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Peut-on modifier le cours de l'histoire ?

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« PREMIERE CORRECTION Introduction: L'Histoire semble nous dépasser, nous l'apprenons à l'école, mais nous n'avons pas clairement conscience de notre place actuelle en elle. D'une part, l'histoire que nous apprenons est toujours déformée en nous, l'historien ne peut pas se faire le miroir du monde, il doit sélectionner les faits exclure et déformer le cours réel des évènements.

Nous modifions donc l'histoire à un niveau cognitif. Mais l'Histoire avec un grand « H » n'est pas qu'une connaissance que nous pouvons avoir, c'est aussi le destin de l'humanité.

Pouvons nous le modifier? Il nous semble trop éloigné de nous pour que nous puissions prétendre modifier son cours, il semble nous dépasser, pourtant, par nos actes nous y participons puisqu'il est l'ensemble des actes humains. Problématique: L'Histoire s'écoule et nous avons du mal à la raconter, nous la déformons en l'interprétant, mais avons nous une influence sur son cours réel? I: Problème de la narrativité de l'histoire 1.

Il faut distinguer l'Histoire de la science historique.

On peut définir l'histoire comme la succession des évènements dans le monde, et l'histoire en tant que science comme la tentative de connaître cette succession. 2.

La science historique se heurte toujours à une ignorance: on ne connaît pas la totalité des évènements depuis le début du temps.

L'Histoire ne lui est donc pas transparente, elle passe par le prisme d'une subjectivité qui déforme, modifie le cours réel de l'Histoire, elle est pour une part fictive. 3.

En tant que nous interprétons les évènements à travers notre conscience, nous modifions toujours le cours de l'histoire.

Mais il s'agit d'une modification fictive.

En ce sens, on peut modifier le cours de l'histoire à l'infini en interprétant les faits d'une autre façon, mais le projet d'objectivité scientifique nous invite au contraire à le modifier le mois possible. II: L'Histoire passe par nous 1.

Il n'y a d'histoire que pour une conscience, l'histoire est le moyen par lequel l'homme interprète ses actes, que ce soit au niveau individuel ou collectif.

Ce qui compte donc dans l'Histoire, ce sont les actes humains.

En tant que nous agissons, nous participons à l'Histoire. 2.

Selon Hegel, c'est la Raison qui mène l'Histoire, elle doit donc passer par chaque conscience pour se réaliser et se développer.

Mais nous n'avons pas conscience de la fin de l'histoire, nous participons à son développement, même de manière irréfléchie, ce que Hegel appelle ruse de la Raison: par des actes irréfléchis des hommes réalisent l'Histoire rationnelle. • Pour Hegel, l'histoire humaine est un processus rationnel dont il est possible de donner une vision systématique.

Ainsi, chaque peuple exprime une étape du déploiement de l'Esprit du monde, dans un vaste mouvement qui va de l'Est (Babylone, La Grèce antique) à l'Ouest (l'Europe moderne).

Ce processus est dialectique: de la rencontre et de la confrontation entre les cultures adviennent de nouvelles cultures qui dépassent les oppositions de l'époque précédente.

C'est un processus téléologique (c'est-à-dire orienté vers un but) qui mène, selon Hegel, à la prise de conscience de soi de l'Esprit du monde. • Le travail de l'historien-philosophe, c'est donc, pour Hegel, la saisie des processus rationnels à l'oeuvre dans l'histoire de l'humanité, en insérant tous les événements dans un processus censé être nécessaire et ordonné par une fin prédéterminée. 3.

Pour Marx, il faut modifier d'une façon brutale le cours de l'Histoire par une révolution.

Pour lui l'Histoire se comprend comme une représentation que se donne une société d'elle même et qui lui permet d'entériner ses coutumes et de justifier les injustices en son sein.

La modification du cours de l'Histoire devient donc un impératif moral.. »

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