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l'Etat doit il etre fort pour protéger le droit des citoyens ?

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« Analyse. · · Nous avons ici un sujet qui nous propose d'établir ce qu'et al force d'un état face aux droit des citoyens du dit état .Autrement dit, nous devrons déterminer ici le degré de puissance de l'état qui permette de conserver la totalité des droits de ses citoyens. Mais tout d'abord, attachons nous à donner une définition des principaux termes : état et droit. o Un état se définit comme étant un régime politique social.

Il s'agit d'une autorité souveraine s'exerçant sur l'ensemble d'un peuple et d'un territoire déterminé.

On considère qu'il s'agit d'une personne morale.

L'état est la personne politique du peuple, il s'agit là d'une personne inaliénable et non cessible. o Le droit est ce qui est conforme à une règle.

En somme, le droit englobe tout ce qui est permis ou exigible dans une communauté humaine.

Le droit inclut donc le fait de vie en commun.

Dans la nature, il est existant, mais il inclut alors une totale liberté, et rien d'exigible. · Nous voyons ici, en premier lieu, que le droit est reconnu au sein même de l'état, en tant que ce dernier est un groupement de personnes, lieu d'existence du droit.

L'état est ainsi, en toute logique, le garant du droit. · Mais il y a ici un troisième terme : celui de la force, que nous pouvons aussi nommer puissance.

Ce terme pose plusieurs problèmes : il est intrinsèquement lié à l'état, car seul une force coercitive peut, semble t-il, imposé le droit à tous.

Mais, dans le même temps, une force brute peut anéantir tout droit et faire place à une tyrannie. · Aussi, nous devrons déterminer ce qui nous autorise à dire que le droit ne peut être imposé que par un état fort, tout en recherchant les limites que cette puissance doit avoir, sous peine de supprimer tout droit au citoyen. Problématisation. Le droit ne peut prendre place que dans une société qui puisse l'imposer à tous .Notre notion de droit admet donc l'usage de la force (policière) pour imposer le droit.

Mais s'agit-il d'une obligation ? L'Etat, doit-il être fort pour protéger le droit des citoyens ? Pouvons-nous envisager un état faible ? Si ce n'est pas le cas, cela signifie t-il que l'état, conçut par convention, doive en plus être fort ? La convention ne suffit-elle pas ? Et enfin, quelles limites doit-on imposer à la force de l'état pour protéger notre droit ? Proposition de plan. 1. Pourquoi un état ne pourrait-il être faible ? · Si nous devions admettre qu'état puisse être faible, nous devrions alors admettre que les contres pouvoirs que l'état peut connaître puisse le renverser.

En effet, l'état ne pouvant assurer sa défense n'est pas en mesure, non plus, de contrecarrer les oppositions. · Or, le droit des citoyens ne peut être protégé que par un état légitime, et non venu au pouvoir par la force, ou la volonté de quelques uns.

Le droit des citoyens ne pourrait donc être assuré, et encore moins protégé, par un état si faible qu'a tout instant il puisse être renversé. « Il s'agit d'une unité réelle de tous en une seule et même personne, faite par convention de chacun avec chacun.

[…] La multitude, ainsi unie en une personne une, est appelée un ETAT, en latin CIVITAS.

Telle est la génération de ce grand LEVIATHAN, ou plutôt de ce dieu mortel auquel nous devons, sous le dieu immortel, notre paix et notre défense.

» Hobbes, Léviathan, 17. Hobbes ne défend le pouvoir absolu du souverain que parce qu'il redoute par-dessus tout le retour à un état de nature, c'est-à-dire à une guerre incessante de chacun contre chacun (guerre réelle ou larvée).

L'homme n'a dans sa nature aucun instinct de sociabilité.

Il a un désir de puissance qui le pousse à considérer les autres hommes comme des concurrents.

Ses passions (la crainte de la mort) ou sa raison lui donnent bien l'idée d'un état de paix, mais cette idée reste sans effet tant qu'il n'a pas cédé à une puissance supérieure la totalité de ses droits et de sa liberté naturels.

C'est finalement ce qu'il fait, par calcul.

Cet État dont la puissance est sans limite, Hobbes le nomme le Léviathan, parce que la Bible parle d'un être de ce nom comme d'un monstre d'une puissance prodigieuse.

Le Léviathan est aussi le titre du principal ouvrage de Hobbes, publié en 1651. Dans cette perspective, l'intérêt du Souverain (un monarque est préférable) se confond avec celui de ses sujets : il tient d'eux sa richesse, sa puissance, et n'a donc. »

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