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l'homme peut-il revendiquer le droit au bonheur ?

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« Analyse du sujet : Peut-on revendiquer le droit au bonheur ? - Cette question a la forme d'une interrogation totale, autrement dit, elle appelle une réponse soit affirmative, soit négative : oui on peut revendiquer un droit au bonheur ; non on ne peut pas revendiquer au bonheur.

Avant d'apporter une réponse nuancée à cette question, attardons-nous sur les notions qui la composent : « revendication », « droit », « bonheur ». Revendication / revendiquer : Action de revendiquer, de réclamer ce qui est considéré comme revenant de droit, comme dû, comme indispensable; ce qui est réclamé. Action en justice par laquelle une personne fait reconnaître le droit de propriété qu'elle a sur un bien Réclamer une chose dont on est légitimement propriétaire et qui est entre les mains d'une autre personne. Réclamer, exiger quelque chose qui est considéré comme dû. Réclamer comme revenant de droit, comme étant nécessaire. Droit : On peut dégager deux acceptions du droit : 1° Un droit est ce qui est conforme à une règle précise et que par conséquent il est légitime d'exiger.

Le langage courant dit : avoir droit à, avoir droit sur.

Dans cette perspective, le droit est à la fois exigible conformément aux lois ou les règles mais aussi exigible parce que cela est conforme à l'opinion morale en matière morale.

2° Un droit dans un sens plus large est ce qui est permis.

On dit « avoir le droit de » au sens de tout ce qui n'est pas défendu est permis ; outre cela « avoir le droit à » revient à dire ce qui est permis moralement. Bonheur : De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance).

État de complète satisfaction de tous les penchants humains.

• Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier.

• Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine.

Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur.

Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. Problématisation : Peut-on revendiquer le droit au bonheur ? On est à ce point persuadé d'avoir le droit au bonheur qu'on n'interroge même pas la légitimité de cette expression.

En effet il suffit de poser à tout un chacun cette question : un consensus immédiat s'offre au questionneur : biensûr ! Cependant rien n'est moins sûr.

Quid de la légitimité d'un droit au bonheur ? Si le droit renvoie à la sphère légal, et en cela à qqch d'universel, ne va-t-il pas contre ce que subsume l'idée même de bonheur : une maximisation des plaisirs personnels qui peuvent varier d'un individu à un autre, d'une époque à une autre.

En effet le bonheur d'un individu « x » ne recoupe pas forcément le bonheur d'un individu « y ».

Faut-il pour autant renoncer à toute idée de droit au bonheur ? Non si par droit au bonheur on pense moins droit au bonheur que droit aux conditions de déploiement du bonheur. Plan : I/ Droit et bonheur : deux notions de prime abord antithétiques ? II/ En outre les sociétés qui proposent un droit au bonheur ne font plus la distinction entre sphère privée et sphère publique.

Qu'en est-il du rapport entre droit au bonheur et société totalitaire ? III/ Moins qu'un droit au bonheur, ce qui peut légitimement être revendiquer, ce sont les conditions de déploiement du bonheur. I/ Droit et bonheur : deux notions de prime abord antithétiques ? 1.

Le droit d'un côté : KANT «Le droit est l'ensemble conceptuel des conditions sous lesquelles l'arbitre de l'un peut être concilié avec l'arbitre de l'autre selon une loi universelle de la liberté.» On le voit le droit selon KANT a partie liée avec l'universel. 2.

Le bonheur de l'autre :. »

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