l'imagination au pouvoir. qu'en pensez-vous ?

« Analyse du sujet · Eléments de définition * L'imagination = du latin imaginatio, faculté de former des images. Faculté de former des images à partir de ce qui a déjà été perçu (imagination reproductrice) ou fonction inventive par laquelle l'esprit produit des synthèses originales (imagination créatrice). 1) Platon = connaissance des images, le plus bas degré dans l'échelle de la connaissance ; une production d'apparences trompeuses.

(République, L.

VI) 2) Epictète = maladie de l'âme mettant l'homme hors de lui et l'empêchant de maîtriser sa raison.

(Entretiens II in Les stoïciens). 3) Descartes = faculté de se représenter le réel de façon sensible.

Parce qu'elle est essentiellement liée au corps, maîtresse d'erreurs et de fausseté, entraînant la raison hors du chemin de la vérité vers les excès de la passion et de la démesure.

(Descartes, Méditations métaphysiques, Méd.

VI / Les passions de l'âme, art.

211) 4) Kant = l'imagination transcendantale, comme faculté de synthèse, assure la liaison entre l'intuition sensible et le concept qui la subsume, et cela grâce à la théorie de schématisme. (Critique de la raison pure / Anthropologie du point de vue pragmatique) 5) Sartre = elle désigne une fonction irréalisante de la conscience qui, par la faculté de nier et de dépasser le donné, atteste la transcendance et la liberté qui définissent le pour soi (L'imaginaire) * Pouvoir = 1° Capacité effective d'agir d'une certaine manière, selon une intention déterminée, dans la production d'effets recherchés.

Plus spécialement : la maîtrise qu'un homme exerce sur autrui, du fait de ses facultés propres.

Le pouvoir recouvre la force, mais aussi tout ce qui permet d'influencer le cours des choses : richesse, éloquence, etc.

; il est une capacité actuelle de peser sur le futur. 2° L'autorité instituée dans une société, la puissance effective et légale propre à cette autorité de commander, d'administrer et d'infliger des sanctions. · Angles d'analyse * Il s'agit ici, évidemment, de laisser cours à sa propre réflexion mais de la pensée de manière réflexive de façon cohérente, ordonnée, et consciente des conséquences qu'elle implique. * On sera donc, ici, amener à nous interroger sur les conséquences qu'impliquerait le fait que l'imagination prendrait le pouvoir sur les autres facultés de l'esprit, notamment sur l'entendement et la raison.

L'intérêt du sujet se place du point de vue des conséquences quant à la connaissance et à la vérité.

Il faut donc se demander quels seraient les effets produits si on laissait les pleins pouvoirs à l'imagination devenue ainsi souveraine. * A fortiori, il faudra, en creux, s'interroger sur la légitimité (comme toujours lorsqu'il s'agit d'examiner une puissance au pouvoir) que l'on pourra accorder à un tel règne de l'imagination. Problématique Est-il cohérent de penser donner les pleins pouvoirs à l'imagination ? Y aurait-il encore quelque vérité et connaissance possible ? Serait-elle légitime en tant qu'on la pense comme souveraine ? Peut-elle être au pouvoir dans tous les domaines ? Il s'agit donc d'examiner les conséquences qu'un tel pouvoir absolu aurait sur notre réel et notre vie.

Il faudra donc effectuer un travail de définition conceptuel rigoureux de l'imagination pour en préciser les droits légitimes. Plan I- L'imagination au pouvoir : un danger pour la connaissance · En étudiant l'imagination, on s'aperçoit en réalité très rapidement, qu'elle est souvent la cause de nos illusions ou de nos erreurs.

Elle nous fait voir des choses qui n'existent pas, elle échoue toujours dans sa fonction représentative, en cela qu'on ne voit jamais dans l'imagination un objet clairement et distinctement.

Elle semble joue avec la disproportion, la démesure.

Elle aime à transformer son objet, à lui faire subir de métamorphose.

On s'aperçoit dès lors, que si elle peut tout à fait être « créatrice » et bénéfique par exemple dans le domaine esthétique, elle semble néanmoins être exclut du champ de la connaissance.. »