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«L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes» - Marx

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« Thème 524 «L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes» - Marx «L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes» : il faut, là encore, déchirer le voile de l'histoire officielle qui met au premier plan le rôle des grands hommes et des idées.

Derrière toutes les révolutions, les guerres s'affrontent depuis le début de l'humanité, exploitants et exploités, maîtres et esclaves dans l'antiquité, seigneurs et serfs au moyen âge, bourgeois et prolétaires aujourd'hui.

Cette guerre sans merci est, selon les époques, travestie en guerre de religion ou guerre nationale, mais ce sont là des faux semblants.

Notre époque — en raison de l'industrialisation qui concerne les masses ouvrières, qui détruit les classes moyennes, et de son type d'organisation : le capitalisme (propriété privée des moyens de production) — porte ce conflit à son point extrême et rend impossible son travestissement habituel.

Les détenteurs du pouvoir économique, c'est-à-dire les propriétaires des moyens de production, hier féodaux possesseurs du sol, aujourd'hui bourgeois propriétaires des machines et les détenteurs de leur seule force de travail, les prolétaires, se livrent un combat acharné, qui doit aboutir à la transformation révolutionnaire de la Société.

A l'inverse des révolutions du passé, qui mettaient aux prises seulement des minorités, il s'agit maintenant de la lutte de l'immense majorité contre une minorité d'ailleurs condamnée par les contradictions mêmes d'un système qui repose sur la poursuite du profit : le jeu même de la concurrence condamne les entreprises à voir baisser leur taux de profit, et par conséquent à être asphyxiées.

En témoignent les crises de surproduction, le chômage, et même si le système parvient à prolonger son existence par l'ouverture de nouveaux marchés, en colonisant des pays étrangers, il ne pourra se perpétuer indéfiniment. MARX (Karl).

Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annales francoallemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel il rédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe à Cologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il est expulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrière est créée en 1864. Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à Jules Guesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo, Vevey, Enghien, Alger. Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, en économiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : le marxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donne le spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence des classes est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est le rouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doit assurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre la bourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses est collectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Le capital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.

« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il en suce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sans cesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production et consommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de la propriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé et où la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain des salaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité de travail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat est le développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sa condition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé en capital contient en lui le secret de la destruction future du capitalisme.

» Le dépérissement de l'État bourgeois est une étape de cette destruction, qui doit aboutir, après la grande crise, à la dictature du prolétariat.

Mais celle-ci ne doit être qu'un passage vers l'instauration d'une société. »

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