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L'expérience est-elle la seule source de nos connaissances ?

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« DIRECTIONS DE RECHERCHE • Distinguer différents sens du terme « expérience » et du terme « connaissance ». Cf.

Nouveau vocabulaire des études philosophiques (Hachette).

Expérience: « 1) Savoir ou savoir-faire acquis par l'exercice; ...action d'essayer quelque chose. 2) Donnée de la connaissance provenant de l'action du monde sur le sujet;...

connaissance par expérience : connaissance qui n'est pas due au seul exercice de la raison, mais à celui de la sensibilité. 3) Action d'observer ou d'expérimenter. 4) Expérience de pensée...

(Cf.

Mach : expérience qui « imagine mentalement la variation des faits »). 5) Expérience cruciale : toute expérience qui permet de choisir entre deux hypothèses. 6) Expérience pour voir : expérimentation effectuée non dans le but de vérifier une hypothèse mais de la suggérer. 7) Expérimentation.

» • Réfléchir sur le ou (les) sens du terme source dans le contexte où il apparaît ici. • De façon non exclusive il peut apparaître trois grandes directions de recherche : — Rôle de « l'expérience » vu sur le plan de la méthodologie des sciences expérimentales. — Connaissance et expérience dans une problématique de type « existentialiste » (consulter par exemple L'Être et l'Avoir de Gabriel Marcel). — Connaissance et expérience dans « l'affrontement » empirisme-rationalisme : doit-on considérer l'expérience comme principe ou comme problème : l'empirisme y trouve l'origine de toutes nos connaissances.

Pour le rationalisme l'expérience est précisément ce qui doit être expliqué. INDICATIONS DE LECTURE • L'Expérience de F.

Alquié (P.U.F.). • Critique de la raison pure de Kant (P.U.F.) notamment préfaces et introduction. Introduction La controverse entre les tenants de l'inné et ceux de l'acquis fait rage depuis qu'existe une théorie de l'apprentissage.

D'un côté les partisans de l'inné soutiennent que nous disposons d'une connaissance a priori alors que les partisans de la connaissance acquise la font reposer sur l'expérience.

En d'autres termes, leur affrontement se cristallise autour de la question « l'expérience est-elle la seule source de nos connaissances ? » Nous soutiendrons qu'il existe une connaissance a priori puisque les mathématiques, par exemple, montre qu'une telle connaissance existe mais que pour autant la connaissance a priori n'est possible qu'autant qu'elle peut s'appliquer à l'expérience. Nous étudierons tout d'abord pour ce faire le fait que l'enseignement repose sur l'expérience, ce qui nous mènera à montrer ensuite qu'une connaissance a priori existe pourtant pour enfin limiter l'étendue de cette connaissance à la connaissance a priori pouvant s'appliquer à l'expérience. 1.

L'enseignement repose sur l'expérience Lorsque nous apprenons, on nous dispense des cours et nous faisons des exercices.

De la même manière, lorsqu'un scientifique veut acquérir des connaissances il réalise une expérimentation.

Par conséquent, faire une expérience est un moyen indéniable d'acquérir des connaissances. Dès lors, la connaissance semble être acquise et non pas innée, nous ne savons pas lire de manière innée par exemple, nous ne connaissons pas avant de faire l'expérience.

Comme le remarque John Locke, au premier livre de l'Essai sur l'entendement humain, l'existence des « idées innées » est douteuse, ne serait-ce que parce qu'il n'existe aucun consensus universel qui pourrait nous incliner à penser qu'il existe des connaissances a priori, c'est à dire universelles.

De plus, les enfants doivent apprendre et ne connaissent pas de manière innée.

La source innée de notre connaissance ne semblant pas exister, l'expérience pourrait donc être la seule source de notre connaissance, nous ne connaissons que parce que l'expérience nous met en contact avec ce qu'il y a à connaître. Nous nous rapprochons donc ici de la position empiriste puisque Locke, dans l'Essai sur l'entendement humain l'existence, fait de l'expérience la seule source de notre connaissance après avoir refusé l'existence des idées innées.

Pourtant, Locke lui-même maintient l'existence d'une loi morale a priori, est-ce à dire qu'un îlot de connaissance a priori subsiste même pour un empiriste ? 2.

Pourtant n'y a t il pas une connaissance a priori ? Tout d'abord, les mathématiques montrent qu'il existe une connaissance a priori, ce qui vient montrer que l'expérience n'est pas la seule source de notre connaissance car nos connaissances seraient autrement toutes a posteriori. Mais les mathématiques ne sont pas les seules à nous promettre une connaissance a priori.

En effet, étymologiquement, la métaphysique investigue un champ situé « au-delà » de l'expérience, un champ a priori en se demandant par exemple si on peut connaître Dieu.

Il est un être nécessaire par définition, parfait et bon.

Or, si cet. »

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