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L'usage est la règle et la loi suprême du langage. ?

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« Analyse. · · · · · · · Le sujet qui nous est donné ici nous met face à deux méthodes : o Soit l'on considère que le langage n'est qu'un outil évoluant avec nous et par nous.

A ussi, l'usage est-il alors la règle, effectivement.

C ela signifie par là que les termes ne désignent plus nécessairement l'objet prévu au départ. o Soit, au contraire, on considère comme acquis les termes donnés aux objets, et l'on pose la définition comme en pouvant subir de changement dans le temps.

A ussi, à modification d'objet, changement de terme. Nous voyons que le langage peut se comprendre comme en mouvement ou stabilisé, une bonne fois pour toutes.

La question qui pose ici problème réside dans la difficulté d'admettre catégoriquement l'un des deux termes. C ar, si nous suivons la proposition du sujet, nous rejetons du même coup tout fonctionnement systématique du langage, du moins dans l'apprentissage et dans la retransmission.

Les dictionnaires doivent alors être en mesure de réinterpréter, selon l'usage tous les mots. Si, au contraire, nous nions la proposition, le langage est mort.

Il perd toute vie, puisque une fois mis en place, il ne peut plus bouger.

Un langage qui n'admet aucune continuité est un langage sans vie, sans espérances de durées. Nous voyons donc ce qui sera à définir ici, entre le fait que l'usage doit être la règle pour le langage, mais en quoi elle ne peut être suprême et absolue. Enfin, mais pas en dernier lieu, nous devrons tenter de comprendre d'où peut venir une affirmation telle que celle de notre sujet.

C 'est Ludwig Wittgenstein qui posera cette règle comme suprême, dans ses investigations philosophiques. A ussi devrons nous commencer par analyser en quoi l'usage doit être pour Wittgenstein la règle et la loi suprême, avant de pouvoir chercher ce qui pourrait contredire cette loi. Problématisation. Le langage est le moyen de communication des hommes entre eux.

Il permet de se comprendre, de se faire comprendre, de connaitre et de faire connaitre. P ar le langage, nous traduisons le monde qui nous entoure.

De ce fait, nous pouvons supposer au langage une règle ferme et assurée, permettant de ne pas se tromper ou tromper les autres lorsque nous parlons.

Si nous pouvons supposer que cette règle est une bonne définition des termes, Wittgenstein posera, lui, l'inverse.

Selon lui, le langage ne connaît qu'une seule règle : celle des l'usage.

A lors qu'en est-il ? La règle du langage ne tient-elle que dans l'usage ? A quelle règle s'oppose cette loi suprême donnée par Wittgenstein ? Enfin, une langue peut-elle vivre, être stable, se transmettre si elle ne fonctionne que par l'usage ? Proposition de plan. 1. Que signifierais un langage ayant pour loi l'usage ? · · · · Le principe mettant l'usage comme règle et loi suprême du langage nous viens de Ludwig Wittgenstein, philosophe du début du XX*° siècle, qui par l'étude des problèmes philosophiques en est venu à ce constat : ce qui trompe le chercheur, c'est qu'il considère que la définition d'un mot viens de al chose, alors qu'elle est issue de son usage seul. Les règles du langage que pose Wittgenstein sont issues de la réflexion qu'il fait face à la philosophie en général, et à la métaphysique en particulier. Selon lui, l'homme est séparé du monde, il en est une limite ; aussi, lorsqu'il utilise le langage, il ne peut que se réfère non à un objet en particulier, mais à l'usage qu'il a fait des termes jusqu'à présent. A insi, ce qui caractérise le langage est, pour Wittgenstein, l'usage, et l'usage seulement.

Il s'agit bien de se détacher des philosophes et de leurs errements sur a l'essence des objets du langage. « Le langage des philosophes est un langage déjà déformé comme des chaussures trop étroites.

» Wittgenstein. · · 2. Nous pouvons comprendre comment Wittgenstein en arrive là.

Un langage qui se confond dans la tentative de décrire le monde, de poser une définition semble en effet ne pas pouvoir tenir des modifications. P ourtant, un langage évolue, avance en même temps que ceux qui l'utilisent.

P ourtant, il paraît tout de même difficile de rejeter toute règle tentant de faire connaitre le monde. N'y a-t-il pas d'autres lois possibles pour le langage ? · · · · C ar si Wittgenstein attaque les philosophes pour leur métaphysique, il ne faut pas pour autant oublier ceux qui ont justement tout fait pour rester aussi réalistes que possible. Les philosophes du langage qui ont précédé Wittgenstein ont eux aussi tentés d'élaborer un langage qui n'ait pas pour objet des essences, des notions non expérimentées. Nous savons par exemple que Hobbes rejetait toute essence et connaissance des choses.

C ependant, ce que le langage faisait connaitre était bien la conception de l'objet, tel que nous le percevons. C ependant, Hobbes ne nie pas une règle de l'usage dans le langage.

Elle n'est cependant pas absolue, et doit, à l'inverse de celle de Wittgenstein, passer par une fixation des définitions.

Le bon usage de la parole p a s s e a l o r s par un axe définitionnel précis. « Le premier inventeur de la parole est Dieu lui-même qui enseigna à A dam comment nommer telle ou telle créature se présentant à sa vue.

Mais c'était suffisant pour le guider dans l'attribution de plus de noms au fur et à mesure que l'expérience et l'usage des créatures lui en fournissait l'occasion.

» Hobbes, Léviathan. · · · P our Hobbes, un langage qui n'aurait comme définitions que ce que l'usage donne ne peut permettre de renseigner.

O r, la parole est ce qui fait connaître.

L'usage vient de l'expérience, de ce que nous apporte la sensation.

Nous ne pouvons parler sans sentir, sans aller à la rencontre du monde. N o u s voyons ici l'opposition entre Le nominalisme de Hobbes et le radicalisme de Wittgenstein.

Le premier fonde la connaissance du monde sur le langage, alors que le second ne donne au langage qu'une connaissance de son propre usage. P ourtant, nous en pouvons nier, ni à H o b b e s la nécessité de tenir une connaissance de ce que la sensation nous apporte, nie à Wittgenstein que les mots se font surtout connaitre par leur usage. Conclusion. La possibilité de concilier les deux parait difficile.

En effet, n'oublions pas que l'usage est considérer ici comme loi suprême du langage.

Or, c'est le cas si nous admettons que le langage est bien hors du monde.

Tout le point de conflit se situe donc ici.

Selon que l'on considère le monde comme étant à portée de nous, nous pouvons, ou non, fonder le langage dessus.

C e qui est certain, c'est que l'absolutisme de Wittgenstein ne permet pas de faire coïncider d'autres règles que celle de l'usage pour le langage.. »

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