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L’État restreint-il les libertés ?

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« PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: Ici, on vous demande de vous interroger sur les rapports entre l'Etat et la liberté.

On peut immédiatement être amené à penser que l'Etat limite les libertés individuelles.

En imposant des lois qui limites les actes et la satisfactions des désirs, l'Etat semble donc fortement restreindre les libertés de chacun. Vous pouvez penser ici aux analyses de Hobbes dans le Léviathan.

Ce dernier montre comment, pour quitter l'état de nature qui est un état de guerre de tous contre tous et de chacun contre chacun, il est nécessaire de construire artificiellement un Etat qui maintient les individus en respect et dans la crainte afin de ne plus se présenter comme un danger pour les autres.

L'Etat prend donc la forme d'un pouvoir absolu.

Il ne reste alors comme liberté que ce que la loi n'interdit pas.

Toutefois, il faudrait se demander ici quel sens on accorde à la notion de liberté.

Quand on considère que l'Etat limite les libertés on assimile la liberté au fait de faire ce que l'on a envie de faire.

Il est évident en ce sens que l'Etat est là pour poser des limites.

Il s'agirait pourtant de se demander si c'est bien le sens qu'il faut accorder à la notion de liberté.

La liberté consiste-t-elle à faire ce que l'on désire ? Certes dans l'Etat nous perdons une forme d'indépendance, mais doit- on nécessairement assimiler la liberté à l'indépendance ? Vous pouvez ici vous reporter aux analyses de Rousseau dans le Contrat social.

Dans ce texte il s'attache à montrer à quelles conditions l'Etat peut être la garantie de notre liberté.

L'existence de lois n'est pas incompatible avec la notion de liberté elle peut même en être la condition.

Il s'agira de montrer alors de quelles lois il s'agit.

Reportez-vous également aux analyses de Spinoza.

Là encore, il s'agirait de se demander à quelles conditions l'Etat peut-il garantir nos libertés ? Pourtant, dans les faits, l'Etat ne sert-il pas toujours les intérêts d'une classe contre une autre ? Dès lors, faut-il supprimer l'Etat ou n'est-il qu'un mal nécessaire ? L'individu contre l'Etat Dans L'Unique et sa propriété, Stirner établit une théorie radicale de l'individualisme anarchiste.

La seule et unique valeur, c'est le Moi, tout le reste n'est rien.

Reprenant l'étymologie allemande du mot société (Gesellschaft), Stirner en dégage la racine saal : la salle.

Être en société, c'est se trouver enfermé dans une salle commune en compagnie de plusieurs personnes non choisies.

La société contraint à des relations mais ne les établit pas.

Qu'il existe ou non des relations confraternelles ne la touche guère.

La société n'est pas l'oeuvre d'individus singuliers, mais d'un tiers anonyme et impersonnel.

Au sens propre, la société n'est personne.

Non fondée sur des relations, elle ne définit qu'un espace de cohabitation que les relations interindividuelles indiffèrent, ou parfois même perturbent.

La société ne tolère que dans certaines limites que les individus établissent des relations de Je à Tu, oubliant par là qu'il y a les "autres".

Elle se donne comme valeur sacrée, et tout excès individuel, dans le système anonyme et neutre, est une offense rudement punie.

Elle est un système de travail en commun qui vise l'enrichissement collectif, et les relations individuelles, loin d'en constituer le ciment, en sont le germe de dissolution.

La société n'est pas une association libre d'individus libres, c'est un tiers impersonnel (l'Etat) qui détient le pouvoir absolu sur tous les individus. L'État n'a pas de nécessité absolue éternelle Pour Marx et Engels, l'État est une «superstructure», c'est-à-dire une institution inventée par la classe dominante (la bourgeoisie) pour assurer sa domination sur la classe des prolétaires.

Selon la conception marxiste du de venir historique, l'État ne sera plus nécessaire après l'instauration de la «société sans classes».

Lénine reprend cette thèse en la complétant.

Après une phase de «dictature du prolétariat» visant à éclairer et éduquer les prolétaires, la fin de la lutte des classes doit entraîner le «dépérissement de l'État».. »

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