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l'homme a-t-il peur de la vérité ?

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« • La peur est un état affectif qui traduit l'appréhension et le trouble.

Ici, il faudra se demander : si la peur implique le refus. de quel type de vérité l'homme est susceptible d'avoir peur : de la vérité qu'il connaît ou de celle qu'il ne connaît pas ? • La vérité, ce qui est vrai conformément à la réalité et à la raison, doit être ici opposé à son contraire : l'erreur et l'illusion, qu'il faudra distinguer pour faire progresser la dissertation. • La difficulté du sujet est qu'il faut éviter d'en faire une analyse uniquement psychologique. Problématisation : Si le sujet étonne, c'est que le sens commun conçoit tout aussi bien la proposition inverse : l'homme a peur de ne pas être dans la vérité.

Mais si la peur de la vérité existe bien, est-elle réellement incompatible avec la peur de l'erreur ou de l'illusion ? L'autre implication du sujet est que l'affectif (la peur) et le savoir (la vérité) peuvent être mis en relation, d'où un apparent paradoxe, puisque l'affectif et le rationnel devraient être incompatibles.

Le traitement du sujet devra donc montrer comment et sur quels modes ces deux ordres peuvent se rejoindre. I – Les hommes ont peur de ne pas être dans la vérité a.

la peur de l'erreur Si l'on oppose la vérité à l'erreur, l'homme est au contraire dans la recherche de la vérité.

La vérité n'est pas un objet de peur mais un objectif, que l'on atteint par la raison. C'est bien la peur de l'erreur qui pousse Descartes a passer toutes ses idées reçues au filtre du doute, puisque l'erreur est potentiellement partout : erreur sensible (mes sens peuvent me tromper), erreur intelligible (les vérités mathématiques sont peut-être fausses), erreurs métaphysiques. b.

ne rien accepter qui ne soit vérité La conséquence de cette recherche de la vérité et de la peur de l'erreur est qu'il ne faut rien accepter que l'on ait établi comme vrai : « Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.

» Descartes, Discours de la méthode. Dans cette perspective, on ne peut pas avoir peur de la vérité connue, mais on a peur de son absence et de l'erreur. Transition : Cependant, accéder à la vérité implique de prendre conscience que l'on était précédemment dans l'erreur.

C'est peut-être cette remise en cause nécessaire qui explique la peur de la vérité, qui se fait alors refus. II – Peur de la vérité ... a.

Le refus de la vérité Dans le mythe de la caverne décrit par Platon, un homme accède progressivement à la vérité en sortant de la caverne, puis revient vers ses compagnons qui, eux, ignorent la vérité : « - Et s'il lui fallait de nouveau juger ces ombres et concourir avec les prisonniers qui n'ont jamais quitté leurs chaînes, pendant que sa vue est encore confuse et avant que ses yeux ne se soient remis et accoutumés à l'obscurité, ce qui demanderait un temps assez long, ne prêterait-il pas à rire et ne diraient-ils pas de lui que, pour être monté là-haut, il en est revenu les yeux gâtés, que ce n'est même pas la peine de tenter l'ascension ; et, si quelqu'un essayait de les délier et de les conduire en haut, et qu'ils pussent le tenir en leurs mains et le tuer, ne le tueraient-ils pas ? - Il le tueraient certainement, dit-il.

» Platon, La République, Livre VII. L'homme a peur de la vérité qu'il ne connaît pas. b.

La connaissance de la vérité implique-t-elle son approbation ?. »

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