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L'inégalité entre les hommes est-elle uniquement due à la nature ?

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« THÈMES DE RÉFLEXION • Remarquer qu'on ne parle pas ici de différences mais d'inégalités. — Toutes les « différences » sont-elles des « inégalités »? — Qu'est-ce qui peut faire que des différences soient appréhendées comme des inégalités ? — N'est-ce pas là-même une des directions de recherche pour répondre à la question ? Autrement dit l'appréhension même de « différences » comme étant des « inégalités » (appréhension qui peut varier dans le temps et dans l'espace) a-t-elle une origine « naturelle » ou « sociale » ? • De quelles inégalités peut-il s'agir? Dans quels domaines ? • Où peut se placer la délimitation entre ce qui est « naturel » et ce qui est « social »? Il n'est sans doute pas inintéressant à cet égard de savoir ce qu'on va englober sous le terme « nature » et sous le terme « social ».

(Cf. l'exemple de la vie prénatale.

Si l'on dit que la nature c'est le donné constitutionnel à la naissance, on devra admettre que ce donné constitutionnel déborde ce qui est purement héréditaire — génétiquement.) • Comment peut-on savoir (dans tel ou tel domaine) ce qui relève de la « nature » et du « social »? Quelles sont les expériences « cruciales » qui ont déjà été effectuées ? Sont-elles « cruciales »? En quel(s) sens, dans quelle mesure ? [Dans la nature règne la rivalité pour la survie.

L'homme n'échappe pas à cette lutte pour la vie.

La nature est inégalitaire.] La nature est source d'inégalité La nature est profondément inégalitaire.

Dans le règne animal, certains sont, par exemple, plus forts, d'autres plus rusés.

L'homme n'échappe pas à l'inégalité naturelle.

En effet, la constitution de notre corps, nos capacités proviennent, pour une grande part de traits innés, héréditaires.

Certains sont doués pour les exercices physiques, d'autres ont une santé débile. Calliclès, dans le Gorgias de Platon, dira: "il est évident, selon moi, que la justice consiste en ce que le meilleur ait plus que le moins bon et le plus fort plus que le moins fort.

Partout il en est ainsi, c'est ce que la nature enseigne, chez toutes les espèces animales, chez toutes les races humaines et dans toutes les cités ! Si le plus fort domine le moins fort et s'il est supérieur à lui, c'est là le signe que c'est juste.

De quelle justice Xerxès s'est-il servi lorsque avec son armée il attaqua la Grèce (1), ou son père quand il fit la guerre aux Scythes ? Et encore, ce sont là deux cas parmi des milliers d'autres à citer ! Eh bien, Xerxès et son père ont agi, j'en suis sûr, conformément à la nature du droit - c'est-à-dire conformément à la loi, oui, par Zeus, à la loi de la nature -, mais ils n'ont certainement pas agi en respectant la loi que nous établissons, nous !" La sélection naturelle favorise l'inégalité On pourrait même prétendre, dans la ligne de l'évolution naturelle telle que l'a développée Charles Darwin au XIXe siècle, que l'inégalité est le principe même de la nature. Le concept central du darwinisme est celui de sélection naturelle.

Les conditions de possibilité de la sélection sont : · L'existence d'une matière à sélection, à savoir l'existence de variations individuelles. · Le fait que les individus varient imperceptiblement d'une génération à l'autre.

La variation ne concerne pas seulement les individus mais également les générations. · Ces variations en s'accumulant peuvent produire à long terme une espèce nouvelle.

Les caractères innés sont donc héréditaires. · L'existence d'une concurrence vitale.

Le milieu (milieu physique et milieu biologique) ne peut sélectionner les individus que s'il existe entre eux une lutte.

Survivre est difficile et seuls les plus aptes y parviendront. Comment s'effectue la sélection naturelle ? L'évolution des espèces est l'effet de deux causes qui sont - le milieu et la variabilité c'est à dire l'existence de variations individuelles congénitales, innées et donc indépendantes du milieu.

Pour Darwin, l'être vivant ne s'adapte pas à son milieu.

Il est adapté ou ne l'est pas. Ceux qui sont de fait adaptés vivent plus longtemps, se reproduisent davantage et transmettent à leurs descendants leurs caractères innés favorables à la survie (cf.

exemple du Loup dans le texte photocopié).

Il faut bien retenir l'idée selon laquelle cette sélection naturelle est un mécanisme aveugle.

Aucune fin ne vient régler cette sélection allant de la bactérie à l'homme.

Cette sélection est le résultat du hasard au sens où : 1° Les espèces actuellement existantes, l'homme compris, ne sont pas l'effet d'un plan de la Nature et d'une. »

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