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Œdipe ou la violence

Publié le 23/01/2024

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« Chapitre 5 : De Freud à Mouawad : Œdipe et la violence Mythe d’Œdipe : L’ironie dramatique : Œdipe va comprendre la vérité et se crever les yeux par symbolique, face à son aveuglement. I. Freud  Freud, Malaise dans la civilisation Il reprend la thèse de Darwin : il imagine qu’à l’origine de l’humanité, il y a une horde.

A la tête de cette horde, il y a le mâle dominant, qui est jaloux et violent. Ce mâle repousse tous les plus jeunes, s’accorde tous les meilleurs morceaux et s’accapare les femmes.

Un jour, les fils de ce mâle dominant décideront de se liguer et de le tuer, le dévorer.

Les frères se battront pour accéder seul au pouvoir.

Freud explique alors que ces luttes étant complètement veines, il va y avoir une prise de conscience de la vacuité de cette violence.

C’est alors là, selon Freud, le début de la civilisation, c’est-à-dire une forme d’organisation sociale, d’entente, de « contrat social » qui est basé sur le renoncement aux instincts mais également l’obligation mutuelle.

Sont ainsi établis les bases de la morale et du droit. Pour Freud, la violence est donc doublement originelle.

D’une part, la violence est au plus profond de l’homme selon Freud, il précise même que « les hommes ont toujours su qu’ils avaient un jour possédé et assassiné un père primitif ». C’est ce que Freud appelle le complexe d’Œdipe, qui met au jour d’un côté l’attirance sexuelle avec le parent du sexe opposé, et de l’autre de tuer le parent rival du même sexe.

Il suppose qu’il y a en chaque enfant ce désir inconscient. Autrement dit, Freud reprend cette phrase qu’il emprunte à Plaute : « L’homme est un loup pour l’homme ».

Donc la violence est à l’origine même de la civilisation. Pour Freud, l’homme est parcouru et animé par des pulsions.

Il distingue deux types de pulsions : les pulsions de vie, comme les pulsions sexuelles, qu’il rattache à Eros, par opposition aux pulsions de morts, notamment les pulsions de violences, qu’il rattache à Thanatos.

Ces pulsions sont opposées car il y a d’un côté les pulsions d’union, et de l’autre les pulsions de déconstruction, de destruction.

Ces pulsions coexistent.

Il explique que les pulsions toujours demandent à s’assouvir, sauf que désormais, l’homme vit en société.

De ce simple fait, l’homme ne peut pas assouvir ses pulsions.

La vie en communauté nous oblige à les restreindre, ou à la déplacer, ou à les renoncer.

Il appelle cela le « renoncement culturel ».

Autrement dit, pour Freud, la société est fondée sur le renoncement aux pulsions.

D’un côté les pulsions de vie ne peuvent pas être exprimées dans la société, et doivent être dirigées vers le travail.

Cette même pulsion de vie peut également être sublimée par l’art notamment.

Concernant les pulsions de mort, pulsions violentes et destructrices, il faut les éteindre.

Ca va se faire en deux manière : l’autorité extérieur va freiner les pulsions, l’autorité de la justice, de l’Etat, moral ou religieuse forme une contrainte.

Il y a également une forme d’autorité intérieure : chaque sujet est composé de trois topiques, de trois entités : le moi, le je conscient ; le ça, l’inconscient ; le surmoi, l’individu intériorise lui-même une forme d’autorité, c’est un somme une forme de conscience morale.

Pour essayer d’endiguer la violence, Freud parle alors de cette double autorité. Freud explique enfin que ces autorités jouent sur le sentiment de culpabilité. Mais il y a un problème : le travail n’est pas suffisant pour assouvir la pulsion sexuelle, et la sublimation par l’art n’est pas accessible pour tous.

En réalité, nos pulsions violentes ne sont jamais vraiment éteintes.

Il le prouve avec l’inconscient : nos rêves violents prouvent bien qu’il existe encore des envies de violences et de meurtres.

Il parle de l’envie de « tuer le mandarin » : tout le monde à encore envie de tuer à un moment ou un autre. Freud explique que c’est la société qui m’empêche de jouir, de tuer.

Freud explique qu’il y a un risque avec l’accumulation de l’intériorisation de la violence, celle-ci puisse se retourner contre soi, le suicide, ou contre l’obstacle, c’est-à-dire la société.

La société ne ferait alors qu’exacerber la violence.

