justice). PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. Analyse du sujet • Ne rien aimer, demande le sujet, est-ce la condition nécessaire pour bien penser • Bien penser, c'est raisonner juste, c'est combiner correctement les concepts et les jugements, c'est déduire d'une proposition les bonnes conséquences. • On aime une chose (le sujet dit « rien », et non « personne ») quand on éprouve pour elle de l'affection, de l'attachement.

Le mot apathie désigne précisément l'état de celui qui n'aime rien, qui n'éprouve aucune affection, qui reste indifférent à tout mobile sensible. Identification de la problématique L'énoncé suggère que l'absence de toute affection permettrait à l'homme de raisonner juste.

Serait-ce que l'amour fausse notre jugement, nous fait perdre tout esprit critique et nous rend « aveugle », comme le dit le proverbe ? Et quand bien même cela serait vrai, est-il possible à l'homme de ne rien aimer ? N'est-ce pas plutôt celui qui aime la vérité - le philosophe, à proprement parler - qui a le plus de chances de l'atteindre ? Proposition de plan 1) Certes la passion nous fait "perdre la tête". a.

La passion ruine nos capacités de jugement (Kant). "Les passions, puisqu'elles peuvent se conjuguer avec la réflexion la plus calme, qu'elles ne peuvent donc pas être irréfléchies comme les émotions et que, par conséquent, elles ne sont pas impétueuses' et passagères, mais qu'elles s'enracinent et peuvent subsister en même temps que le raisonnement, portent, on le comprend aisément, le plus grand préjudice à la liberté ; si l'émotion est une ivresse, la passion est une maladie, qui exècre toute médication 2, et qui par là est bien pire que tous les mouvements passagers de l'âme; ceux-ci font naître du moins le propos de s'améliorer, alors que la passion est un ensorcellement qui exclut toute amélioration." KANT • Ce texte, extrait de l'Anthropologie du point de vue pragmatique, se rapporte au thème de la passion et soulève le problème de la nature de cette dernière.

La passion, dysfonctionnement majeur, pathologie dangereuse ou mouvement psychique fécond pouvant porter l'âme vers de grandes choses ? • Quelle est l'idée directrice de ces lignes? La passion est une véritable maladie de l'âme, portant atteinte à notre liberté. • On saisit ce que le texte nous fait gagner, son enjeu: une attitude pratique concernant le jeu passionnel.

Si la passion est une désorganisation pathologique, nous devons tenter — si possible — de la dominer.

Or, la passion porte atteinte à la liberté.

Donc la maîtrise de la passion est difficile. A.

Première grande partie: « Les passions [...] préjudice à la liberté» Dans cette première partie, Kant souligne que la passion porte atteinte à notre liberté.

Toute cette partie analyse le mécanisme passionnel et conclut, à partir de l'analyse de ce mécanisme, que passion et liberté sont difficilement compatibles.

Analysons plus en détail le raisonnement de Kant. Les passions, définies comme des déséquilibres psychiques intenses et durables, se caractérisent par une certaine relation à la réflexion, conçue comme retour de la pensée sur elle-même.

L'émotion, au contraire, désigne un déséquilibre passager et violent, une surprise de l'âme aussi soudaine que momentanée, surprise parfaitement irréfléchie, c'est-à-dire soustraite à tout retour de l'esprit sur ses opérations.

Par opposition à. »

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