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L’État suffit-il pour contenir la violence et éviter les guerres ?

Publié le 30/05/2023

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« L’État suffit-il pour contenir la violence et éviter les guerres ? TES et TS Mars 2015 Table des matières I II Introduction I.A Importance de l’État .

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. 3 I.B Dangers que peut représenter l’État .

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. 3 I.C La notion de Katekhon .

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. 4 I.D Présentation du plan .

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. 5 Les origines de la violence 6 II.A Présentation de la notion de crise mimétique .

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. 6 II.B Les phases de la crise mimétique .

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. 7 II.B.1 Présentation des phases .

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. 8 II.B.2 Embranchement possible .

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. 8 The Crisis of Degree .

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. 10 II.C.1 La pyramide sociale .

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. 11 II.C.2 La pyramide inversée .

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. 13 II.D Le bouc émissaire .

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. 14 II.E La foule .

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. 15 II.C III 3 La vertu de Justice chez Aristote 16 III.A Le partage équitable des richesses .

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. 16 III.B Rôle de la monnaie dans ce partage .

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. 19 III.C L’État et la monnaie .

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. 21 III.D Justice naturelle et justice légale (positive) .

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. 21 III.D.1 Exemple historique des dangers de l’Idéalisme mal conçu en justice .

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. 23 III.D.2 Importance du juste milieu entre la justice naturelle et III.E la justice légale .

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. 25 La vertu de justice : définition générale .

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. 26 1 Philosophie État et violence IV Le rôle de l’État selon Jean-Michel Oughourlian 26 V Au-delà de l’État : vertus de justice et de charité 28 VI Ouverture : la notion de banalité du mal chez Hannah 29 Arendt Terminales ES et S 2/29 Année 2014-2015 Philosophie I I.A État et violence Introduction Importance de l’État Je vais essayer de vous montrer dans ce cours que l’État est indispen- sable aujourd’hui mais cependant insuffisant pour contenir la violence à lui seul.

En effet, sans le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, nous aurions sans doute beaucoup plus de violence et ce malgré les inégalités et les injustices qui persistent.

De plus, les leçons de l’histoire nous enseignent deux choses : 1.

L’État peut devenir lui-même dangereux en laissant des personnes dangereuses prendre des responsabilités en son sein.

Il peut alors, lui qui a pour fonction de protéger le peuple, devenir un instrument d’oppression du peuple.

Les deux dernières guerres mondiales nous l’ont suffisamment montré ! 2.

Winston Churchill, ancien premier ministre britannique, avait coutume de dire que : « La principale leçon de l’Histoire est que l’espèce humaine est incapable d’apprendre ».

C’est sans doute trop généralisateur, car certaines personnes apprennent de l’Histoire et retiennent des leçons, mais d’un certain côté c’est aussi pragmatique (réaliste), et nous ne devons pas être trop naïf ou d’un idéalisme mal conçu, il est fort possible que des États, voire le nôtre, puisse redevenir un jour dangereux pour le peuple.

À nous de contribuer, autant que notre modeste puissance le peu, à ce que cela ne se reproduise pas. À côté du rôle de l’État, il y a d’abord le rôle de chaque citoyen que nous sommes.

Nous avons déjà parlé des petites actes que nous pouvons poser dans la vie de tous les jours auprès de nos proches : c’est ainsi que nous pouvons contribuer à cronstruire un monde plus habitable. C’est pourquoi nous avons tous besoin de développer en nous la vertu de justice ainsi que la vertu de charité.

J’aimerais simplement ajouter dès maintenant afin que vous le reteniez bien : pour Thomas d’Aquin, il ne peut pas y avoir développement de la vertu de charité sans qu’il y ait aussi développement de la vertu de justice.

C’est vous dire l’importance que la vertu de justice revêt à ses yeux.

Aristote aussi accorde beaucoup d’importance à la vertu de justice puisqu’il y consacre l’intégralité de son livre V d’Éthique à Nicomaque. I.B Dangers que peut représenter l’État L’État peut être dangereux de différentes manières : Terminales ES et S 3/29 Année 2014-2015 Philosophie État et violence — Il peut accentuer les violences qui existent déjà par les lois qu’il promulgue, souvenons-nous de certaines lois votées sous le gouvernement de Vichy ; — Il peut aussi contribuer à diminuer l’esprit critique des citoyens par l’éducation et l’influence qu’il véhicule ; — Il peut accentuer les violences quand il devient incapable d’empêcher les violences injustes, voilences physiques, verbales, ou économiques. Le problème c’est qu’un État qui laisse grandir les différentes formes de violence en son sein, se décrédibilise aux yeux des citoyens.

Il risque alors de se voir critiquer par eux.

Il en va de même pour les responsables politiques. S’ils ne défendent pas les citoyens, s’ils ne pensent qu’à eux et à ceux qui ont les moyens financiers et les pouvoirs d’influence pour les soutenir, ils finissent par décrédibiliser leur fonction d’hommes politiques mais aussi, et c’est plus grave encore, le rôle de l’État. Le danger est alors de voir les citoyens le jeter pour le remplacer par un autre type de « gouvernance », un peu comme on peut faire l’erreur de « jeter le bébé avec l’eau du bain ».

Je pense qu’il est possible de voir les citoyens commettre cette erreur, peut-être en faveur d’un système informatisé soit disant « plus rationnel ».

En effet, en voyant le développement des gigantesques bases de données par l’intermédiaire de différentes entreprises et aussi par de nombreux États eux-mêmes, le risque devient chaque jour un peu plus réel, même si cela semble encore un peu trop « scénario de science fiction », de voir apparaître une « gouvernance mondiale informatisée ». Le problème soulevé par Churchill est donc bien réel : nous avons appris avec l’épisode de la deuxième guerre mondiale que les élites occidentales n’avaient pas pris Adolf Hitler suffisamment au sérieux avec le programme qu’il avait indiqué dans son livre Mein Kampf.

Quand les occidentaux se sont « réveillés », il était déjà un peu tard.

Aurions-nous pu éviter toutes ces horreurs ? Difficile de le dire, mais il est possible d’imaginer que nous aurions pu avoir moins de victimes innocentes.

Aujourd’hui, Éric Schmidt, le numéro 3 de Google, publie aussi un livre programmatique.

Qui le prend au sérieux ? I.C La notion de Katekhon Dans la pensée chrétienne, il existe une notion qui est assez peu connue, sauf peut-être des théologiens, c’est le mot que l’apôtre Paul utilise dans la 2ème épître aux Thessaloniciens en 2, 6 : le Katekhon.

Il n’est pas évident de savoir ce que désigne ce mot.

Certes le sens est compréhensible puisqu’en grec cela désigne « ce qui retient ».

Le katekhon, c’est ce qui retient l’arrivée de Terminales ES et S 4/29 Année 2014-2015 Philosophie État et violence l’antéchrist (qui est aussi parmi les antichrists 1 , le plus puissant) qui précède la Parousie, c’est-à-dire le retour du Christ Glorieux sur terre. Nous sommes bien d’accord que cela demande d’avoir la foi pour comprendre un peu ce que cela peut signifier.

Et même alors, il n’est pas évident pour ceux qui sont chrétiens de comprendre ce que désigne ce katekhon, c’est plutôt une énigme car quand Saint Paul s’adresse aux Théssaloniciens, il sait qu’ils savent de.... »

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