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Ne respectons-nous autrui qu'afin qu'il nous respecte ?

Extrait du document

« Approche problématique Le respect pour autrui est considéré dans notre société comme une preuve de bienséance.

Nous respectons autrui en lui accordant des droits, autrui est un autre qui est comme moi.

Respecter un individu est un acte moral, nous accordons à l'autre les mêmes droits qu'à nous même.

Le respect est alors une marque de reconnaissance de l'autre mais c'est aussi un geste social.

Le respect d'autrui est essentiel pour la cohésion du groupe.

Si nous refusons de respecter l'autre, il faut craindre une anarchie.

Le respect d'autrui est au fondement de la société pacifique, il lui est nécessaire.

Si je décide de prendre arbitrairement le bien d'autrui alors inversement il risque de faire de même.

Le respect aurait il donc une motivation intéressée? On ne peut nier que l'homme établit des lois pour forcer tout détournement du respect, il n'est donc pas un geste spontané et naturel.

Si l'homme agissait par nature, il prendrait en compte son intérêt immédiat avant de penser à respecter autrui.

Le respect a donc une part d'intéressement de l'homme pour sa propre personne, je ne vole pas autrui pour qu'il ne me vole pas.

Cependant, peut on dire pour autant que l'homme a établi lui même le respect pour son confort personnel? Celui qui ne craint pas de représailles se préserve t il pour autant de respecter autrui? Autrui comme nous l'avons vu est un autre moi même, je le reconnais.

On ne peut assimiler le respect de la personne au respect d'un objet quelconque ou d'un animal.

Le respect d'autrui possède une valeur fondamental dans la morale humaine.

Si je respecte autrui, c'est parce que je m'identifie à lui.

Je ne peux faire à l'autre ce que je trouverais répréhensible qu'on me fasse.

C'est dans cette identification de l'autre que se trouve la source du respect.

Autrui est une conscience comme moi, tout comme je veux me préserver je dois le préserver.

Les personnes méritent seules le respect parce qu'elles sont des fins en soi, des choses dont l'existence est une fin en soi même.

Kant dit pour cette raisons que ce sont des fins objectives.

Le respect n'est plus seulement un droit, il est un devoir.

C'est dans cette intersubjectivité que je découvre autrui et que je me comprends comme faisant partie d'une Humanité.

En respectant autrui, je respecte l'Homme , de par ce fait je me respecte moi même. Introduction Toute vie en société implique une double reconnaissance : celle de la présence irrécusable des autres ; celle des règles, normes, lois sociales qui régissent cet espace de rencontres incessantes des hommes.

La vieille entreprise de civilisation de l'humanité peut être, en ce sens, conçue comme la promotion et la promulgation d'un mutuel respect entre les individus qui composent les sociétés dites civilisées.

Autrui est, dans ce cadre, socialement valorisé.

Il ne doit plus être considéré comme une menace potentielle (que je rencontre dans l'espace conflictuel et violent gouverné par la seule loi de la nature), mais reconnu et respecté socialement comme « autre moi », « alter ego », comme mon semblable. Cette inclination culturelle, pour une mutuelle reconnaissance respectueuse des individus qui composent les sociétés, pose alors philosophiquement question.

En effet, sur quelles valeurs, sur quels principes repose-t-elle ? Autrement dit, qu'est-ce qui motive fondamentalement mon respect d'autrui ? L'idée d'une contrepartie, d'une réciprocité de ce respect sera alors envisagée, de manière problématique, dans sa confrontation au fondement moral d'un devoir envers autrui. Une interrogation sur les racines mêmes du respect permettra, ensuite, de réengager le sens de ce dernier sur les bases de l'expérience « pure » (sans a priori) de ma rencontre avec autrui.. »

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