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Pensez-vous que l'homme est le seul être à avoir une histoire ?

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« Sens des termes — homme : être vivant le plus évolué de la Terre ; sujet et personne. — être : ici, réalité. — histoire : devenir des sociétés humaines, considéré dans l'unité des trois dimensions du temps, passé, présent, futur. Sens du sujet Seul l'être vivant le plus évolué de la terre, le sujet humain, connaît-il un devenir à proprement parler ? La vie ignore-t-elle tout développement véritable? On va montrer que l'homme a une histoire parce qu'il est le seul à posséder un développement spirituel et une autonomie d'action.

Le plan sera du type progressif : on va examiner successivement les différentes natures d' « être ». Plan 1.

La nature, entièrement déterminée, n'a pas d'histoire. On peut, cependant, faire le récit des événements qui se déroulent dans l'univers. Ni la nature, ni la vie organique n'ont d'histoire — La nature n'a pas d'histoire. Au contraire, la nature, qui est entièrement soumise au déterminisme, n'a pas d'histoire.

Fonctionnant selon des lois nécessaires et constantes, son évolution est définitivement fixée.

Ainsi les mouvements de la Lune peuvent être déterminés très rigoureusement et son devenir comme son passé ne peuvent, par conséquent, constituer une histoire.

On peut faire, cependant, le récit de son évolution par rapport à la Terre à travers le temps ainsi que le tentent les traités de vulgarisation.

Mais c'est l'homme qui crée ainsi une histoire qui n'appartient pas à la Lune. 2.

La vie biologique n'a pas d'histoire. — La vie organique n'a pas d'histoire La vie organique, de même, n'a pas d'histoire.

Conçue comme reproduction, mort, etc.

processus naturel, elle semble posséder un certain devenir et une certaine autonomie.

Néanmoins, elle n'a pas d'histoire, à proprement parler, c'est-à-dire de développement spirituel.

Elle n'a ni passé qu'elle intériorise, ni avenir qu'elle projette devant soi. « La mort d'un vivant est liée intimement à la naissance d'un autre, mais ainsi la vie se répète sans vraiment se développer elle-même...

» (Jean Hyppolite, Genèse et structure de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel.) 3.

Seul l'homme a une histoire (porteuse de sens). Seul l'homme a une histoire, c'est-à-dire un développement, un passé et un avenir ayant sens et signification, car il est le seul à posséder une autonomie. — La connaissance historique unifiée L'histoire, telle qu'elle a été envisagée jusqu'ici, nous laisse encore dans la sphère de l'éparpillement analytique.

Les constructions historiques sont, en effet, multiples et diverses.

Dès lors, comment l'esprit, soucieux d'unité et d'intelligibilité, ne tendrait-il pas à établir une synthèse d'ordre supérieur? Une connaissance historique unifiée, une « philosophie de l'histoire », va alors donner cohérence et sens aux secteurs multiples, aux morceaux et fragments d'histoire. — Les philosophies de l'histoire : l'histoire a un sens Les philosophies de l'histoire, ces synthèses ultimes permettant de comprendre les moments historiques particuliers, apportent le concept de sens de l'histoire : l'histoire des hommes connaîtrait un but et une fin.

Parler du sens de l'histoire, c'est évoquer son ordre rationnel, mais aussi son terme.

Cette conception de l'histoire globale est celle de Hegel, ainsi que que celle de Marx et d'Engels.

Ainsi Hegel a-t-il intégré les diverses histoires particulières dans le mouvement de l'Esprit, mouvement se faisant de plus en plus clair et transparent.

L'histoire se confond avec l'Odyssée de l'Idée, avec le devenir spirituel.

Quant à Marx, il a tenté, lui aussi, de donner un sens global à l'évolution historique.

La lutte de classes est, à ses yeux, le noyau de l'histoire unitaire, elle est le moteur ultime du devenir. — La tentative pour prévoir. »

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