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L'ordre politique exclut-il la violence ?

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« PREMIERE CORRECTION Proposition de plan. I.

« Si tu veux la paix, prépare la guerre ». a.

Le pouvoir politique recourt à l'usage « légal » de la violence pour préserver la paix sociale. Weber: Mais qu'est-ce donc qu'un groupement politique du point de vue du sociologue ? Qu'est-ce qu'un État ? Lui non plus ne se laisse pas définir sociologiquement par le contenu de ce qu'il fait.

Il n'existe en effet presque aucune tâche dont ne se soit pas occupé un jour un groupement politique quelconque ; d'un autre côté il n'existe pas non plus de tâches dont on puisse dire qu'elles aient de tout temps, du moins exclusivement, appartenu en propre aux groupements politiques que nous appelons aujourd'hui États ou qui ont été historiquement les précurseurs de l'État moderne.

Celui-ci ne se laisse définir sociologiquement que par le moyen spécifique qui lui est propre, ainsi qu'à tout autre groupement politique, à savoir la violence physique. Tout État est fondé sur la force disait un jour Trotski à Brest-Litovsk.

En effet, cela est vrai.

S'il n'existait que des structures sociales d'où toute violence serait absente, le concept d'État aurait alors disparu et il ne subsisterait que ce qu'on appelle, au sens propre du terme, l'« anarchie La violence n'est évidemment pas l'unique moyen normal de l'État, cela ne fait aucun doute, mais elle est son moyen spécifique.

De nos jours la relation entre État et violence est tout particulièrement intime.

Depuis toujours les groupements politiques les plus divers - à commencer par la parentèle - ont tous tenu la violence physique pour le moyen normal du pouvoir.

Par contre il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé - la notion de territoire étant une de ses caractéristiques -, revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime.

Ce qui est en effet le propre de notre époque, c'est qu'elle n'accorde à tous les autres groupements ou aux individus le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l'État le tolère : celui-ci passe donc pour l'unique source du droit à la violence. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Par quoi faut-il définir l'État ? 2 Pourquoi la violence de l'État est-elle nécessaire ? 3 Qu'est-ce qui rend cette violence légitime ? Réponses: 1 - Non pas par le contenu, très diversifié, de son action, ou les fins visées, mais par le moyen utilisé toujours et partout : la violence physique. 2 - Pour éviter à une structure sociale de sombrer dans l'anarchie. 3 - C'est que l'État en a le monopole : il empêche ainsi l'usage incontrôlé de la violence entre les individus euxmêmes. b.

Machiavel légitime l'usage parfois immoral de la violence pour assurer la stabilité du pouvoir. « Il faut savoir qu'il y a deux manières de combattre, l'une par les lois, l'autre par la force : la première sorte est propre aux hommes, la seconde propre aux bêtes ; mais comme la première bien souvent ne suffit pas, il faut recourir à la seconde.

Ce pourquoi est nécessaire au Prince de bien savoir pratiquer la bête et l'homme.

Cette règle fut enseignée aux Princes en paroles voilées par les anciens auteurs, qui écrivent comme Achille et plusieurs autres de ces grands seigneurs du temps passé furent donnés à élever au centaure Chiron pour les instruire sous sa discipline.

Ce qui ne signifie autre chose, d'avoir ainsi pour gouverner une demi-bête et demi-homme, sinon qu'il faut qu'un Prince sache user de l'une et de l'autre nature, et que l'une sans l'autre n'est pas durable.

Puis donc qu'un Prince doit savoir bien user de la bête, il en doit choisir le renard et le lion ; car le lion ne peut se défendre des rets, le renard des loups ; il faut donc être renard pour connaître les rets, et lion pour faire peur aux loups.

» MACHIAVEL. C'est à Laurent de Médicis, le nouveau gouverneur de Florence, que Machiavel, retiré dans sa propriété près de San Casciano à quelques lieues de la cité dont il a été chassé, dédie ce traité de réalisme politique, où, s'interrogeant sur les destinées de. »

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