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Liberté et raison

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« Vocabulaire: RAISON: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Kant: la liberté, exigence morale de la raison • Pour Kant, l'homme est soumis aux lois naturelles (comme, par exemple, la loi de la gravitation des corps) et si, en ce sens, il n'est pas libre, en revanche, en tant que sujet doué de raison, sa découverte du déterminisme de la nature lui permet de décréter librement les lois auxquelles il obéira. • Ainsi, la loi morale n'est pas une loi extérieure à laquelle on se soumet, mais une loi que l'homme, en tant qu'être raisonnable, s'impose à lui-même.

C'est en ce sens que la liberté kantienne est autonomie (du grec : autos, "soimême" et nomos, "loi").

Ainsi, la loi morale, loin de nier la liberté, la postule. Kant a souligné l'importance de l'autonomie morale : je suis soumis à une loi dont je suis moi-même le législateur et tous les hommes, sujets raisonnables, se trouvent soumis à la même loi.

«Agis toujours de telle sorte que tu considères ta volonté raisonnable comme instituant une législation universelle.» La société idéale apparaît alors comme une république d'hommes libres dont l'harmonie résulte de ce que chacun pose pour lui-même ainsi que pour les autres des règles universellement valables.

Dans cette société démocratique le subordonné obéira au chef sans renier l'autonomie de la conscience parce que ce que son chef lui commande est ce que sa propre raison (qui est la raison universelle) lui dicte.

Lui-même s'il était chef donnerait donc exactement les mêmes ordres.

Ceci éclaire l'idée chère à Rousseau de volonté générale.

La volonté générale n'est plus ici le caprice contingent d'une majorité électorale, mais l'expression pure et simple des exigences de la raison universelle.

Dès lors le chef n'est plus de droit divin et s'il est un tyran qui trahit les exigences de la raison, le peuple a le droit, mieux le devoir, de lui demander de renoncer à son poste. • Dès lors, être libre c'est accomplir son devoir PAR devoir, c'est-à-dire agir toujours de telle sorte que mon action puisse servir d'exemple à autrui : telle est la formule kantienne du devoir et de la dignité humaine.

La raison rend l'homme libre et responsable.. »

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