PEUT-ON NE PAS VOULOIR RECHERCHER LA VÉRITÉ ?

« PEUT-ON NE PAS VOULOIR RECHERCHER LA VÉRITÉ ? Objectifs de l’activité : - Coopérer au sein d’un groupe en assumant un rôle spéci que - S’entraîner à élaborer des thèses contradictoire (Initiation à la méthodologie de la dissertation) - Aborder conjointement les fondements de la discipline philosophique et la notion de vérité Schéma de recherche proposé au groupe : - Thèse 1 : On peut ne pas vouloir connaître la vérité - Thèse 2 : On ne peut pas ne pas vouloir connaître la vérité - Thèse 3 : Aller plus loin, dépasser l’opposition entre les deux thèses. SYNTHÈSE DES RÉPONSES PROPOSÉES PAR LES GROUPES (Seule la Thèse 1 est rédigée, les éléments de la Thèse 2 retenus sont reportés dans le tableaubilan en bas de cette page) THÈSE 1 : OUI, on peut ne pas vouloir connaître la vérité pour de multiples raisons 1.

a.

La vérité peut être douloureuse Exemple : tiré de la « vie ordinaire » : on peut ne pas vouloir connaître certaines vérité sur ses proches, son pays, sa planète (réchau ement climatique).

On peut choisir de se « mentir » à soimême, préférer l’illusion à la sou rance. 1.

b.

Le processus de découverte de la vérité peut se révéler lui-même éprouvant, mettant à l’épreuve le corps et l’esprit de l’individu. Exemple : L’allégorie de la Caverne (Platon).

Sortir de la caverne implique de « voir la lumière pour la première fois », sou rance allégorique et physique.

Matrix ( lm) : l’esprit du personnage principal résiste un court instant à l’e royable vérité, à savoir, ce qu’il tenait jusqu’à présent pour le réel se révèle une illusion.

Référence à la Caverne : Néo a les yeux qui le brûlent car ils n’ont jamais vu la lumière réelle.

—-> VOIR LE COURS SUR L’ALLÉGORIE DE LA CAVERNE 2.

On peut faire le choix de l’ignorance : - par désintérêt pour cette vérité ou le domaine auquel elle est rattachée - par paresse / confort : le processus de découverte de la vérité nécessite des e orts que l’on n’est pas prêt à entreprendre / Choix du bonheur par ignorance ? Choix de l’illusion ? - parce que cette vérité n’est pas « utile » au moment où nous pourrions la rechercher. 3.

Parce qu’on doute de pouvoir atteindre la vérité soi-même (douter de ses capacités à s’extraire de l’erreur) 4.

On peut douter que la vérité soit accessible à l’Homme voire douter de l’existence mêle de la vérité. BILAN IDÉES ABORDÉES AU COURS DE L’ATELIER La vérité s’opposerait à l’erreur mais également au mensonge et à l’illusion. La recherche de la vérité intéresse également d’autres notions philosophiques telles la justice ou la morale (je recherche la vérité parce que j’estime qu’elle engage ma responsabilité / procède de la dignité humaine - fonctionne comme un impératif moral, me prévient du mensonge et de la manipulation, etc.) La recherche de la vérité naît de la capacité de l’Homme à interroger et s’étonner.

Elle repose aussi sur la curiosité. ff fi fi ff ff ff ff La notion de Vérité est problématique : certains courants vont jusque’à nier la possibilité de la reconnaitre voire son inexistence INTRODUCTION ET DÉFINITION * Vérité : issu du latin veritas, apparu à la n du Xème siècle.

Employé d’abord au sein du vocabulaire religieux, puis, dans la vie courante, ce mot désigne une opinion conforme à la réalité.

Il s’oppose à ce titre à l’erreur, au mensonge et à l’illusion. Au XVème siècle, la vérité est souvent assimilée à la notion voisine de réel, confusion qui persiste encore de nos jours. —-> Les lms Matrix et The Truman Show explorent cette ambiguïté en proposant des réels factices, des illusions que le personnage principal renverse pour accéder à la vérité du monde.

Ces références peuvent être mobilisées le jour de l’épreuve. * La notion de Vérité est particulièrement complexe car : 1.

Elle est d’une certaine manière liée à la philosophie elle-même.

En e et, le désir de vérité vise à atteindre la certitude face aux approximations et aux contradictions des discours ( = OPINION) qui s’expriment dans la société.

Le mot « philosophie » est formé à partir de deux termes grecs : philia (amour) et sophia (sagesse) : à partir d’un constat d’ignorance, le philosophe tente de progresser vers la connaissance. 2.

Dans toutes les cultures traditionnelles, on retrouve des mythes narrant la transgression d’un tabou portant sur le savoir.

L’expérience de la découverte du vrai suscite des émotions contradictoires dans lesquelles se mêlent le désir et la peur (exemple : désir de posséder la vérité ultime qui rendrait l’homme égal aux dieux VS peur de la transgression et de l’orgueil sacrilège // désir de connaitre la vérité VS peur de ne pouvoir la supporter) et s’inscrit encore dans une dimension mythique, fantasmée, tragique, frappée d’un interdit initial paradoxalement encouragé. 3.

La question de la vérité n’a cessé d’alimenter les querelles philosophiques depuis l’antiquité, de puissants courants de pensée s’a rontant dans le champ de la discipline. Pour des raisons que nous examinerons tout au long de cette année, notre époque entretient en outre une relation complexe avec la notion de « vérité ». « La force d’un esprit se mesure à la dose de vérité qu’il est capable de supporter » Nietzsche RÉFÉRENCES PHILOSOPHIQUES 1.

« Tous les hommes.... »