L'homme est-il par nature un être religieux ?
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La religion est-elle naturelle pour l'homme ? A-t-il naturellement une tendance à la croyance, à la superstition ?
La religion ne peut-elle pas être dite naturelle dans la mesure où elle répond à des instincts naturels de l'homme ?
Ou la religion est-elle une conséquence de la sociabilisation de l'homme ? Selon Durkheim, la religion se caractérise
par des croyances qui organisent la collectivité, des rites.
La religion, c'est aussi ce qui fait lien entre les individus
dans une société (Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse).
La religion n'est- elle qu'un accident ou
une étape dans le développement des hommes (Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, §55) ? Ce n'est pas parce que
l'homme serait par nature religieux que la religion est vraie ; et de même, ce n'est pas parce que la religion serait
une illusion que l'homme ne serait pas par nature religieux.
Ce sont des problèmes qu'il faut bien distinguer.
Des
disciples de Nietzsche étaient convaincus que l'homme est par nature religieux : voir Georges Bataille, Théorie de la
religion, ou La Grotte de Lascaux.
Si elle est naturelle, ne peut-elle être dépassée ? Cette composante naturelle de
l'homme n'a-t-elle d'ailleurs pas disparu ? Si la religion est moins présente de nos jours, peut-on réellement dire que
l'homme est par nature religieux ? Sa nature change-t-elle ? Référence utile : Jonas, Le concept de Dieu après
Auschwitz.
Introduction et problématisation:
La lecture de Marx, de Nietzsche, de Freud, de Sartre nous invite à penser à l'effacement du religieux.
Mais il n'est
pas moins évident que ces analyses destructrices n'ont pas entraîné, comme on a cru jadis qu'elles le feraient, la
disparition de la religion, et que celle-ci reste d'une étonnante vitalité : même dans les pays les plus développés et
les plus sceptiques, où elle a connu une crise indiscutable, qui l'a fortement marginalisée, son rôle a été redéfini
(s'intégrant sans trop de heurts dans un cadre politico-philosophique fondamentalement laïque) plus qu'il n'a disparu.
Et c'est en fait l'athéisme radical qui paraît aujourd'hui daté, et qui a cessé d'apparaître comme une position
intellectuelle avancée : l'influence notamment de l'anthropologie, qui montre dans le fait religieux une des formes les
plus universelles de la culture, a souvent conduit à sa relégitimation intellectuelle même par ceux qui se déclarent
personnellement incroyants.
D'aucuns ont même prétendus à un "retour du religieux".
La religion est-elle une dimension constitutive de l'existence
humaine ? Le phénomène religieux permet-il de définir une essence humaine, en droit universelle ? Le phénomène
religieux est-il consubstantiel, coextensif à l'humanité commune de tous les hommes ? Est-il un fait de nature ou
seulement de culture ?
L'homme est-il par nature un animal religieux?
A la suite de Cicéron, on fait dériver religio de relegere : recueillir, réfléchir mais il est plus courant de le faire
dériver de religare : lier, attache.
Le sens primitif désignerait l'attachement de l'homme à un être supérieur,
transcendant.
"On appelle d'une façon générale religion, la relation de l'homme avec ce qu'il considère comme sacré,
ainsi qu'avec des puissances surhumaines auxquelles il croit." ( Foulquié, Dictionnaire de la langue philosophique).
Pourtant le terme "religion" recouvre des religions et des croyances très diversifiées.
Or le sujet cherche à savoir si
la religion est constitutive de l'homme ou lui est surajoutée.
Le besoin religieux n'est-il pas à chercher dans la
constitution même de l'homme, dans son accès à l'humanité? Mais la religion n'est-il pas plutôt une fuite de l'homme
face à une réalité cruelle? Un homme sans religieux est-il possible?
La religion est à la base de l'humanité
La religion semble être présente dans toutes les civilisations, mêmes dans les sociétés dites primitives.
Ainsi Bergson
affirme : "on trouve dans le passé, on trouverait même aujourd'hui des sociétés qui n'ont ni science, ni art, ni
philosophie.
Mais il n'y a jamais eu de société sans religion." Il semblerait donc vain de chercher comment l'homme
est devenu un être religieux, il semble que la religion soit présente dès son arrivée au monde.
Bergson explique ce fait par l'intelligence de l'homme.
La religion est alors "une réaction défensive de la nature
contre ce qu'il pourrait y avoir de déprimant pour l'individu, et de dissolvant pour la société, dans l'exercice de
l'intelligence".
Pour lui les représentations religieuses sont vitales pour les êtres intelligences et on voit que la
religion n'est pas une création de l'homme mais de la nature même, de la nature humaine..
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