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L'obéissance à l'État est-elle toujours obligatoire ?

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« Selon Aristote, dans La Politique, l'obéissance à l'État est nécessaire car l'homme est un "animal politique" et s'il n'obéit plus à l'État, il se déshumanise en quelque sorte.

Si l'on prend obligatoire dans le sens "imposé par la loi", alors l'obéissance à l'État est toujours obligatoire, car c'est par des lois que l'État fait régner l'ordre et la sécurité dans la société.

Par contre, si on fait la différence entre "nécessaire" et "obligatoire" (sans affirmation de la liberté de l'individu), alors l'obéissance à l'État est toujours problématique : peut-on obliger l'homme à obéir à l'État, si cela est contraire à ses convictions (morales) ? Le "toujours" est alors à discuter.

Rousseau, dans Du Contrat social, explique que l'État doit respecter la nature de l'homme qui est la liberté ; donc si, dans un État, les citoyens ne sont pas libres, ils ne sont pas obligés d'obéir.

Si les lois de l'État ne respectent pas les droits de l'homme, elles sont illégitimes, on ne peut ou ne doit plus les respecter, obéir.

Si l'on s'appuie sur les thèses de Marx et Engels, on peut dire que l'obéissance à l'État n'est jamais obligatoire, car l'État est un moyen de domination d'une classe sur une autre.

On peut alors penser que la désobéissance à l'État est indispensable pour le Prolétariat s'il veut cesser d'être "aliéné". SENS DU SUJET : Doit-on déroger à l'obligation des lois ? Les lois sont-elles toujours justes ? Peut-on et doit-on aller contre l'ordre des lois ? Est-il légitime de fonder un droit de résistance ? Sur quoi permettre une transgression ? DÉLIMITATION DU SUJET : -Sphère du droit et de l'Etat. -Ordre social : légalité et légitimité. LES RÉFÉRENCES : -Kant, "Métaphysique des moeurs"(fondement du droit). -Spinoza, "Traité théologico-politique". -Rousseau, "Le contrat social". -Rawls, "Théorie de la justice". -Sophocle, "Antigone". INTRODUCTION La loi émane d'une autorité souveraine et s'impose à tous.

Une telle évidence à faire force devrait mettre les lois au dessus de toute idée de transgression.

Pourtant il semblerait qu'un problème de légitimité soit soulevé par la légalité. Les lois sont-elles en effet toujours justes ?.

Nous axerons notre réflexion sur trois questions : de quelle contrainte relève la loi ? Comment articuler la légalité et la liberté ? Enfin comment la légalité prend-elle la notion d'inégalité en compte ? 1) PARTIE : QUELLE FORCE REPRÉSENTE LA LOI ? Aucune concession n'est possible avec la légalité.

- Sophocle dans Antigone avait montré le caractère intransigeant de la loi.

Rien ni personne ne peut entraver son application.

L'universalité de la loi fait sa force.

Aucun compromis n'est possible.

Les lois divines relèvent de la contingence, les lois humaines de la nécessité et de la contrainte.

Dans cette idée de nécessité on comprend l'injonction selon laquelle nul n'est sensé ignorer la loi.

Force de la légalité car le bien le plus précieux est le maintien de l'ordre.

La paix est au dessus de tout et L'ETAT en est le garant. L'anarchie est la mère de tous les vices.

L'ordre doit être maintenu à tout prix.

Le désordre social est l'ouverture aux pires maux.

Tout doit concourir au maintien de l'ordre.

Kant écrit dans la Métaphysique des moeurs (dans les fondements du droit) que rien ne permet de justifier une remise en cause de l'application de la loi : même si elle est injuste, arbitraire et non recevable, elle doit être respectée.

En aucun cas nous ne devons la transgresser, refuser de s'y soumettre.

Pour Spinoza de même le respect de l'ordre et la soumission à la loi est une règle fondamentale et aucun cas de force majeure ne peut permettre sa violation.

Le souci premier est de tout faire pour éviter la guerre civile, entre les membres d'une même communauté.

Hobbes avait déjà montré que sans lois, l'homme est un loup pour l'homme et l'état de nature, une guerre de tous contre tous.. »

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