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Les sciences humaines peuvent-elles remplacer la philosophie ?

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« Les sciences humaines restreint le champ d'étude de la philosophie Les sciences humaines ont accaparé les différentes branches du savoir philosophique et les ont développées de manière indépendante.

Aujourd'hui, un philosophe ne peut plus prétendre être à la fois historien, psychologue, économiste ou linguiste.

Le savoir s'est fragmenté et s'est considérablement spécialisé. La philosophie ne dispose pas d'outils d'analyse Les sciences humaines.

ont pour souci scientifique d'objectivité.

Leur but est de parvenir à une rigueur comparable à celle des sciences positives.

Pour ce faire, elle emploient des modèles mathématiques, des statistiques et ont recours à l'expérimentation.

Ce sont autant de procédés d'analyse dont ne dispose pas la philosophie. Faut-il employer les mathématiques en sciences humaines ? Les mathématiques sont la science des êtres et des structures universels, immuables, éternels, déterminés, alors que l'homme est sensible à son individualité et pense qu'il est libre et maître, en partie, de son évolution.

Grâce à leur pouvoir déductif, à la façon dont le sens est véhiculé, à leur générativité, les mathématiques sont un modèle déterministe, le meilleur moyen de découverte qui, associé à la physique, a produit la science naturelle la plus développée, la physique mathématique.

On a beaucoup à gagner à utiliser les mathématiques si on veut avoir une connaissance de l'homme et de son comportement.

Elles peuvent montrer un isomorphisme profond entre l'esprit et le monde, des analogies structurelles cachées à l'observation entre l'inanimé et l'animé, avantage capital comme moyen de découverte.

Sans cette isomorphie homme/monde, l'adéquation, même partielle, des théories aux faits, resterait inexpliquée.

D'aucuns nient cette analogie et comparent la théorie à une espèce biologique capable de survivre en termes darwiniens (appel au hasard, survie de plus apte), mais le mystère de l'adéquation de la théorie reste entier.

A la vertu de révéler des analogies cachées, on doit ajouter les propriétés de clarté, d'exactitude et d'universalité qui font des mathématiques le langage scientifique par excellence.

Depuis la naissance de la topologie, science qualitative, il est inexact d'identifier les mathématiques au calcul quantitatif exclusivement.

Cet éclaircissement est important quand on sait qu'en général ceux qui objectent à l'emploi des mathématiques en sciences humaines font valoir qu'il est ridicule d'essayer d'obtenir un calcul exact de choses spirituelles étant donné que l'esprit n'est pas une étendue qu'on puisse mesurer. Au sens strict, seules les mathématiques produisent des méthodes, c'est-à-dire des procédures spécifiées applicables mécaniquement à toute une classe d'objets de telle façon qu'appliquées aux objets de la même classe dans des conditions semblables elles donneront des résultats semblables.

C'est par abus de langage que l'on parle d'une « méthode » en dehors des mathématiques, et en particulier la « méthode expérimentale » est un bricolage dont la reproduction ne va pas de soi. Sciences humaines et philosophie de la conscience. »

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