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Peut-on se passer d'un maître ?

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« Termes du sujet: MAÎTRE: Du latin magister, «celui qui est plus » (sous-entendu « que les autres »), « le maître ». Personne qui exerce une autorité, une domination (notamment sur un esclave), un pouvoir.

Chez Hegel, la conscience qui, dans la lutte à mort qui l'oppose à une autre conscience, préfère la liberté à la vie et s'affirme dans l'indépendance à l'égard d'autrui (dialectique du maître et de l'esclave).

Chez Nietzsche, l'homme vaillant et sans scrupule, qui se moque de la morale du ressentiment. Prenez garde, la notion de « maître » n'est pas uniquement politique, elle appartient aussi aux domaines de l'éducation et de l'art. Vous devez, bien entendu, montrer la nécessité d'avoir un maître pour apprendre à respecter les lois ou pour acquérir certaines connaissances.

Songez, par exemple, au rôle capital et exemplaire des « grands maîtres » en art, ou des « maîtres à penser » comme Socrate, en philosophie. Vous devez également montrer les obstacles à la liberté qu'engendre le pouvoir d'un maître sur ses esclaves, ses subordonnés, ses disciples ou ses apprentis.

Toute la difficulté est sans doute de montrer à la fin de votre dissertation dans quelle mesure le besoin d'un maître peut néanmoins s'accorder avec l'aspiration à la liberté. Dans ce dessein, inspirez-vous du paradoxe que souligne Kant dans Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique : le but de l'éducation est de devenir libre; or, toute éducation se fait peu ou prou par la contrainte d'un maître.

Toute la difficulté est donc d'apprendre, grâce au maître, à nous passer de lui. [Les hommes sont libres et autonomes.

Ils n'ont pas besoin de l'autorité d'un maître.

On peut tout à fait apprendre par soi-même, en autodidacte.

Seuls les êtres faibles et soumis ont besoin d'un maître pour les guider.] La nature est le seul maître Rousseau s'est éduqué en autodidacte.

Simple apprenti graveur à Genève, c'est par ses lectures personnelles, ses voyages qu'il a formé son esprit.

De là vient sa réticence envers les maîtres qui gâtent l'esprit des enfants en les détournant de leur pente naturelle.

Les hommes sont nés libres et n'ont pas besoin de maîtres.

La nature est un guide suffisant. Les enfants, grands imitateurs, essayent de tout dessiner : je voudrais que le mien cultivât cet art, non précisément pour l'art même, mais pour se rendre l'oeil juste et la main flexible ; et, en général, il importe fort peu qu'il sache tel ou tel exercice, pourvu qu'il acquière la perspicacité du sens et la bonne habitude du corps qu'on gagne par cet exercice.

Je me garderai donc bien de lui donner un maître à dessiner, qui ne lui donnerait à imiter que des imitations, et ne le ferait dessiner que sur des dessins : je veux qu'il n'ait d'autre maître que la nature, ni d'autres modèles que les objets.

Je veux qu'il ait sous les yeux l'original même et non pas le papier qui le représente, qu'il crayonne une maison sur une maison, un arbre sur un arbre, un homme sur un homme, afin qu'il s'accoutume à bien observer les corps et leurs apparences, et non pas à prendre des imitations fausses et conventionnelles pour de véritables imitations.

Je le détournerai même de rien tracer de mémoire en l'absence des objets, jusqu'à ce que, par des observations fréquentes, leurs figures exactes s'impriment bien dans son imagination ; de peur que, substituant à la vérité des choses des figures bizarres et fantastiques, il ne perde la connaissance des proportions et le goût des beautés de la nature. Rousseau 1) a) Pourquoi, selon Rousseau, les enfants doivent-ils cultiver l'art du dessin ?. »

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