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Mourir peut-il être un droit ?

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« La possibilité ou non d'un droit de mourir est une question épineuse que les différentes personnes concernées (politiciens, médecins, philosophes,…) tentent (pour l'instant en vain) de régler.

Le droit de mourir pose le problème de la capacité de chacun à pouvoir disposer de lui-même.

En effet, comment peut-on se dire libre, maître de notre vie, si nous ne sommes pas en mesure de choisir notre mort ? Cela nécessite tout d'abord de définir le droit, afin de comprendre ce qu'un tel droit supposerait. Conceptualisation : Le droit est une notion morale, qui délimite le domaine du permis, du légitime.

Il me donne des autorisations et me laisse seul juge de ma conduite à l'intérieur du champ laissé à ma liberté.

Le droit représente tout le pouvoir moral que me confère une règle.

Or il y a des règles morales, internes à la conscience, et des règles sociales, imposées par la collectivité dans laquelle on vit (loi écrite, coutumes implicitement acceptées, …).

Il est important de noter également que le droit implique la réciprocité d'un devoir (j'ai le droit d'exiger un salaire minimum, mon employeur a le devoir de me l'accorder, …).

La notion du droit enveloppe donc nécessairement une communauté de personnes. Problèmes engendrés par un droit de mourir -Il existe un droit à la vie.

Conférer à l'homme un droit de mourir, c'est s'opposer à une loi existante. -Pour pallier aux abus, le droit de mourir doit être institué et légalisé : ce doit être un droit positif, une loi et non un simple droit moral.

Comment déterminer qui a le droit de mourir ? Dans quelles circonstances (niveau de souffrance, âge limite, …alors qu'il n'y a rien de plus subjectif) ? -Le droit à mourir pose le problème de la responsabilité.

En effet, ce n'est pas tellement le suicide qui est ici mis en cause ; personne ne se voit refuser le droit de se donner la mort.

(Remarque : notons que ce n'est pas aussi évident que cela en a l'air, le suicide est un péché aux yeux de l'Eglise.).

Le problème se pose surtout lorsqu'on demande à autrui de nous aider à mourir : euthanasie, suicide assisté… -Problème du devoir engendré chez autrui : si j'ai le droit de mourir, autrui a donc le devoir de m'y aider ?! On pourra donc être puni pour avoir refuser d'assister un suicide ou de pratiquer l'euthanasie… Plus que le droit de mourir, c'est alors le devoir réciproque d'autrui qui pose un problème moral. Exemple canonique de l'euthanasie Nous avons la possibilité de vivre de plus en plus longtemps, parfois jusqu'à un état qui, pour certains ne rentrent plus dans la définition de la vie : respiration artificielle, impossibilité de s'exprimer, paralysie, … Le droit de mourir peut alors être invoqué, au nom de la dignité humaine, ou tout simplement au nom de la vie. Beaucoup de médecins pratiquent l'euthanasie en cachette, ils violent donc une loi.

Nous sommes actuellement en France dans une situation floue où ces médecins ne sont pas toujours punis, et la loi n'est pas modifiée, ce qui fait perdre de la crédibilité à la Constitution. De plus, il faut prendre en compte le coût social que représente l'acharnement thérapeutique à faire vivre des patients en fin de vie ou sans espoir de guérison, qui souhaitent mourir. Mais tant que certains considèreront l'euthanasie comme un homicide, il semble compromis de légaliser cet « homicide», alors que tout notre droit repose sur l'interdit de tuer.. »

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