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Machiavel: Pouvoir et imagination

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« Thème 440 Machiavel: Pouvoir et imagination 1.

Les deux manières de combattre Pour gouverner, le prince doit respecter le cadre de la loi, mais il peut également utiliser la force et la contrainte.

La fin justifie les moyens : pour conserver le pouvoir et assurer la paix de l'État, le prince doit prendre en compte l'efficacité plutôt que les principes de la morale.

La force doit cependant rester légale, car le prince n'est pas un tyran.

Il doit avoir recours, non seulement à la force, mais également à la ruse ; il doit être comme le renard et le lion. 2.

L'art du paraître Le prince doit s'adapter aux changements de circonstances et maîtriser l'art de la dissimulation : l'essentiel est toujours de faire croire qu'il est le plus fort.

Il faut sembler posséder les qualités pour pouvoir gouverner, car « les hommes en général jugent plutôt avec les yeux qu'avec les mains ».

Machiavel ne s'intéresse pas aux souverains héréditaires, mais aux individus qui ont su, par leur habileté, prendre et conserver le pouvoir, en assurant la paix dans la République.

Il propose ainsi une vision moderne du pouvoir. « Il faut savoir qu’il y a deux manières de combattre, l’une par les lois, l’autre par la force : la première sorte est propre aux hommes, la seconde propre aux bêtes ; mais comme la première bien souvent ne suffit pas, il faut recourir à la seconde.

Ce pourquoi est nécessaire au Prince de bien savoir pratiquer la bête et l’homme.

Cette règle fut enseignée aux Princes en paroles voilées par les anciens auteurs, qui écrivent comme Achille et plusieurs autres de ces grands seigneurs du temps passé furent donnés à élever au centaure Chiron pour les instruire sous sa discipline. Ce qui ne signifie autre chose, d’avoir ainsi pour gouverner une demi-bête et demi-homme, sinon qu’il faut qu’un Prince sache user de l’une et de l’autre nature, et que l’une sans l’autre n’est pas durable.

Puis donc qu’un Prince doit savoir bien user de la bête, il en doit choisir le renard et le lion ; car le lion ne peut se défendre des rets, le renard des loups ; il faut donc être renard pour connaître les rets, et lion pour faire peur aux loups.

» MACHIAVEL. C’est à Laurent de Médicis, le nouveau gouverneur de Florence, que Machiavel, retiré dans sa propriété près de San Casciano à quelques lieues de la cité dont il a été chassé, dédie ce traité de réalisme politique, où, s'interrogeant sur les destinées de l'Italie, il explique la façon de sauvegarder le pouvoir et même d'accéder à la gloire. La tradition, héritée des moralistes latins, estimait que la gloire du chef repose sur une bonne gestion allant de pair avec une conduite conforme aux exigences de la morale.

A l’opposé, Machiavel estime qu’il « est nécessaire au Prince qui se veut conserver qu’il apprenne à pouvoir n’être pas bon.

» C’est que les hommes, que le Prince a à gouverner, ne sont pas naturellement bons. Le texte présenté est extrait du « Prince » (1513), chapitre XVIII, « Comment les Princes doivent garder leur foi ». Machiavel expose sa manière de concevoir, et de garder, le pouvoir. 1) Il y a deux manières de combattre. 2) Le Prince doit pratiquer et la bête et l’homme. 3) Et plus exactement les bêtes que sont le renard (la ruse) et le lion (la force). 1) L’impersonnalité du « il faut », au début de cet extrait, suggère l’intemporalité du savoir ici révélé.

Car au-delà de la diversité (empirique) des actions, il convient de remonter au principe.

Savoir rationnel, que celui qui a réfléchi sur le pouvoir (Machiavel) est capable de formuler dans une classification, qui définit une fois pour toutes les « deux manières de combattre ». Certes, o peut supposer que ce savoir repose sur l’expérience (dans la dédicace du « Prince », Machiavel déclare que sa connaissance des actions des grands personnages est prise « par longue expérience ») mais ce savoir se structure selon un principe qui est celui de la division (une dualité) qui est celle même des êtres vivants dans la. »

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