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Peut-on juger un Etat ?

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« Sujet : peut-on juger un Etat ? Analyse du sujet. · · De quel Etat parlons-nous ici ? Il est question de l'Etat en tant qu'organisation politique, qui dirige et permet aux citoyens de vivre dans la cité. La définition de l'Etat doit être donnée dès l'origine : institution politique exerçant un pouvoir souverain.

On peut reprendre aussi la définition donnée par René Carré de Malberg : « Communauté d'hommes fixée sur un territoire propre et possédant une organisation qui donne au groupe envisagé une puissance suprême d'action, de commandement et de coercition » (Contribution à la théorie générale de l'état, 1921). · · · · Ensuite, cette question porte sur les droit et le fait : la capacité au jugement (si on ne a les moyens) et le la légitimité de le faire (juger l'état est-il légal ?). o Concernant la capacité que l'on peut avoir pour ce genre de jugement, il faut revenir à la définition de ce que c'est que juger : trancher, décider.

Juger un Etat revient donc à dire si oui ou non cet état est bon.

Est-ce que l'on peut dire d'un Etat qu'il es bon ou mauvais ? o Pour la question du droit, il fat déterminer qui est ce « on » : s'il est citoyen de l'Etat jugé ou non (on juge un Etat, pas l'Etat), ou s'il est l'homme en général, auquel cas l'Etat visera une fin.

Dans ce cas, le jugement portera sur al capacité de l'Etat à viser sa fin. De plus, la question laisse en suspend un interdit : se demander si l'on peut juger l'Etat relève du juridique, tant le fonctionnement même de l'Etat dans sa remise en cause semble illégitime ; le jugement de l'Etat, en tant qu'il est une puissance suprême, pose le problème de ses limites. L'Etat peut-il connaître des limites ? Et du même coup, peut-on poser ces limites ? a question du jugement de l'Etat porte donc directement sur le pouvoir de l'Etat : une réponse affirmative peut remettre en cause la force même de l'Etat, et de là, sa nature. Ce sujet pose donc une dualité : ne pas pouvoir juger l'Etat revient à lui donner toute puissance, sans aucun contrôle donc, provocant une distanciation entre citoyen et Etat ; a l'inverse, pouvoir juger l'Etat, c'est diminuer son pouvoir et l'empêcher, peut être, de réaliser sa fin. Problématisation. L'Etat est une puissance, une force.

Quelque soit la façon dont il est mis en place, sa puissance est normalement la garantie d'une vie sûre pour l'homme.

Or, remettre en cause l'Etat, n'est ce pas le supprimer ? Porter un jugement sur l'Etat, quelque en soit le résultat, cela ne reviens-t-il pas à nier sa puissance ? Pourtant, l'Etat n'a-t-il pas besoin de ce jugement de ceux qui le compose pour s'accomplir ? Comment peut-on alors juger un Etat sans l'affaiblir ? Proposition de plan. 1.

Juger l'Etat, est-ce déjà le condamner ? · · · L'Etat, s'il est une puissance souveraine, est à l'origine des lois civiles, des décisions militaires, et de la justice. En ces termes, il est lui même la justice.

Juger l'Etat reviens alors à juger la justice. Or, ce mode de jugement ne peut que remettre en cause la toute puissance de l'Etat : « La multitude, unie en une personne une, est appelée un Etat [...].

Telle est la génération de ce grand Léviathan, ou plutôt de ce dieu mortel, auquel nous devons, sous le dieu immortel, notre paix et notre défense.

» T.

Hobbes, Léviathan, 17. · · L'Eta, selon Hobbes, est une puissance absolue, un dieu mortel.

Hors, parce qu'il est un dieu, il est hors d'atteinte du jugement. En tant que fondateur de la justice, ce dieu mortel ne peut être lui même soumis à sa propre justice : « L'Etat est le législateur.

Mais l'Etat n'est pas une personne, et n'a pas la capacité de faire quoi que se soi, sauf par son représentant, qui est le souverain.

[...].Le souverain d'un Etat n'est pas sujet aux lois civiles.

Car, ayant la puissance de faire les lois et de les défaire, il peut quand ca lui plait se libérer lui-même de cette sujétion.

» Thomas Hobbes, Léviathan, 26.. »

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