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Le pouvoir de l'imagination n'est-il qu'imaginaire ?

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« Vocabulaire: IMAGE - IMAGINATION - IMAGINAIRE L'image est, en psychologie, une représentation mentale d'objets non présents.

L'imagination est, dans la psychologie classique, une activité de l'esprit qui fabrique des combinaisons nouvelles d'images.

Pour Sartre (qui nie comme Alain la réalité de l'image mentale, reflet passif du réel) l'imagination, ou fonction imageante, n'est qu'une manière de viser un objet réel : le viser, l'« intentionner » comme n'étant pas là.

Est dit imaginaire, tout produit de l'imagination, en tant qu'il se distingue du réel.

L'esprit humain est doué de diverses facultés, l'intuition sensible, l'entendement et l'imagination : celle-ci permet aux hommes de se représenter mentalement des objets non présents, autrement dit de les imaginer.

Elle joue également un rôle essentiel dans l'invention, c'est-à-dire dans la production de fictions.

Mais quelle est la puissance créatrice de l'imagination ? Il semble que l'imagination est limitée aux objets que nous avons antérieurement perçus. POUVOIR: Du latin populaire potere, réfection du latin classique posse, «être capable de ». 1° Verbe : avoir la possibilité, la faculté de.

2° Avoir le droit, l'autorisation de.

3° Nom : puissance, aptitude à agir. 4° En politique, ressource qui permet à quelqu'un d'imposer sa volonté à un autre, autorité.

5° Employé seul (le pouvoir), les institutions exerçant l'autorité politique, le gouvernement de l'État. Introduction La puissance de l'imagination, nous en faisons tous l'expérience quand nous sommes la proie de nos espoirs ou de nos craintes.

Le pouvoir de l'imagination se limite-t-il à perturber notre perception de la réalité ? Si l'objet de l'imagination est par définition imaginaire, ses effets ne sont-ils pas, eux, bien réels ? Mais comment l'imagination peut-elle agir sur une réalité qu'elle ignore ? Sur quoi règne-t-elle en définitive ? I) Puissance de l'imagination, impuissance de la raison. A) L'imagination, superbe puissance, partie dominante de l'homme.

(Pascal) L'imagination est la plus grande puissance d'erreur qui se puisse trouver en l'homme, et dont il ne peut se défaire.

Si elle était toujours fausse, il suffirait d'en prendre le contre-pied pour trouver la vérité, mais nous ne savons jamais si ce qu'elle nous représente est réel ou irréel.

N'étant pas la règle infaillible du mensonge, elle ne peut l'être de la vérité.

Elle représente le vrai et le faux avec la même indifférence.

Sa puissance de persuasion est infinie, même auprès des hommes les plus sages et les plus raisonnables.

Elle emporte l'assentiment par surprise et sans difficulté. Les plus beaux discours de la rhétorique ne sont pas ceux qui parlent à notre raison mais à notre coeur.

La raison calcule, soupèse, compare, mesure, établit des rapports, mais elle est incapable de "mettre le prix aux choses". C'est l'imagination qui nous fait estimer, blâmer, aimer ou détester, et non pas la raison dont elle se joue sans efforts.

L'imagination a produit en l'homme une seconde nature : "Elle remplit ses hôtes d'une satisfaction bien autrement pleine et entière que la raison." «Imagination.

— C'est cette partie décevante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours, car elle serait règle infaillible de vérité si elle l'était infaillible du mensonge. Mais, étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux».

(Pensées, II, 81) Parmi les facultés de l'homme [voir notion «la conscience»], la raison permet en principe la connaissance objective, mais les hommes cèdent le plus souvent à leur imagination.

Celle-ci est d'autant plus redoutable qu'elle ne se laisse pas reconnaître comme telle.

Pour échapper à l'imagination, il faudrait raisonner, mais comment puis-je distinguer si je raisonne véritablement ou si j'imagine que je raisonne? Manière de dire que les hommes — y compris ceux qui se croient les plus rationnels — s'entretiennent en permanence dans des illusions qu'ils créent eux-mêmes.

Dans la lignée de Montaigne, Pascal met donc en évidence la faiblesse de nos facultés de connaître, ce qui explique que pour lui, l'issue soit dans la foi et non dans la raison. Le texte de Pascal est une bonne référence pour mettre en question les pouvoirs de la raison [voir aussi Sextus Empiricus].

Contre l'optimisme de Descartes, confiant dans les progrès à venir de la science, Pascal déclare «Descartes, inutile et incertain ».

C'est un texte qui dit bien la finitude de l'homme, son absence de ressource intérieure puisque ce sont ses propres facultés qui l'induisent en erreur.

C'est ce que Pascal appelle la «misère de l'homme sans Dieu». B) Tout l'édifice social repose sur les prestiges de l'imagination.. »

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