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Peut-on être citoyen du monde ?

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« POUR DÉMARRER Est-il possible, est-il légitime, de se comporter comme un membre d'un corps politique, membre jouissant de droits et participant au pouvoir, et ce à l'échelle de l'ensemble de la Terre en général et, très précisément, de l'humanité ? Telle est la question en apparence paradoxale posée dans ce sujet, tant la division du monde en États souverains et indépendants semble proscrire a priori une réponse affirmative. CONSEILS PRATIQUES Prenez grand soin d'analyser avec précision le terme « monde ».

Souvenez-vous, d'une part, de la tendance à la création d'associations universelles d'États, associations construites sur la base, au moins verbalement acceptée, des droits de l'homme.

Il existe donc, malgré les différences apparentes, une base commune, fondée sur un droit naturel, base qui permet de considérer l'homme comme citoyen du monde, en limitant certaines des prérogatives habituelles du citoyen.

Ces considérations vous permettent de construire un plan dialectique ou progressif.

N'oubliez pas, d'autre part, que déjà les Stoïciens firent de l'homme un citoyen du monde, auquel il appartient de plein droit par sa raison universelle. BIBLIOGRAPHIE ÉPICTÈTE, Entretiens, Éditions de poche. KANT, Métaphysique des moeurs.

Doctrine du droit, Vrin.

ROUSSEAU, Du contrat social, Bordas. Analyse du sujet. Un sujet classique, ouvrant toutefois à une interrogation très "moderne" et intéressante.

En fait, derrière son allure "innocente", il s'enracine dans toute une tradition philosophique et exige, au fond, de solides connaissances pour être véritablement maîtrisé et traité. Les connaissances requises: La philosophie stoïcienne est sans ambiguïté à ce propos.

Pour elle, l'homme est un citoyen du monde et un fils, une parcelle du Dieu-Monde.

Mais ce thème directement issu du stoïcisme se retrouve (implicitement) chez Spinoza et surtout dans la pensée moderne (Russell, etc.).

Kant, pour sa part, apporte une conception du droit très intéressante, quand il s'agit d'expliciter l'idée de citoyen du monde. Définition des termes: * "peut-on": le verbe pouvoir connote l'idée de possibilité, mais aussi de légitimité (a-t-on la possibilité de / a-t-on le droit de). Les deux idées doivent figurer dans le champ de l'analyse. * "citoyen" (du latin "civis"): qui jouit des droits propres aux membres d'une cité ou d'un État.

L'individu membre du corps politique, détenant des droits politiques et participant donc au pouvoir. * "monde": souvent synonyme d'univers, cad de l'ensemble des réalités matérielles données dans l'espace.

Ensemble de tout ce qui existe.

En une signification restreinte: la terre, le globe terrestre. Le sens de l'intitulé du sujet: Est-il possible et légitime d'être membre jouissant de droits politiques, à l'intérieur de l'ensemble des réalités matérielles et de tout ce qui existe, d'appartenir politiquement à l'univers et non point seulement à une cité ou à une nation ? La problématique du sujet: Comment peut-on se faire citoyen de l'univers et non d'une nation déterminée ? Est-il possible de se voir comme un fragment d'un grand tout ? Mais n'est-ce pas notre raison qui nous fait citoyen du monde ? Tous les hommes ne sont-ils pas liés par la raison universelle, raison qui anime ce dernier ? L'enjeu: L'enjeu apparaît alors, à partir des conséquences pratiques: si nous sommes citoyens du monde, alors nous plaiderons la cause du monde et non point seulement celle de notre cité particulière.

Nous agirons dans un territoire et pour un territoire chargé de repères universels.

Notre cheminement politique inventera de nouvelles réponses pour un monde planétaire, celui du XXI ième siècle. Plan: Quelle structure choisir ? Nous vous conseillons un plan simultanément progressif et dialectique. Problématique: n'est-ce point la raison universelle qui implique notre participation à l'univers entier ? 1) Thèse: il n'est ni possible, ni légitime d'être citoyen du monde.

Nous sommes citoyens d'une cité et d'une nation. 2) Antithèse: Il est possible et légitime d'être membre du monde par notre raison universelle.

Nous sommes citoyens du monde de par notre raison. 3) Synthèse: il est possible et légitime d'être citoyen du monde grâce à une impartialité totale résultant du travail rationnel et l'exercice philosophique. Conclusion: notre raison nous fait être citoyens du monde.

Monde dont la destinée ultime est celle d'un univers totalement pacifié où les hommes vivraient en harmonie grâce à l'usage de leur faculté rationnelle et raisonnable.. »

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