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De nombreux jeunes gens risquent leur vie dans des tentatives dangereuses, téméraires, pour battre des records ou réaliser des exploits inédits. Pensez à l'alpinisme, aux courses automobiles, aux tentatives pour traverser les mers ou explorer des régions

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CONSEILS    Le goût du risque chez les jeunes est un thème éternel et l'actualité est riche d'informations qui en montrent les conséquences dramatiques.  Il sera bon d'expliquer ce goût par des raisons psychologiques et de souligner ce que l'humanité doit aux audacieux.  Le candidat exposera ensuite son sentiment sur le sujet et définira les limites raisonnables du risque.    DÉVELOPPEMENT    C'est une constatation bien banale de reconnaître que le goût du risque et de l'aventure est l'apanage de la jeunesse. Dès l'adolescence, sûrs d'une virilité toute fraîche, animés d'une confiance aveugle et d'une volonté indomptable, beaucoup de jeunes franchissent allègrement le stade de velléités pour celui des réalisations.  Le plus souvent leurs tentatives sont désintéressées et ils ne recherchent dans l'exploit que la satisfaction intime d'affirmer leur valeur en triomphant de difficultés peu communes. Ils veulent prouver à eux-mêmes, et aussi aux autres, de quoi ils sont capables en choisissant, d'après leurs goûts ou leurs aptitudes, l'entreprise audacieuse qui sera une sorte de test. On ne compte plus les jeunes alpinistes qui s'attaquent à des massifs rarement violés, ni les nageurs qui tentent la traversée de la Manche. Par contre, certains jeunes obéissent à des préoccupations un peu plus nobles, en cherchant à satisfaire leur curiosité, à percer ce qui est ou ce qui leur semble un mystère. Ils ajoutent ainsi un certain enrichissement à l'émotion de la découverte de l'inconnu. Les spéléologues, les explorateurs, les gens qui, comme Bombard, se livrent à des expériences de survie en milieu hostile sont les exemples les plus frappants de ceux qui aspirent, non pas à la prouesse gratuite, mais à l'expérience utile. Il faut reconnaître que parfois des sentiments égoïstes peuvent déterminer la vocation des « casse-cou ». Pour acquérir la notoriété ou pour satisfaire une vanité peu louable, mais bien humaine, il en est qui risquent leur vie espérant ainsi qu'on parlera d'eux, que leur photo sera publiée, qu'ils seront interrogés à la radio ou présentés à la télévision.

« De nombreux jeunes gens risquent leur vie dans des tentatives dangereuses, téméraires, pour battre des records ou réaliser des exploits inédits.

Pensez à l'alpinisme, aux courses automobiles, aux tentatives pour traverser les mers ou explorer des régions inconnues, etc.

Partagez-vous ce goût du risque ? ou, au contraire, le blâmez-vous ? Pensez-vous que de telles tentatives présentent un intérêt ? Donnez votre avis à l'aide d'exemples. CONSEILS Le goût du risque chez les jeunes est un thème éternel et l'actualité est riche d'informations qui en montrent les conséquences dramatiques. Il sera bon d'expliquer ce goût par des raisons psychologiques et de souligner ce que l'humanité doit aux audacieux. Le candidat exposera ensuite son sentiment sur le sujet et définira les limites raisonnables du risque. DÉVELOPPEMENT C'est une constatation bien banale de reconnaître que le goût du risque et de l'aventure est l'apanage de la jeunesse.

Dès l'adolescence, sûrs d'une virilité toute fraîche, animés d'une confiance aveugle et d'une volonté indomptable, beaucoup de jeunes franchissent allègrement le stade de velléités pour celui des réalisations. Le plus souvent leurs tentatives sont désintéressées et ils ne recherchent dans l'exploit que la satisfaction intime d'affirmer leur valeur en triomphant de difficultés peu communes.

Ils veulent prouver à eux-mêmes, et aussi aux autres, de quoi ils sont capables en choisissant, d'après leurs goûts ou leurs aptitudes, l'entreprise audacieuse qui sera une sorte de test.

