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Peut-on affirmer, avec Spinoza, que la sagesse est une méditation de la vie, non de la mort ?

Extrait du document

« Comment démarrer votre dissertation et trouver le plan. 1.

Voici un sujet qui peut vous paraître bien difficile, si vous avez l'impression qu'il exige de vous la connaissance de la doctrine de Spinoza.

En effet, Spinoza a élaboré, dans ce domaine, une réflexion forte et originale, certainement utile au candidat au baccalauréat.

Mais il est parfaitement possible de traiter le sujet sans avoir lu l'Éthique, simplement en ayant une connaissance minimale de la réflexion philosophique sur la mort. Analysez soigneusement les concepts de sagesse, de vie et de mort.

En particulier, la notion de mort n'a rien d'univoque : la mort, c'est le décès, l'acte terminal de la vie, mais elle peut être aussi envisagée comme forme organisant la vie, la structurant dès que la vie commence à se manifester. 2.

Votre analyse va vous conduire à constater que la pensée de la mort semble constitutive de l'individualité humaine.

Le problème qui se pose est alors de savoir comment peut se constituer une sagesse qui prétend ignorer un phénomène immanent à la vie sans qu'elle se nie elle-même. 3.

La forme de la question conduit très naturellement au plan dialectique qui s'impose ici et s'applique parfaitement. La synthèse en jaillit : la sagesse est une méditation sur la vie et sur la mort. 4.

La discussion portera bien entendu sur les différents sens à donner au terme « mort » par rapport au terme « vie »: — la mort est irréelle pour les vivants — la mort est une forme qui structure notre vie. Bibliographie. La bibliographie dans ce domaine est évidemment très vaste.

Nous privilégions quelques ouvrages ou lectures qui peuvent servir à nourrir votre réflexion : • Edgar Morin, L'homme et ta mort dans l'homme (Poche/Seuil). • Spinoza, Éthique.

Textes choisis, présentés par F.

Alquié (Les grands textes/PUF). • Épicure et les épicuriens.

Textes choisis (Les grands textes/PUF). • Platon, Le Phédon (Garnier/Flammarion). Pour les (très) courageux : • Gilles Deleuze., Spinoza.

Philosophie pratique (Minuit). A.

Introduction 1.

Thème initial Cette formule semble nous proposer une sagesse, une certaine manière d'exister et de se comporter, se rattachant bien davantage aux exigences de la vie qu'à la réflexion et à la méditation de la mort.

Notons que ces mots résonnent de façon polémique, qu'ils paraissent dire non à quelque chose et le répudier.

Vivre et agir de façon rationnelle, ce n'est nullement, affirme Spinoza dans ces lignes, apprendre à mourir, mais méditer la vie, qui semble dès lors le seul objet de la réflexion philosophique et de la sagesse, comme union du théorique et du pratique. 2.

Objection Néanmoins, on peut se demander si cette première interprétation des mots de Spinoza n'est pas en contradiction avec le contenu existentiel et concret de la mort.

Après tout, l'idée de la mort est une idée tout à fait centrale et privilégiée chez l'homme.

L'homme n'est-il pas le seul animal qui sache qu'il doit mourir? La pensée de la mort semble dès lors constitutive de l'individualité humaine puisque seule parmi les autres espèces, l'espèce humaine accède à une idée de la mort, opaque, certes, et même impénétrable, mais néanmoins partie intégrante de notre expérience humaine, anthropologique, culturelle. 3.

Le problème posé : énoncé du problème Dès lors nous pouvons tenter de saisir et d'approfondir le vrai contenu des mots si polémiques de Spinoza.

La sagesse peut-elle véritablement répudier de son champ de méditation un contenu existentiel en quelque sorte immanent à la vie humaine et qui semble constitutif de notre expérience tout entière ? Ici se pose le problème de savoir si la sagesse peut exclure de sa sphère la méditation de la mort sans précisément se nier comme sagesse et comme aspiration au savoir total et humain. B.

Discussion 1.

La démonstration de la thèse La sagesse désigne, nous l'avons dit, un certain savoir et une certaine manière d'exister, une union du théorique et du pratique.

Si la sagesse signifie, en effet, au sens courant du terme et selon son usage le plus répandu, une prudence et une modération conduisant à la fin des passions et à leur absence, ici nous la prendrons en sa signification philosophique et quasi-modèle : la sagesse, c'est la manière d'être de celui qui organise son existence en fonction du commandement de la raison.

Est Sage celui qui obéit à la raison et qui vit selon son usage.

En somme, être sage, c'est bien user de la raison, c'est connaître clairement et distinctement les choses et, dès lors,. »

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