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Peut-on connaître ce dont on n'a pas fait l'expérience ?

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« Peut-on connaître ce dont on n'a pas fait l'expérience ? Analyse du sujet : « Connaître » : La première manière de connaître quelque chose c'est de le percevoir ou de l'expérimenter : cette connaissance est une connaissance sensible.

La seconde manière de connaître c'est la connaissance par opinion, qui tient pour vrai du non démontré, selon l'affection que l'on porte à celui qui nous l'a dit par exemple. La troisième manière de connaître c'est la connaissance par idée : la connaissance claire est distincte d'un objet qui le représente à l'esprit. « Expérience » : Faire l'expérience d'une chose c'est en faire l'épreuve soi même (Ex.

: l'expérience de la chute libre ne peut être expliquée), c'est à dire ne pas se contenter d'assister à l'expérience d'un autre comme spectateur ou la connaître par ouï-dire mais d'éprouver soi même les sentiments qui en découlent.

La somme des expériences particulières constitue une sorte de savoir dénommée également expérience (Ex.

: un homme d'expérience) L'expérience, en ce sens pratique, s'oppose à la théorie et à la connaissance intellectuelle des choses, connaissance a priori (acquise, par exemple, par l'étude des livres), alors qu'elle se constitue elle même comme connaissance a posteriori.

Il faut noter que le savoir par expérience est en un premier temps un savoir purement subjectif qui ne peut donc s'enseigner alors que la connaissance est un savoir objectif, ou qui tend au moins à le devenir.

Enfin, un dernier sens de l'expérience est celui construit par les sciences expérimentales.

Dans la démarche scientifique, l'expérience permet de vérifier une théorie par l'épreuve des faits encadrée par un protocole précisément définit. Problématisation : Nous nous interrogeons sur la connaissance et plus précisément sur son rapport à l'expérience.

Peut-on connaître ce dont on n'a pas fait l'expérience ? Peut on profondément savoir ce qu'est une chose si l'on ne l'a pas soi-même expérimentée ? On peut bien en avoir l'idée mais comment savoir ce qu'est vraiment le saut à l'élastique sans l'avoir expérimenté ? En un premier sens l'expérience semble donc une connaissance en acte, une connaissance sensible, supérieure - parce que plus profonde - à la connaissance rationnelle.

Mais nous nous heurtons à un problème car la connaissance sensible, ne peut être partagée sinon par le renouvellement de l'expérience par celui qui souhaite l'acquérir et rien ne vient garantir que l'autre ressentira ce que l'on a ressenti. D'autre part qu'en est-il de ce que l'on ne peut pas expérimenter, sommes nous condamné à ne pas le connaître ? Par exemple qui peut bien se vanter de savoir ce qu'est la mort ? L'incertitude en cette matière est la règle, la mort est-elle une fin ou un commencement ? Personne n'est jamais revenu pour nous faire part de son expérience...

Pour autant, nous sommes à peu près certains de ce qu'est physiologiquement la mort, elle est la fin de toute activité cardiaque, la fin de la vie sensible.

Nous touchons là aux limites de la conception de la connaissance par expérience.

Car l'on peut tout de même tenir un discours à peu près certains sur la mort même si notre connaissance n'en est pas parfaite et que l'expérience n'est pas venue confirmer ou vérifier une des grandes hypothèses métaphysiques plutôt qu'une autre.

Ce serait donc, que la connaissance et l'expérience sont des formes du savoir qui diffèrent en nature. Mais alors comment comprendre au sein d'une philosophie du savoir l'articulation entre ces deux notions distinctes ? Connaît-on de la même façon par expérience que par l'étude a priori ? Y a-t-il exclusion entre ces deux formes de savoir ou bien plutôt complémentarité ? De plus si l'expérience définit un savoir subjectif, un savoir « corporelle », un savoir « in-enseignable », comment donner à ce « savoir », la valeur objective, rationnelle, démontrable, réfutable et enseignable qui définit l'idéal de la connaissance ? Proposition de plan : 1.

On ne peut pas connaître vraiment ce dont on a pas fait l'expérience parce que l'expérience est un savoir sensible qu'aucun livre ne peut nous apprendre. a) Expérimenter c'est sentir l'action des faits, des choses sur soi-même.

C'est faire soi-même pour ressentir ce que ressent celui qui fait. b) Il ne fait aucun doute que ce savoir sensible, cette expérience, est impossible à rendre à ceux qui ne l'ont pas vécus.

Elle est une connaissance si profonde que l'on ne peut acquérir sans l'expérimenter. Problème : Mais justement ce savoir sensible, si profond soit-il, semble impossible à communiquer, à dire, à. »

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