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Peut-il exister une recherche désintéressé de la vérité ?

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« Discussion : L'un des textes majeurs du philosophe Malebranche s'intitulait, La Recherche de la vérité , par cela il entendait traiter la vérité comme quelque chose qui ne va pas de soi puisqu'il faut la rechercher.

Quelle est la nature de la vérité, de quoi est-elle faite ? Qu'est-ce qui fait qu'elle nécessite une approche particulière que l'on peut appeler une recherche ? À quelle condition, une pareille recherche demeure-t-elle possible ? Existe-t-il une relation entre la vérité et la recherche la concernant ? Ces questions sont au cœur de la démarche malebranchienne. Suggestion de plan : Première partie : le pouvoir du vrai. La vérité semble posséder une telle force d'attraction qu'elle s'impose d'elle-même à l'esprit.

D'où vient ce pouvoir ? Apparemment, celui-ci serait lié à ce que disait Descartes, à savoir son évidence.

Il y aurait donc un effet d'éblouissement de la vérité dès lors que l'on s'approche d'elle, dès lors que l'on est dans la proximité de son foyer.

D'où la question de l'objectivité : par celle-ci il faut entendre le fait de respecter le vrai, le fait de maîtriser grâce au pouvoir de la raison, le pouvoir du vrai.

Donc deux forces se trouvent en présence : celle de la Raison et celle de la vérité.

Ce combat parcourt toute l'histoire de la pensée qu'elle soit philosophique ou scientifique.

Nous savons par exemple que les sciences dites humaines sont appelées précisément ainsi parce que leur caractère objectif est soumis à caution.

Toute découverte dans les sciences humaines doit être interprété, doit passer par le filtre de la subjectivité pour advenir à la lumière. Nietzsche disait dans son texte intitulé Par de-là le Mal et le Bien , que non seulement la vérité est d'un caractère aléatoire mais que les philosophes ne s'y connaissaient pas dans la vérité et il ajoutait « et si la vérité était femme ?».

Or selon Nietzsche, les philosophes ne s'y connaissent pas dans les femmes et par extension dans la vérité.

Ceci sans parler de ce que disait le sophiste Protagoras « à chacun sa vérité », ce qui signifie qu'il n'y a de vérité que selon la capacité à la dire et que tout vérité est soumise à la force, au pouvoir de celui qui est capable de l'imposer.

Ainsi une recherche de la vérité demeure une véritable aporie. Deuxième partie : le vrai et le faux. Paradoxalement, il n'y a de vérité que par rapport à son contraire.

L'erreur ou la fausseté est le fond à partir duquel peut éventuellement se déployer le vrai, d'où les raisonnements par l'absurde et chez Platon la place accordée à l'opinion par rapport à la philosophie.

L'opinion n'a pas la force du vrai, mais elle constitue le premier pas vers le vrai.

Il ne faut pas l'entendre au niveau purement méthodologique, mais il faut l'entendre philosophiquement, à savoir qu'il y a intrication entre le vrai et le faux, d'où précisément la nécessité de les démêler, de bien les discerner.

Si ceci n'était pas une véritable épreuve pour la raison ou pour la pensée, Descartes n'aurait pas éprouvé la nécessité de mettre à nu une méthode pour obtenir le vrai, méthode qui est inscrite dans son texte intitulé le Discours de la Méthode et l'on sait que la méthode cartésienne consiste à aller d'évidence en évidence et consiste à discerner la clarté et le distant. Comment donc s'y prendre pour être en mesure de découvrir la vérité, pour être tout à fait apte à répondre à une recherche véritable, c'est-à-dire à une recherche qui ne déforme pas la réalité des faits tels qu'ils sont ? Troisième partie : de l'objectivité. Le philosophe Hegel disait que la raison se tient toujours au plus près du vrai.

Il entendait par là traiter le vrai comme un processus, le sujet connaissant étant interne à l'objet à connaître, car Hegel rompant avec la pensée classique n'opposait plus le sujet et l'objet c'est ce qu'il appelait Le Savoir Absolu.

Dans cette optique là, la question de l'objectivité et la question du désintéressement au regard de la vérité ne se pose plus puisque c'est la vérité elle-même qui transparaît à travers la recherche qui la concerne.

On se souvient d'un certain Göeschel un des correspondant de Hegel, qui voulant lui apporter la contradiction soulignait le caractère défectif, donc non objectif, du système, à cela Hegel répondait que la vérité n'a pas de dehors, elle n'a pas d'extérieur qui ferait qu'on lui objecterait quelque chose qui ne lui serait pas déjà interne.

Que la vérité dès lors qu'elle éclôt, contient tout ce qui lui est nécessaire. Mais alors qu'en est-il de ce que l'on appelle le vrai approximatif ? Si l'on est toujours dans la vérité ou dans sa plus grande proximité qu'en est-il du caractère approximatif du vrai ? C ar si le vrai est absolu on ne devrait pas avoir besoin de le rechercher.

De plus, si le vrai était inscrit dans le processus par lequel la raison l'obtient, il serait fort possible qu'il n'y ait pas de vérité du tout.

Autant dire que la vérité est une tension permanente entre son éclosion et sa disparition, entre ce qu'elle permet de saisir et ce qu'elle interdit.

La vérité est toujours prise entre l'ouverture et la fermeture. Conclusion : Il faut penser le vrai comme problématique.

C'est parce que ainsi conçue une approche, fût-elle subjective, demeure nécessaire au regard de l'entité qu'est le vrai.

La philosophie comme les sciences sont dans leur histoire sommées de dire le vrai.

C hacune à sa façon, chacune selon la méthode qui lui convient, pour les sciences par voie expérimentale et pour la philosophie par voie conceptuelle.. »

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