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L'objet de la philosophie est-il le même que celui de la science?

Extrait du document

« La philosophie est définie comme amour de la sagesse.

Or la sagesse est relative à un savoir.

Philosopher c'est donc aspirer à la sagesse via la quête du savoir.

Mais philosopher c'est aussi aspirer à la vérité.

Or la vérité est aussi le domaine de la science.

En effet la science est un ensemble de discours théoriques portant sur le monde.

Or la connaissance scientifique du monde doit être fondée en vérité.

Donc le discours scientifique au même titre que la philosophie aspire au vrai.

Mais faut-il pour autant mélanger la philosophie et la science ? Justement, l'objet de la philosophie est-il le même que celui de la science ? La philosophie et la science ont toutes les deux part à la vérité. La vérité est le critère qui permet de juger de la scientificité d'un discours, et la vérité c'est aussi l'objet de la philosophie.

Cela implique qu'il ne peut y avoir de science sans philosophie, car le discours scientifique implique la possession de la vérité.

Ainsi s'il appartient à la philosophie de fonder le discours scientifique, ne peut-on pas affirmer que la philosophie est la véritable science ? I A : La science peut être définie comme un ensemble de discours qui porte sur le monde.

Ainsi la scientificité d'un discours repose sur le fait que celui-ci énonce des théories qui décrivent fidèlement ce qui est.

Les énoncés scientifiques doivent correspondre à la vérité qu'ils décrivent pour être vrais et donc pour être scientifique.

La vérité des discours scientifiques dépend donc d'un concept de la vérité.

Ainsi il incombe à la philosophie de penser le concept de vérité scientifique. B : L'épistémologie est cette partie de la philosophie qui a pour objet la science.

L'épistémologie est la manière dont la philosophie s'empare des concepts scientifiques pour les analyser et les critiquer.

En ce qui concerne par exemple la vérité, la philosophie des sciences montre qu'il existe plusieurs conception de la vérité : la vérité correspondance : un discours est vrai quand il correspond avec ce qui est.

La vérité comme cohérence : un discours est vrai s'il est exempte de contradiction.

Enfin la vérité comme consensus : un discours est vrai s'il est jugé tel par la communauté scientifique. La science pour être fondée implique la connaissance du concept de vérité.

Ainsi la science n'est-elle pas tributaire de la philosophie ? La philosophie ne devient-elle pas la véritable science ? II A : Pour Platon il n'existe pas de science empirique, en termes platoniciens, il n'y a pas de science du sensible.

La véritable science, c'est celle du monde intelligible, c'est-àdire le monde des formes.

Les formes se sont les idées intelligibles qui sont immuables et éternelles. Or c'est le philosophe qui grâce à la dialectique saisit les essences intelligibles et connaît ainsi ce qui est.

La véritable science c'est celle de l'être.

La philosophie apparaît donc comme la condition de possibilité de tout discours vrais. Le problème de l'Idée se présente d'abord chez Platon sous une forme politique.

Si l'on se contente de l'opinion pour gouverner une Cité, on n'obtiendra jamais que des apparences de justice, d'honnêteté ou de vérité.

L'apparence n'est qu'un semblant, qui n'est ni fiable, ni solide, comme une parole que l'on lance sans plus y penser ensuite. Pour tenir un discours qui transcende les apparences, qui dépasse le changement et le mouvement des opinions, il faut s'en séparer et faire l'effort d'aller jusqu'aux Idées.

Le plan des Idées est un plan supérieur où se réalise une connaissance absolue et où se tient la vérité.

On ne peut l'atteindre au moyen de nos sens : pour chaque opinion soutenue, il n'est pas difficile en effet de démontrer le contraire, en changeant par exemple de perspective, ce qui n'est finalement qu'un simple changement d'apparence.

Au mieux, l'opinion peut être "droite", c'est-à-dire conforme à la vérité, mais, de manière générale, la connaissance sensible est un obstacle à la connaissance vraie.

Il faut sortir de l'opinion pour accéder à la connaissance philosophique, comme un plongeur s'arrache de l'eau pour regagner la terre ferme.

Il ne s'agit pas de supprimer le sensible, mais de le dépasser.

L'éducation de l'âme (la psychagogie) est donc essentielle pour opérer sa conversion (metanoïa) vers le domaine des Idées.

L'objet de la philosophie, ce sont les Idées ou formes essentielles des choses et de tout ce qui existe dans le monde sensible.

L'idea est la forme visible par l'oeil de l'esprit.

Elle est ce qu'il y a de plus réel dans le réel, à la fois forme et structure de ce qui constitue les objets existants.

Toute Idée génère la réalité sensible par participation : une action est juste quand elle participe de l'Idée de Justice, un corps est beau quand il participe de l'Idée de Beauté, mais les objets fabriqués par les artisans participent eux-aussi de l'Idée de Lit, de Maison, de Tunique, etc.

Chaque être existant, qu'il soit naturel ou fabriqué, tire donc sa réalité vraie de la participation à l'Idée dont il procède.

L'Idée est à la fois transcendante et immanente, origine et finalité : elle est l'essence des choses. Des rapports de l'être et du connaître Dans le livre VII de la République, Platon expose les rapports entre l'être et la connaissance à l'aide de l'allégorie de la caverne, représentation "illustrée" d'un exposé mathématique présenté au livre VI.

Au monde sensible, composé de choses perçues et de leurs formes dégradées, ombres ou mirages, correspond la connaissance sensible, qui relève du domaine de l'opinion.

Celle-ci se répartit en deux domaines : la croyance ou la perception pour les choses sensibles, l'illusion ou la conjecture pour les formes inférieures.

Au monde intelligible, finalisé par l'Idée du Bien, qui. »

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