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L'expérience de la beauté passe-t-elle nécessairement par l'oeuvre d'art ?

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« VOCABULAIRE: EXPÉRIENCE: a) Sens courant (expérience vécue): instruction acquise par une longue pratique des choses (l'expérience de la vie).

b) Connaissance acquise par les données ou impressions des sens.

c) En science, observation méthodique et réfléchie de certains phénomènes, en vue de vérifier une hypothèse (synonyme d'expérimentation). Art: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).

2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. BEAU - BEAUTÉ (adj.

et n.

m.) 1.

— Norme permettant le jugement esthétique ; cf.

valeur.

2.

— Sens concret : objet du jugement esthétique ; ce qui provoque une émotion esthétique par l'harmonie des formes, l'équilibre des proportions.

3.

— (Par ext.) Ce qui suscite une idée de noblesse, de supériorité morale (un beau geste).

4.

— Pour KANT, le jugement de goût ne détermine pas son objet en le pensant sous un concept universel, puisqu'il porte toujours sur un cas particulier ; c'est un jugement réfléchissant dont l'universalité réside dans l'accord des sujets ; c'est pourquoi le beau est défini comme « ce qui plaît universellement sans concept » ; « la beauté est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en lui sans représentation d'une fin.

» NÉCESSAIRE: Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement.

S'oppose à contingent. Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible. RAPPEL: JUGEMENT RÉFLÉCHISSANT ET JUGEMENT DÉTERMINANT Le jugement déterminant part de l'universel pour l'appliquer au particulier.

A l'inverse du jugement réfléchissant qui part du particulier pour rejoindre l'universel. Par exemple, lorsque nous disons que les chats sont des félins, nous subsumons la catégorie "chat" sous celle de "félin" comme plus générale parce que nous possédons déjà cette généralité.

En revanche, lorsque nous disons que ce tableau de Picasso est un chef d'oeuvre, nous n'usons pas de la notion de chef d'oeuvre comme d'un outil pour la connaissance. Le jugement de goût qui porte sur les oeuvres est un jugement réfléchissant cad qu'il n'est pas un jugement de connaissance.

En revanche, le jugement déterminant n'est pas celui par lequel nous apprécions la beauté, mais celui par lequel nous connaissons. POUR DÉMARRER L'appréhension immédiate de ce qui est beau, de ce qui suscite en nous spontanément admiration et enthousiasme avant toute réflexion, doit-elle avoir inévitablement pour intermédiaire un ensemble de matériaux et de signes qu'un esprit créateur a organisé pour produire la beauté ? En d'autres termes, ne trouve-t-on le beau que dans l'oeuvre d'art ? Cette restriction paraît excessive et la nature, comme notre vie, semblent contenir une beauté dont nous pouvons faire l'expérience. CONSEILS PRATIQUES L'analyse minutieuse des termes du sujet joue ici un rôle déterminant pour orienter le travail.

C'est d'ailleurs en cherchant à clarifier la notion de beauté que vous pourrez organiser un plan progressif, qui va successivement analyser le beau dans l'oeuvre d'art, dans la nature, dans l'existence. BIBLIOGRAPHIE Michel FoucAULT, Le souci de soi, NRF-Gallimard. HEGEL, Esthétique.

Textes choisis, PUF. KANT, Critique de la faculté de juger, Vrin.. »

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