On ne compte plus les jeunes alpinistes qui s'attaquent à des massifs rarement violés, ni les nageurs qui tentent la traversée de la Manche.

Par contre, certains jeunes obéissent à des préoccupations un peu plus nobles, en cherchant à satisfaire leur curiosité, à percer ce qui est ou ce qui leur semble un mystère.

Ils ajoutent ainsi un certain enrichissement à l'émotion de la découverte de l'inconnu.

Les spéléologues, les explorateurs, les gens qui, comme Bombard, se livrent à des expériences de survie en milieu hostile sont les exemples les plus frappants de ceux qui aspirent, non pas à la prouesse gratuite, mais à l'expérience utile.

Il faut reconnaître que parfois des sentiments égoïstes peuvent déterminer la vocation des « casse-cou ».

Pour acquérir la notoriété ou pour satisfaire une vanité peu louable, mais bien humaine, il en est qui risquent leur vie espérant ainsi qu'on parlera d'eux, que leur photo sera publiée, qu'ils seront interrogés à la radio ou présentés à la télévision. J'avouerai que j'ai un certain goût pour le risque et l'aventure.

J'aime avoir à me tirer de situations difficiles car face à un danger, j'éprouve une grande émotion qui au lieu de m'abattre, galvanise toutes mes forces.

Je ne me résigne pas à subir, je veux vaincre.

Mesurer exactement le péril, découvrir les moyens d'y parer, tout cela en quelques secondes ou en quelques minutes, je ne connais rien de plus exaltant.

Il faut faire preuve de maîtrise de soi, de réflexion, de bon sens, d'esprit de décision et d'une volonté farouche pour mener à bien le plan improvisé.

Il faut vaincre ses faiblesses, supporter la douleur ou résister aux affres de l'angoisse.

Il faut enfin posséder cette espérance si tonifiante et si précieuse pour les petites comme pour les redoutables vicissitudes de l'existence.

Mon vœu le plus cher serait de partir pour l'Amazonie, d'explorer sa forêt vierge encore peu connue et riche de secrets que je serais heureux de découvrir après avoir échappé aux pièges de la nature et aux embûches des hommes. Bien que je comprenne la légitime fierté de celui qui accomplit un exploit uniquement pour montrer son mépris du danger, il me semble que la recherche du risque « pour le plaisir » est bien peu raisonnable et je blâme tous ces « apprentis », présomptueux ou désinvoltes, qui, échouant dans leur entreprise et en danger de mort, mobilisent des dizaines de sauveteurs pour les sauver.

Tous ces drames imputables à l'ignorance, à l'imprévoyance, à une fausse idée de soi et des épreuves à subir sont déplorables et il faudrait mettre en garde les jeunes contre des imprudences aux conséquences dramatiques.

Que de navigateurs ou de nageurs perdus en mer ; d'alpinistes épuisés dans la montagne ou victimes d'une chute mortelle ; de coureurs automobilistes payant leur tribut à la vitesse ! Il ne faut pourtant pas détruire ce goût du risque qui permet à l'homme de s'affirmer, de stimuler son courage et de manifester souvent des aptitudes insoupçonnées.

Et puis la « folie » d'hier ne devient-elle pas la banalité d'aujourd'hui? Que pensait-on de Farmann? Que pense-t-on des pilotes de Concorde? S'il n'y avait jamais eu de pionniers, d'audacieux, l'humanité ne serait jamais sortie de sa médiocrité primitive.

Marco Polo, Brazza, Gerbaud n'ont-ils pas fait œuvre utile? La chance, dit-on, sourit aux audacieux ; mais il est sage d'aider la chance.

Par une parfaite connaissance de soi, par une information complète sur les dangers courus, par une préparation méthodique, le plus téméraire des jeunes travaillera au succès de son entreprise.

La valeur de sa réussite n'en sera pas amoindrie.

Il aura droit aux éloges, suscitera l'admiration et, s'il échoue, il conservera l'estime attristée de tous ceux qui sont encore sensibles aux vertus viriles.. »

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