Freud prend donc l’exemple de la 1GM, la guerre est un retour à ce qu’il y a de plus primaire en nous, d’où la conclusion de cet ouvrage, une violence qui apparaitrait alors irréductible, indépassable, il y aura toujours un élément, un événement par lequel l’on retombera dans la violence.  Freud, Pourquoi la guerre ? C’est un échange épistolaire entre Einstein et Freud.

Celui-ci par de la doxa : le doit et la violence semble s’opposer. Freud veut montrer sue les conflits quel qu’ils soient ne se résolvent qu’avec la violence.

Parce que l’homme est d’abord un animal, il résout d’abord une telle situation par la violence.

Il revient sur l’hypothèse d’une horde initiale.

La manière de lutter va alors évoluer grâce à la technique, qui va supplanter la force musculaire.

L’objectif demeure cependant le même, contraindre l’autre pour qu’il me cède quelque chose.

La violence présente deux avantages : tuer évite la vengeance, et dissuade de potentiels adversaires.

Mais, si j’en viens à tuer l’autre, peut-être que ça répond à une pulsion qu’il y a en moi.

Il explique que cette violence initiale a été remplacé par un état de droit, les faibles de rassembles, ils forment une communauté qui constitue une force contre le fort. De cette force là nait le droit.

Autrement dit, le droit est la force de la communauté, au contraire de la violence d’un seul.

Pour autant, la violence ne s’évanouit pas, cette communauté peut être confronté à des risques et peut parfaitement employé la violence quand elle est mise à mal.

Mais pour que la communauté fonctionne, il faut qu’elle soit stable, que les membres de la communauté s’entende durablement, et non passagèrement.

Pour qu’il y ait cette entente, des règles vont être établis, et notamment pour éviter « qu’une hégémonie de violence apparaisse ».

La violence est donc du côté du droit, de la loi, pour maintenir l’ordre dans la communauté.

Mais pour Freud, ça ne peut fonctionner que si les individus de la communauté sont d’égale force.

Ce n’est que théorique, il le prouve car les individus sont de forces différentes.

Les lois et le droit sont donc faits pour et par les plus forts.

Cette situation même d’un droit qui n’a pas été crée par tous engendre le violence.

Les individus qui refuseraient d’accepter un tel état vont essayer de renverser violemment la société.

Freud va s’appuyer sur l’Histoire pour montrer que la violence défile dans les sociétés. Aujourd’hui donc, les conflits sont plus rares mais plus dévastatrices.

Freud explique qu’il y a la nécessité de monter une instance qui puisse être une autorité contre la violence.

Il faudrait une institution dotée d’une force pour agir contre la violence.

Pour Freud, la SDN a une autorité théorique et non pratique. L’Histoire passée comme actuelle démontre que ça ne fonctionne pas, l’idée ne suffit pas pour constituer une autorité.

Il prouve qu’une pure idée ne peut rien. L’origine du droit est donc moins une idée que la force brutale.

Freud va également s’appuyer sur les pulsions de vie et de mort qui parcourent l’homme. Ce qui l’intéresse, c’est de comprendre l’idée d’enthousiasme, d’ivresse à la guerre, ça vient du fait qu’il y a en nous une pulsion de violence, originellement. Freud évoque ensuite que ces pulsions de vie et de mort sont liées.

Dans la guerre, ces deux pulsions sont animés en l’homme : l’on a envie de se protéger, de se conserver, mais aussi la pulsion de violence et de destruction.

Il explique que cette pulsions est camouflée par des motifs nobles.

Etant donné qu’il y a ces penchants de destruction chez l’homme, on ne peut pas les supprimer.

Et pourtant, il nous faut malgré tout lutter contre la guerre, il va donc imaginer des solutions : il explique que la meilleure chose pour lutter contre la guerre est la pulsion de vie.

C’est une forme d’amour, d’humanité, de cosmopolitisme, qui viendrait lier les humains entre eux.

Pour lui, les hommes ne peuvent être lié entre ceux qu’avec des liens d’amour ou d’identification.

Dans une communauté, il explique qu’il y a deux types d’individus : ceux qui sont faits pour être chefs et ceux qui sont faits pour être des suiveurs.

Les chefs sont des minorités.

Les suiveurs ont besoin des chefs pour être guidés, prendre des décisions.

La solution est donc que les chefs les guident vers la paix.

Il doit y avoir des chefs intellectuels, mais ni l’Eglise ni l’Etat sont des chefs qui nous dirigent vers la paix. Autrement dit, viser la paix par ce biais là semble utopique.

Peut-être qu’il ne faut pas s’entêter, la guerre est au plus profond de l’homme.

Mais quand bien même elle serait inévitable, tout homme doit avoir droit sur sa propre.... »

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