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Les libertés sont-elles dangereuses ?

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« Donner une définition simple et univoque de la liberté n'est possible qu'au prix d'une simplification inacceptable du concept de liberté.

En effet, pour définir la liberté, il faut nécessairement faire référence à un terme qui s'oppose à elle.

Ainsi on peut définir la liberté par opposition à l'esclavage : alors elle est la condition d'une personne qui n'est pas sous la dépendance d'une autre.

Elle s'oppose également à la contrainte, puisqu'elle est le pouvoir de faire ce que l'on veut ; mais elle s'oppose également à l'oppression, en tant qu'elle est le droit de faire tout ce que les lois permettent, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits d'autrui.

Enfin, elle s'oppose au déterminisme, puisqu'elle est le pouvoir de la raison humaine de se déterminer en toute indépendance. Quelque chose de dangereux est une chose qui représente un danger pour l'intégrité physique ou morale d'une personne.

On dira d'une action qu'elle est dangereuse parce que sa pratique s'accompagne d'un risque pour la perpétuation de la vie d'un être (comme le parachutisme) ou parce qu'elle peut causer des dommages moraux (comme les pratiques sectaires). La difficulté que représente le sujet réside dans sa large extension : quand nous parlons de la liberté, parlons-nous de la conquête de la liberté pour celui qui en est privé ? Et dans ce cas, de quelle liberté ? La liberté morale, physique, politique ? Et quand nous parlons de danger, pour qui la liberté serait-elle dangereuse ? Pour celui qui l'exerce, celui qui la conquiert ou pour celui aux dépens duquel se fait cette conquête ? Nous nous demanderons s'il existe un danger dans l'usage et la conquête de la liberté, et pour qui la liberté peut être dangereuse. I. Conquête et usage de la liberté politique a. La conquête de la liberté ne peut se faire sans danger Précisons certains présupposés de la question : en demandant si la liberté politique peut s'affirmer sans danger, nous impliquons que le sujet qui cherche à affirmer sa liberté en est actuellement privé.

Il se trouve donc dans une situation de dépendance à autrui.

Si nous entendons par liberté la liberté politique, c'est-à-dire la condition d'individus qui vivent dans des sociétés où leur volonté et leur action ont une incidence sur le corps politique et leurs propres vies, alors les individus qui cherchent à affirmer cette liberté dont ils sont actuellement dépourvus vivent sous la domination d'un état despotique, ou, degré supérieur dans l'annihilation des libertés, totalitaire.

Une fois ces précisions faites, nous pouvons dire que la liberté politique, lorsque les hommes en sont privés, ne peut s'affirmer sans danger, aussi bien pour celui qui la désire que pour celui qui en jouit au détriment des.

En effet, si nous laissons au despote le monopole de la violence, ce n'est pas avec des mots et l'espoir de la propagation de l'idée de liberté que nous soulèverons le joug, mais en usant à son exemple de violence.

La privation de liberté politique par des moyens violents appelle l'usage de la violence pour des raisons pragmatiques, de realpolitik, pourrait-on dire.

Gandhi lui-même disait que la violence était parfois préférable à l'inaction… Et cette violence est synonyme de danger pour celui qui l'exerce aussi bien que pour celui qui la subit. b. L'usage de la liberté politique est en principe dénué de danger. »

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